Yours [GOT7 - Jackson]

Chapitre 6 : Ce monde cruel où l'on vous fait jouer au golf...

- Mon dieu, je me pensais prête, mais pas du tout, murmura t-elle la tête entre les mains, lorsqu'elle se fut assise dans la voiture. Il est mort sous mes yeux...

Elle était assurément toujours sous le choc.

- A vous voir ainsi, je pense que j'ai eu raison d'agir comme je l'ai fais, me permis-je de dire.

- Vous avez raison, avoua t-elle.

Ce qui m'étonna.

En tant normal, elle m'aurait certainement demandé de me taire avec autant de délicatesse que l'aurait fait un maître agacé criant sur son chien, un peu trop excité à son goût.

Elle devait vraiment être chamboulée.

Je la contemplais silencieusement, pendant qu'elle essayait de se reprendre. Elle fini par se redresser, retrouvant ainsi sa stature distinguée, et soupira longuement. Elle remarqua alors que je la fixais, et je détournais le regard.

J'étais perturbé par la façon dont nous nous comportions inconsciemment l'un envers l'autre.

Sa façon de me mépriser me décontenançait. Sa vulnérabilité me troublait. Et ses regards en douce m'embrouillaient.

J'étais perdu.

PV Valentina

- Si vous persistez sur cette voie cela pourrait devenir problématique, me dit Jackson lorsque nous arrivâmes devant la porte de ma chambre, se trouvant être la seule limite qu'il ne pouvait franchir.

Je baissai la tête, gênée. J'avais honte de ce qu'il venait de se passer.

- Je... Je fais pourtant de mon mieux pour renvoyer l'image d'une personne qui sait ce qu'elle fait. Mais c'est difficile pour moi.

Surtout devant lui. Et même, qu'est-ce qu'il me prenait de le lui avouer ?

Je ne supportais pas le fait qu'il sache à quel point j'étais faible. Mais j'avais de plus en plus de mal à lui cacher, à mesure que j'avais de moins en moins de raisons de le détester. C'était un très étrange sentiment.

- Si je peux me permettre, qu'est-ce qui vous empêchait de tirer ? demanda t-il, me ramenant aux événements d'un peu plus tôt.

Oui, quoi, au juste ? C'était une bonne question.

- Ce garçon n'a vraiment pas eu de chance. Je me suis sentie triste de devoir mettre fin à sa jeune vie pour une raison qui n'était probablement pas de sa faute, finis-je par répondre.

Il accueillis silencieusement ma réponse, paraissant y réfléchir.

En analyser le sens profond.

En extraire la pensée philosophique.

...Quoi ? Il avait vraiment l'air absorbé !

- Notre monde est cruel, reconnu t-il enfin.

C'était exactement cela.

- Et vous ? l'interrogeais-je en levant mes yeux vers les siens. Vous pensez l'être ? Cruel ?

Après tout, c'était lui qui avait finalement tiré. Lui qui avait abattu quelqu'un de sang froid, sans raisons personnelles, juste par sens des nécessités. Mais qui m'avait permis de sauver les apparences car sur le moment, j'avais été sur le point de flancher.

- Je le suis aussi, répondit-il.

Je n'en étais pas si certaine. Il l'était certes plus que moi, mais de là à parler de véritable cruauté... non. Mais si il le pensait vraiment, cela ressemblait à un mensonge.