I love the way you lie .

837 73 10
                                    

Dans cette rue, j'en vois passer des gens. Tous les jours, à chaque heure, femmes et hommes. Mais il y a toujours ton image dans mes pensées et ta voix dans ma tête. Mon cœur se brise, encore et toujours, comme une fusillade, les balles ne s'arrêtent plus. Ça fait mal, atrocement, c'est lourd à porter, c'est dur d'avancer, mais apparemment la vie doit continuer, elle m'attend alors je vais de l'avant. Mais je ne te cache pas que ma seule envie est de me réveiller et de savoir que tout ça n'est qu'un rêve. Entre les nuages, tes erreurs s'envolent, les battements ralentissent, et le bonheur revient se mettre au-dessus de nous. Les paupières closent, la trahison et la déception sèchent de mes veines et je sens l'odeur de ton cou. Désillusion, la réalité frappe, le vent en pleine figure, des balles perdues et le brûlé me monte aux narines.

Parmi les passants, en ce lundi parisien, des hommes il y en a. Je les observe attentivement et essaie de me persuader qu'il y en a bien un qui peut être mieux que toi. Un plus admirable, plus intelligent, plus drôle, plus charmant, mais non. Comme si tu étais venu un beau jour avec les mains dans les poches, décidé à prendre possession de mon esprit, jouer avec lui en le tournant et retournant dans tous les sens, lui inscrire des mots puissants, ta voix et ton idiot de sourire, pour qu'un autre beau jour tu repartes, en ayant réussi ta mission haut la main, en m'ayant dans ta poche. La douleur je pensais la connaitre, à croire que je me suis trompée. Tu m'as prise et m'as foutu dans un labyrinthe, un bandeau sur les yeux, les poignets attachés, coincée et prisonnière.

La nuit c'est difficile de combattre l'insomnie. Dans ma tête il y a le scénario de nos marches sous la lumière des réverbères, tes confessions et mes blagues, nos fameux débats qui finissaient en disputes, puis nos réconciliations en une transmission de pensée, il y a la lune qui nous surveillait quand on redessinait les lignes de ce monde, et le chant des hiboux le matin après les sauvageries d'une courte nuit. Alors je dors peu et les cernes se font manifester, et personne ne remarque rien. La solitude me prend volontiers dans ses bras dorénavant. C'est toi qui me disait de ne jamais lui céder, il y a toujours quelqu'un quelque part. De belles paroles, très peu de vérité, dis-moi où es-tu aujourd'hui ?

Sache que tu m'as appris énormément de chose, mais jamais comment pardonner.

Alors reviens juste un instant, que tout redevienne un peu comme avant même si on ne refait pas le passé, viens et explique-moi comment t'oublier et passer à autre chose. Apprend-moi comment véritablement sourire et éviter de faire de ma peine une immense haine.

Un beau jour, reviens me voir et rend moi mon âme, s'il te plaît. 

NDA : Même si ça n'a strictement rien avoir, j'ai envie de le mettre donc je le met (rébellion attention) #PrayForParis . 


Stone cold (2017)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant