Le lycée, une galère

CHAPITRE II

  Je soupirai de dégoût en regardant la première page de punition de mon carnet déjà autographié par ce Mustang.
"Dort en cours. Non sérieux. Une heure de colle le 4/09. R. Mustang."
Donc demain, j'aurais ma première heure de colle depuis que j'ai commencé l'école à cause de ce tout petit dodo et de ce prof. Les boules. Russell m'abandonna vite au milieu de la cour pour une envie pressante. J'étais seul et déprimé. Par reflexe, je continuai à avancer. Je commençai à sérieusement me demander si tous mes amis m'avaient délaissé lorsqu'un grand brun aux cheveux longs me fonça dedans.
-Fait gaffe petite! me lança-t-il.
-Qui c'est que tu traites de petite, sale androgyne?! hurlai-je.
-Oula, excuse-moi nabot, fit-il si ironiquement que je répliquai à nouveau.
-Je ne suis pas un nabot! C'est toi qui est trop grand!
-C'est toi qui le dit, minable petit haricot.
Son sourire éternellement satisfait m'énerva d'autant plus que je tentai de lui envoyer mon poing dans le visage. Mais il para mon coup et m'envoya valser sur le sol. Contrôlé par la rage, je m'élançai encore vers lui pour le mater. Il évitait mes coups avec une telle facilité que s'en était presque époustouflant. Insensible à ce manière de percevoir les choses, je lançai mon poing vers son nez.
Et alors, que j'allais le toucher, deux pions nous séparèrent.
-Ne le laisse pas s'échapper, Havoc! hurlèrent les deux pions qui me tenaient par les épaules.
-Facile à dire, ne lâchez pas le petit!
Je fus d'autant plus agité.
Les trois pions nous collèrent tous les deux dans une salle où un quatrième plus petit et innocent attendait. Un professeur entra en catastrophe, suivit de mon prof principal.
-C'est eux, prévint le 4e en remontant ses lunettes.
-Nous avons réussit à les contrôler, fit remarquer celui qui semblait s'appeler Havoc.
-Bien les gars, laissez-nous avec ces deux là, on va les remettre dans le droit chemin, fit mon prof presque enragé.
Les quatre pions sortirent. Mustang claqua fortement ses paumes contre le bureau puis hurla:
-La honte que vous nous infligez!
-Royounet ça arrive à tout le monde d'avoir des crosses, s'amusait l'autre.
Il avait l'air assez amusant ce prof là. Il appelait Mustang, Royounet, la honte!! Pourtant, il avait un style plutôt sérieux -si on ne prenait pas en compte ce sourire idiot qui lui traversait le visage. Lunettes carrées, yeux verts, cheveux bruns repoussé en arrière... il avait l'air d'un vieux prof pourtant encore gamin.
-C'est comme même pas sympa de vous battre dès le premier jour, vous auriez pu attendre demain c'aurait été la CPE et pas nous devant vous, fit comiquement le prof.
-Edward! me fit sursauter l'autre, déjà 1h de colle et une bagarre en un jour! Tu commences bien l'année.
Je vis l'affreux grand brun à mes côtés pouffer de rire à la simple prononciation de mon prénom.
-Attends que je sache le tient, persifflai-je entre mes dents.
-Vous allez être heureux, grogna mon prof avec un sourire sadique, ce soir, je n'ai rien de prévu. Vous allez bien vouloir rester au lycée jusqu'à dix-huit heure?
-Désolé monsieur, ironisa le grand brun, mais je finis à dix-huit heure alors vous allez vous taper ce nabot tout seul.
-Répète un peu pour voir?! m'enrageai-je.
-Edward! me rappela à l'ordre le prof -il s'adoucit sadiquement puis reprit, eh bien, à la demande d'Envy, nous allons décaler cette heure de dix-huit heure à dix-neuf heure.
-C'est pas cool ça les gars, fit l'autre prof.
Je gloussai. Le gars à côté de moi s'appelait Envy? C'est trop craignos! Je préfère mille fois mon nom.
-Dans la cour! ordonna mon prof.
-À tout à l'heure Mr Hugues, dit Envy comme s'il s'en foutait de terminer à dix-neuf heure.
Je m'extirpai dans la foule de la cour, espérant ne plus tomber sur cet insupportable androgyne.
Je retrouvai Al qui parlait avec Russell.
-Bah t'étais où? me posa Russell.
-En train de me faire remonter les bretelles par notre prof principal parce que je me suis battu.
-Tu t'es battus?! cria Alphonse, purée Ed va falloir que t'apprennes à te contrôler. Izumi va pas apprécier.
-Déjà que t'as eu 1h de colle parce que tu dormais, gloussa Russell amusé.
-Ed! Tu m'avais promis que tu ferais des efforts! s'exapéra Al.
-Mais...
-Y'a pas de mais. Si tu fais pas d'effort, on ne pourra sortir. Izumi, elle, tient ses paroles.
-Quoi?! Toi aussi Al?! s'extasie notre ami.
-Non mais sans Ed, les sorties ça n'est pas drôle. Y'a que lui pour nous faire rire sans le vouloir.
-Et pour nous attirer toute sorte d'emmerde, complétai-je.
-C'est vrai que la dernière fois, le serveur du bar -parce qu'on fait croire qu'on a dix-huit ans- t'avais bien dans sa ligne de mire, se moqua encore Russell.
-Je sais pas ce qu'il me trouve. J'ai un gros nez et je suis moche.
-On ne dira plus rien sur le sujet puisque tu sais ce qu'on en pense, pesta Al.
La sonnerie retentit. Nous retournâmes tous en cours.
La journée se trouva être encore plus ennuyante que d'habitude. En arrivant dans la salle, tout le monde avait rit de ma maladresse car je m'étais écroulé sur un sac dans l'allée. Il n'y avait que moi pour faire ça. Je crois que j'étais le plus maladroit du monde. Mais Winry m'avait dit que ce côté me donnait un charme étrange mais agréable. Elle avait ajouté que si j'étais seulement bagarreur, insolent et je ne sais trop quoi d'autre... je ne serais pas du tout apprécié.
La dernière sonnerie tonna dans ma tête comme une arrivée en enfers. J'allais retrouver cet Envy. Ahhhhh! Je n'en avais pas du tout envie! Mustang m'ordonna de me rapprocher -étant donné que j'étais au dernier rang. Le grand brun arriva peu après. Il s'assit à l'autre bout de la rangée me toisant au passage. Cette soirée allait être longue