CHAPITRE X

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Je rangeai le dernier cahier qui m'avais servis à finir mes devoirs. Comme nous étions sortis, je n'avais pas eu le temps de les faire. Encore heureux que je sois arrivé en avance. Roy dormait sur son fauteuil, appuyé sur son bureau. Mustang plutôt. Quelqu'un frappa à la porte. Je n'osai pas répondre.
-Roy, t'es là? demanda la voix d'Envy à travers la porte.
Aucun mot ne traversa mes lèvres. C'était hier seulement qu'il avait tenté de me masturber sans se soucier de mon avis.
Il entra.
-Ah tient, t'es là toi? fit-il en me voyant.
Le sourire sur ses lèvres ne me rassura pas. Il s'approcha de moi me demandant de me taire -ce qui m'arrangeait plutôt puisque je n'arrivais pas à parler.
-Apparemment mon chéri a rabattu son dévolu sur ta petite personne...
Je me retins pour ne pas hurler. Il m'avait appelé "petite personne"!!
-... c'est vrai que tu es canon. Sur le coup, on va être deux. Je me demande qui gagnera? Mais pour le moment, je pense que je suis au plus bas. Je suis sûr que quand je t'aurais fait goûter ma façon d'aimer, tu ne pourras plus te séparer de moi. Sauf si, comme Roy, tu rencontres une autre personne qui volera ton cœur. Mais toi, je ne te laisserais pas m'échapper.
Je sentis ses doigts glisser sur mon jean et dangereusement remonter vers mon entre-jambe.
-Je sais que ça te fait de l'effet. Je me demande combien de temps tu tiendras à cacher tes véritables émotions envers cette pratique.
Ses lèvres passèrent de mon omoplate à ma mâchoire puis s'arrêtèrent à la commissure de mes lèvres.
Jamais je ne lui ferais ce plaisir! Avouer que ces gestes me faisaient frémir était la pire des choses à faire!
-En... Envy, chuchotai-je, arrête...
-Ta voix est étrange dis-moi? Qu'est-ce qu'il se passe? Tu en as envie?
Je crispai les yeux.
-A... arrête Envy, arrête s'il-te-plait...
-Tu as honte parce que Roy dort juste à côté? Ce n'est pas un problème...
Envy me prit par le bras, m'entrainant dans une autre salle, vide. Là, il me plaqua contre un mur.
-Arrête Envy! hurlai-je, pourquoi tu fais ça?!
-Tient, tu as retrouvé ta langue, nabot?
Je grimaçai.
-Putain qu'est-ce que t'es beau..., me murmura Envy au creux de l'oreille.
-Envy? interrogea une voix masculine près de nous.
-Envy, je peux entrer?
Je reconnus finalement Roy. La porte était close. Je devais l'avoir réveillé. Mince.
-Lâche-moi.
-Hors de question. Tu vas déguster.
Je me préparai à hurler lorsqu'Envy glissa sa main sur ma bouche. Je le mordis sans retenue. Du sang coula de la plaie mais il ne vacilla pas.
-Envy ouvre-moi, fit Roy plus durement.
-Qu'est-ce que tu me veux?
-Je veux te parler.
-De quoi?
-De la façon dont tu as traité Ed, hier.
-Tient? Tu l'appelles par son petit nom? Vous devez être très proche.
-Envy. Je veux que tu m'ouvres. Ne commets pas les mêmes erreurs dont tu te plaignais.
-Je ne me suis jamais plains!
Je réussis à me dégager de son emprise puis criai:
-Roy!
Tout de suite après, Envy me colla brusquement contre le mur, l'avant bras sous le cou.
-Edward?! s'étonna Roy, tu es là?!
-Je vois... tu as une longueur d'avance sur moi Roy. Je ne te laisserais pas me le piquer! Il est à moi!
Envy m'embrassa. Purée, que c'était bon... qu'est-ce qu'il embrassait bien... j'avais presque envie de jouir avec ce simple baiser. Le lycéen profita de ma surprise pour y insérer sa langue. Et les caresses intérieures qu'il provoquait avec étaient tout simplement sublimes.
La porte s'ouvrit dans un grand "vlan". Roy apparut. Il prit Envy par les épaules et le gifla. L'homme se mit dos à moi et face à Envy comme s'il voulait le défier tout en me protégeant.
-Qu'est-ce que tu fais?!
-C'est interdit, sourit Envy ravis de ce geste, vous n'avez pas le droit de frapper un élève.
-Je ne te demande pas ça! Répond à ma question!
-Seriez-vous prêt à gâcher pour lui, ce que vous n'avez pas pu vous résigner à abandonner pour moi?
-Qu'est-ce que tu racontes?!
-Ce que je dis c'est que tu n'en voulais qu'à ta carrière au moment où je t'aimais et lorsque je retrouve quelqu'un, tu aurais presque envie de te faire virer pour lui! J'en ai marre! Tu ne veux pas me laisser vivre l'amour?!
Je vis une larme sur la joue d'Envy. Roy en fut si étonné qu'il ne répondit rien. Ils marquèrent un silence alors que l'androgyne reprenait son souffle. Roy reprit:
-Désolé. Pardon de t'avoir fait pleurer mais... je n'y peux rien si nous aimons la même personne. Excuse-moi Envy mais c'est la guerre et je ne partirais pas perdant.  


Le lycée, une galèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant