CHAPITRE XVI

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    J'entrai dans la cour, retrouvant Russell. J'avais retrouvé une bonne humeur légendaire. C'était si rare que mon ami n'osa pas plaisanter pour ne pas me froisser.
-Comment ça se fait que tu sois si heureux aujourd'hui? s'étonna-t-il.
Je le regardai, stupéfait, puis avouai encore sous le choc de l'émotion:
-Je suis en couple.
-Quoi?!
-Steuplé, dis rien à personne! le suppliai-je.
-Comment veux-tu que je garde ça pour moi?! C'est la 1ère personne qui a le privilège de sortir avec toi!
-Arrête... j'suis déjà assez gêné comme ça..., fis-je tout bas.
-Et qui est l'heureuse élue?
-C'est l'heureux élu.
Russell m'adressa la figure la plus étonnée du monde. J'étais déjà rouge, tellement l'embarra me submergea.
-Tu ne diras rien à personne?
-Promis mais Al peut faire exception?
-Non, je veux lui dire moi-même.
-Bon ok mais dis-le moi!! insista-t-il impatient.
-C'est Roy.
-Roy?
-Mustang quoi.
-Mustang?!
Je regardai nerveusement autour de nous puis complimentai:
-Bravo la discrétion!
-Mais... tu sors avec le prof de chimie. En même temps, ça ne m'étonne pas tant que ça.
-Pourquoi?
-Bah, t'as dormit avec lui comme même.
-Ça n'a rien à voir!
-C'est toi qui le dis. En attendant, tu sors avec lui et c'est bien.
Le sourire qui barrait le visage de mon ami me rassura. Finalement, tout le monde ne trouvait pas ça si étrange que je sois en couple avec mon professeur.
J'étais joyeux. Méga joyeux.
Mon cœur battait la symphonie du bonheur. Je me sentais voler.
D'ailleurs ma journée se passa sur la lune. Notre prof de français -Mme Hawkeye comme Al- me rappela plusieurs fois à l'ordre mais je pensais toujours autant à mon rapide changement d'avis.
Je crus que le soir n'allait jamais venir. Vers 17h, je sortis sur le parvis du lycée, attendant la voiture de Roy qui m'avait promis de venir me chercher. La Mercédès s'approcha bientôt de moi et je montai sans me poser de question. Roy descendit la côte, allant se garer plus loin du lycée. Dès que le moteur fut coupé, nous nous élançâmes l'un contre l'autre, nous embrassant fougueusement.
Je raffolai des caresses que me procuraient ses lèvres. Ses mains glissaient dans les mèches blondes de mes cheveux. Alors que moi, je ne bougeais pas, les mains crispées de bonheur sur mes cuisses, les genoux serrés, les membres tremblant... putain, que je me sentais bien avec lui. Contre lui. En l'embrassant.
Je ressentais bien plus que le désir sexuel qu'Envy me procurait lorsque qu'il m'embrassait.
Un peu plus tard, nous reprîmes la route en discutant de tout et de rien. Il me déposa chez moi, me volant un dernier baisé.
Je me douchai, dînai et allai me coucher comme d'habitude mais plus heureux. Lorsque je fus sous ma couverture, j'attendis Al pour me confier à lui. 


Le lycée, une galèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant