Le grand brun ferma la porte derrière lui.
Je reculai, paralysé -entre autre.
Il s'approcha de moi, s'accroupissant en face.
Sa main caressa ma joue.
-Finalement, tu auras réussis à nous échapper pendant une bonne heure... c'est très bien, Ed, me souffla-t-il près de l'oreille.
Il glissa le casque le long de mes cheveux jusqu'à mes épaules.
Ainsi, tout mon visage fut dégagé.
Envy me mordilla doucement le lobe de l'oreille.
Je me crispai, toujours paralysé
Lentement, sa bouche longea mon cou, y déposant tendrement sa langue.
Je frémis.
-En... Envy, arrête, fis-je, la respiration saccadée.
Mais ce n'est pas après cette phrase manquant de dissuasion qu'il m'obéit.
Il s'affairait bien plus bas.
Je gémis de plaisir.
Un sourire victorieux barrait à présent son visage.
-Ca à l'air de te plaire, nabot, se moqua-t-il en glissant sa langue sur mes lèvres.
-Ta gueule, réussis-je à grogner malgré ma difficulté à respirer.
-C'est pas très mignon ça.
-Je ne suis pas mignon!
-C'est ce qu'on va voir...
L'androgyne replongea.
Je me crispai dès que j'eus sentis le contact humide qui nous reliait.
Son muscle chaud glissa le long de mon genou, à l'intérieur de ma cuisse.
-Arrête... Envy... laisse-moi, suppliai-je.
Mais il ne m'écoutait pas.
-Tu me fais mal...
Ca n'était pas totalement faux.
-Roy!!! hurlai-je en mettant en boule.
Le grand brun se retira ébahis.
Je tremblais.
-Edward? s'inquiéta Envy en posant sa main sur mon épaule.
-Lâche-moi!
Je tentai de me calmer, sans succès.
Mes membres tremblaient.
La porte s'ouvrit.
Roy apparut dans l'encadrement de la porte.
Il me prit dans ses bras avant de me soulever avec une douceur inouïe.
Je m'accrochai à lui comme s'il allait disparaître.
Il me déposa sur une chaise dans une salle de classe puis s'agenouilla.
-Tu pleures? me questionna-t-il me voyant frotter mon visage.
-Non, assurai-je.
Ma peau était rougie.
Je devais être encore plus laid que d'habitude.
-Je suis désolé, souffla-t-il, je vais te chercher une serviette humide.
Le professeur repartit alors qu'Envy s'asseyait près de moi.
L'androgyne baissa les yeux.
Il avait l'air de s'en vouloir.
Après un long silence, il entrouvrit les lèvres mais je le coupai:
-Je sais, tu es désolé. Je ne t'en veux pas. Je mets ça sur le compte des hormones.
Il avait vraiment le visage d'un chiot venant de faire une bêtise.
Ca me fit rire.
-Si tu te voyais! m'exclaffai-je.
-C'est pas drôle, dit-il en continuant sa moue.
-Si ça l'est!
Je riais tant que je m'écroulai sur la table.
Envy grimaça puis me ramena à mon sérieux.
-Tu sors en amoureux avec Roy ce soir?
Je me redressai, les joues rouges.
-Tu crois que..., demandai-je timidement.
-Qu'il va te coincer contre un mur et te mettre la main entre les jambes? Probable.
Je souris.
Envy ouvrit des yeux ronds.
-T'as les hormones en ébullition maintenant? sortit-il exactement.
-Non! me défendis-je.
-Faut pas avoir honte, p'tit gars.
-On a presque le même âge et j'suis pas p'tit!
-Mais oui, soupira le palmier.
Doucement, il me prit dans ses bras.
-Ca me dégoûte mais je suis bien obligé d'avouer que tu vas bien avec Roy. Vous êtes bien mieux ensemble que tu ne le serais avec moi.
-C'est vrai? interrogeai-je tout sourire.
-Si je te le dis! s'énerva-t-il.
Il souffla pour reprendre son calme puis continua:
-Je suis plutôt du genre libertin... ça ne te ferais que du mal alors que Roy peut tenir et rester stoïque pas mal de temps.
-Il était comment quand vous sortiez ensemble? demandai-je subitement en souriant.
Envy posa son index sur sa lèvre inférieure et leva les yeux au ciel avant d'énoncer:
-Con, irresponsable, bordélique, pauvre, fauteur de trouble, pas disponible, brailleur, impoli, tire au flan, il avait toujours quelque chose à faire... ah oui! Il avait les cheveux à moitié rouge.
J'étais ébahis.
Envy sourit:
-Et il baisait tout ce qui bouge.
-A ce point?
-Pire que ça. Il faisait presque partit des yakuza tellement il était violent.
Le professeur revint.
Envy me lâcha.
Roy me glissa la serviette humide sur la tête alors que je le regardais bêtement.
-Qu'est-ce que t'as à me dévisager comme ça? questionna-t-il gêné.
-T'as eu les cheveux rouge? fis-je avec l'air le plus idiot du monde.
Ce fut à son tour de me dévisager comme si j'avais annoncé la plus grande nouvelle du monde.
-Qui t'as dis ça? grinça-t-il.
Après trente secondes de réflexion, il jeta un regard assassin au brun souriant.
-Pourquoi lui as-tu raconté ça? grogna-t-il, menaçant.
-Y-A-RI-EN-DE-DROLE-LA-DEDANS! hurla Roy en détachant les syllabes.
Je toussotais doucement.
Il se tourna vers moi.
-Si tu veux savoir, dis-je honteusement, j'ai eu les cheveux roses et des habits arc-en-ciel pendant un an à cause d'un pari.
-Quel genre de pari? fit Envy ébahis.
-Russell et Al ont parié que je ne pourrais jamais être sage comme une image pendant deux heures et... j'ai perdu. Le deal s'était être sage ou l'arc-en-ciel...
Les deux hommes explosèrent de rire alors que je rougissais de honte.
-Et ils me forçaient à me faire des couettes hautes..., me plaignis-je.
Cette intervention fit redoubler l'intensité de leurs rires.
Lorsqu'ils se calmèrent enfin, Roy fut le premier à dire:
-En fait, tu serais plutôt mignon comme ça.
-Ouais, c'est vrai... je me demande si tu recommencerais une nouvelle année, approuva Envy tout sourire.
Je le fusillai du regard.
-N'y compte même pas, grinçai-je furieusement.
-Au pire, je demande une photo à Russell, plaisanta Roy.
Je me tournai vers lui, menaçant.
-Tu fais ça, j'te tue, grinçai-je.
-Maintenant que tu l'as dis, je vais pas me gêner, sourit mon amant.
Une brillante idée me traversa la tête et je me tournai vers Envy, un sourire aux lèvres.
-T'as une photo de Roy quand il était en couple avec toi?
Envy souleva les commissures de ses lèvres.
Il sortit son portable de sa poche.
Roy le lui prit sauvagement en hurlant:
-Ne fais pas ça!
Je réussis à le reprendre alors qu'il essayait d'échapper à Envy.
J'allais dans sa galerie pendant que Roy se remettait de ma victoire.
En cherchant des photos d'un Roy avec les cheveux rouges, je tombai sur des images... étranges?
L'une où il... -oh et merde!- où il touchait, du bout des doigts, l'intérieur de ses cuisses en écartant les jambes -montrant ce que l'on pense tous...- tout en se léchant sensuellement la lèvre inférieure.
C'était étrange, oui.
Y'en avait d'autre comme ça...
Une des dernières auxquelles je fus attention fut celle où il glissait son index... là où on sait... en regardant son portable d'un air que je ne pourrais qualifier mais qu'on imagine TRES bien.
Je dus en subir une bonne vingtaine avant d'enfin tomber sur des photos de lui et Roy.
Bon... je m'attardais plus sur la tête des photos que sur les cheveux de Roy.
On peut le dire ça, la tête des photos?
En tout cas, je voyais clairement leur langue dépasser de leur bouche.
Ils les faisaient apparaitre pour la photo.
C'était trop évident.
La façon qu'ils avaient de s'embrasser était sensuelle, presque vulgaire mais la beauté de leur visage m'empêchait d'être dégoûté.
J'avais les larmes aux yeux.
Ils avaient heureux et libres.
J'en oubliais presque les cheveux rouges de Roy.
Le professeur me prit le téléphone des mains sans que je ne réagisse.
-Supprime ces photos toi! Pourquoi tu les gardes alors qu'on n'est plus ensemble! Pauv' pervers! se plaignit le grand brun.
-Mais j'aime bien me toucher en regardant ton visage dur..., se lamenta Envy moqueur.
-T'es dégueulasse.
-Je suis ton ex.
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Le lycée, une galère
FanfictionEdward entre au lycée. Il n'est pas particulièrement heureux d'y être et son cas ne s'arrange pas lorsqu'il se retrouve avec le professeur principal le moins indulgent, monsieur Mustang, professeur de chimie. Et sa rencontre avec Envy chamboule enco...