CHAPITRE XXIV

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    Je me cachai dans l'angle d'un couloir. Je vis Roy passer près de moi sans me remarquer. Pour une fois que ma petite taille servait...
Rhaaaa! C'est trop dur de se l'avouer!
-Edward..., souffla Roy dans le micro.
Je me figeai. Il était pourtant partit.
Je vérifiai que j'étais bien seul puis m'enfuis à toute allure, serrant la caméra contre moi.
Je réussis à me réfugier dans une bouche d'aération que j'entrepris d'explorer pour qu'aucun d'entre-eux ne me retrouve.
Je n'étais pas spécialement terrifié, mais mon corps m'ordonnait de fuir. Alors j'obéissais.
Et je ne voulais pas non plus les aider à assouvir leurs pulsions!
J'entendis des pas passer juste en dessous de moi.
-Où es-tu? murmura Envy alors que je l'entendais en double.
Je ne répondis rien.
Il aurait su où je me trouvais.
J'attendis que les pas repartent pour continuer à avancer.
Mon cœur accéléra.
Surement la peur de me faire découvrir ici...
Je passai une bonne demi-heure dans cette bouche d'aération avant de sortir au rez-de-chaussée.
Depuis que ce jeu stupide avait démarré, je n'avais pas eu le courage de descendre les escaliers.
Envy et Roy auraient réussit à me coincer comme un rat là-bas.
Je me glissai jusqu'aux toilettes et m'y enfermai.
Voulant les retarder le plus possible, je remontai dans cette bouche d'aération qui allait surement devenir ma meilleure amie d'ici peu.
Et mon stratagème marcha à la perfection!
Envy déboula suivit de Roy.
Je m'enfonçai dans la bouche, poussant la caméra et écoutant leurs douces phrases dans le micro.
-Allez petit Ed... ouvre nous.
-On te faire vivre un moment incroyable.
-Un moment de plaisir...
Je m'enfonçai toujours plus loin, ignorant leurs paroles et ressortant au premier étage.
Le laboratoire d'SVT.
J'aurais pu me réjouir...
Si je n'avais pas entendu Roy dire à Envy que la clé qui ouvrait les toilettes était DANS ce labo!!
Très vite, je m'enfouis dans une caisse remplie de blouses blanches.
Le prof monta, prit les clés puis repartit aussi vite que possible.
Je sortis, cherchant au plus vite une nouvelle cachette.
Je courus jusqu'au second étage, vérifiant à l'oreille, s'ils avaient déjà ouvert.
Et au moment où ils s'aperçurent que je n'étais pas là, j'étais déjà dans la salle de photographie.
De développement photographique pour être plus précis.
Plus aucun son n'arriva à mon oreille pendant cinq à dix minutes.
Et soudain, des gémissements.
Envy gémissait de plaisir.
Qu'est-ce qu'il se passait en bas?!
-Tu... tu veux savoir Ed? soufflota le brun à bout de souffle, tu veux savoir pourquoi... pourquoi je me sens si bien?
Je ne répondis pas.
Mon visage devait être encore plus rouge que l'habit du Père Noël.
J'aurais été une guirlande dans ce cas?
...
C'est quoi ce raisonnement?!
Les gémissements de l'androgyne s'intensifièrent.
-Je pense... je pense à toi... je me masturbe avec une image de toi. En imaginant ton corps nu...
Quoi?!
-Je me touche en te voyant nu... putain que t'es beau... ta peau est doré, tes cheveux collé de sueur à ton corps ruisselant... et tes fesses...
Quel pervers ce mec!
Il lâcha un cri plus aigu.
Une palpitation naquit au niveau de mon entre-jambe.
-Tu glisses sur mes cuisses... tu arrives sur mon bas-ventre... tu...
La porte s'ouvrit brusquement.
Envy apparu, un sourire satisfait sur le visage puis clôt:
-Tu baaandes. 


Le lycée, une galèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant