Chapitre 12 : Cachons nous chez moi, les loups ne nous y trouverons pas.

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J'étais préoccupé de ne pas réellement connaître d'endroit où la cacher. Je ne pouvais pas l'emmener chez Jae, et c'était principalement pour ça que j'étais frustré qu'il ne réponde pas.

J'aurais aimé qu'il me dise quoi faire, où aller.

Après réflexions, il ne me restait qu'une seule solution.

Je pris la sortie la plus proche et pris la direction de mon appart - qui se trouvait au beau milieu du quartier Hwajae - et dans lequel je n'avais plus remis les pieds depuis longtemps.

Le chemin qui y menait m'était pourtant encore familier malgré les années passées sans que je ne l'emprunte. Je parvins enfin devant le grand bâtiment aux murs blancs et aux nombreuses fenêtres dont les volets étaient tous fermés à cette heure, et j'entrais la voiture dans le garage souterrain.

Je me garai à la première place que je trouvai et coupai le contact.

Puis j'appuyai ma tête contre le dossier du siège en fermant les yeux un court instant.

- Où sommes nous ? demanda t-elle, sortant volontairement de son silence prolongé.

Je rouvris les yeux et fus soudainement absorbé par le mur d'en face, éclairé par les lumières électriques du plafond.

- Chez moi, répondis-je finalement.


J'ouvris la portière pour m'extraire de la voiture et en fis le tours pour ouvrir celle du côté passager.

Elle sortit lentement, en posant, hésitante, ses pieds nus sur le sol froid.

Puis, elle me regarda avec l'air de vouloir me faire comprendre que, putain de merde, elle se les caillait comme ça.

Alors je retirais ma veste et la lui passais autour des épaules.

Elle se serra dedans avec un sourire de reconnaissance que j'aurais eu du mal à l'imaginer m'adresser un jour.

Je marchais le long des rangées de voitures vers les portes de l'ascenseur, l'entendant me suivre d'une démarche trottinante pour tenter de rester à mon niveau, et j'appuyais sur le bouton.

Elle se tint à côté de moi, en se balançant d'une jambe à l'autre, et je maudis cette fichue machine d'être si lente à effectuer sa fonction qu'elle en faisait attendre une demoiselle dans le froid.

Quand le « cling » annonçant l'arrivée de la cabine se fit entendre, les portes s'ouvrirent en coulissant et nous entrâmes à l'intérieur.

Encore une chance qu'il n'y ai pas cette même petite musique agaçante que l'on retrouve dans tous les films, comme le gros cliché que c'était, car elle aurait assurément rendu ce silence encore plus gênant.

S'il était toutefois possible de se sentir plus gêné que cela.

La tension semblait peser sur nous de manière tout à fait exagérée, à la limite de former un nuage compact au dessus de nos têtes, semblant vouloir nous rappeler malicieusement à quel point la distance qui nous séparait, dans cet espace confiné, était mince.

Enfin... il était inutile de rappeler l'effet qu'ont les ascenseurs sur les personnes de sexe opposé, si ?

J'aurais sans aucun doute cherché à faire les présentations entre son dos et le miroir du fond si mon sens du devoir particulièrement aiguisé ne maintenait pas actuellement mes désirs en laisse, comme un bon petit soldat.

Et l'ouverture des portes vint également à mon secours. Je pu ainsi bénéficier des bienfaits d'un léger courant d'air, qui tenta au mieux, malgré sa faible intensité, de rafraîchir mon cerveau en ébullition.

Yours [GOT7 - Jackson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant