Chapitre 11 : Tentative de meurtre.

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J'entendis un léger bruit, dans la nuit, ce qui me tira de mon sommeil.

J'ouvris lentement une paupière, par pur réflexe puisque j'étais plongée dans le noir total.

Un objet avait dû tomber. Mais j'entendis à nouveau un bruissement des plus suspect. Cette fois, j'étais parfaitement alerte.

Quelque chose bougeait dans ma chambre.

J'avais tellement peur que mon corps tout entier était tendu. Je sentis une sueur froide des plus désagréables se former sur ma peau et mon souffle se coupa presque, devenant si faible qu'il était désormais inaudible. Les bruits se rapprochaient... cependant j'hésitais à appeler à l'aide.

Et si la personne qui était là - car il s'agissait bien d'une personne, et tout ceux qui voudraient me faire flipper avec leurs références du cinéma d'horreur sont priés de prendre la porte - saisissait cette occasion de se jeter sur moi pour ainsi me faire taire ?

Tout doucement, je déplaçais mes bras, dirigeant une main vers l'interrupteur de ma lampe, et la deuxième sous mon oreiller.

Lorsque je sentis que celle-ci enserrait bien l'objet dissimulé en dessous, j'allumai la lumière.

Mes yeux s'écarquillèrent de stupeur face à l'individu tout proche de moi.

Il était tout de noir vêtu, à la façon d'un ninja, avec un rouleau de cordelette attaché à sa ceinture, dont je ne doutais absolument pas de l'usage qu'il comptait en faire, et tenait une lame d'un tranchant paraissant sans égal entre ses mains mortelles.

Je pouvais voir ma propre mort à venir dans ses deux yeux sombres, luisant d'une envie malsaine.

L'envie de tuer.

Nous restâmes ainsi les yeux dans les yeux, immobiles, tel deux statues contemplatives figées pour l'éternité dans une même posture.

Ce fut finalement moi qui rompis cette inertie commune.

Je me redressais brusquement, sortant ma dague de sous mon oreiller et me jetais hors du lit. Il essaya de m'atteindre, je l'évitais. Je profitais du fait que son bras soit emporté dans son élan pour lui enfoncer violemment ma dague dans la carotide, dans un mouvement meurtrier que j'avais appris de Jackson quelques temps plus tôt, tout en lâchant enfin le cri de frayeur que j'avais réprimé.

Je frémis de dégoût, en sentant la manière dont la lame traversait sa chair molle.

L'homme pâlit instantanément, et son regard perdis de son éclat, assombris par la couleur de la mort. Je ne lâchais pas ma prise sur le manche, si bien que mon arme s'extraya seule de sa gorge, à l'instant où il chuta, avant de s'écraser par terre.

Un peu de sang en gicla sur mon visage.

Lorsque la porte s'ouvrit brutalement, j'étais en train de toucher l'une des gouttes de sang ayant atterries sur ma joue, de mon doigt.

Jackson s'approcha de moi, en examinant la scène, pendant que je contemplais la couleur rouge sombre de ce liquide funèbre, avec de grands yeux étonnés.

Choquée, je me mis à trembler, et lâchais brusquement la dague.

Elle rebondis sur le sol avec un bruit métallique retentissant, qui me fit reculer. Mais je restais fascinée par le corps étendu au sol, sous lequel une flaque de ce même liquide rouge qui maculait mon visage innocent, s'écoulait lentement formant comme une sorte d'auréole macabre, autour de sa tête.

Yours [GOT7 - Jackson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant