CHAPITRE XV

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    Le klaxon de la voiture de Roy retentit à nouveau. Je finis d'attacher ma dernière chaussure et fonçai dehors, n'oubliant pas de saluer Izumi. Je montai en vitesse dans le véhicule m'excusant promptement pour mon retard.
-Habituellement, tu n'as qu'à peine 5 minutes de retard mais là tu exagères franchement. Tu as mis presque 20 minutes de plus à venir, m'engueula le prof.
-Pardon. J'étais perturbé cette nuit et j'ai mal dormis.
-Ce ne sont pas mes affaires. Allez, en route.
Le silence fut pesant jusqu'au moment où Roy fit, d'une voix plus posée:
-Qu'est-ce qu'il s'est passé?
-Rien de très important, mentis-je.
-Ca m'étonnerait. Pour que tu n'arrives même plus à dormir, ça devait être grave.
-Pas tant que ça.
-Raconte, m'ordonna-t-il.
Je baissai les yeux. Comment aurais-je pu lui en parler? Je ne m'imaginais même pas lui dire qu'Envy était venu me voir. Et en plus, ajouter qu'il m'avait sucé -ça me perturbe de dire ça- et qu'ensuite, je m'étais masturbé tellement ça m'avait excitait, me paraissait strictement impossible.
-Alors? s'impatienta le professeur.
Je me forçai à garder le silence. C'était la meilleure chose à faire étant donné la situation.
Mustang fit brusquement virer la voiture sur le côté de la route, il enclencha le frein à main, détacha sa ceinture et se tourna vers moi.
-Dis-le-moi, Edward.
-En quoi ça vous intéresse?
-Je t'ordonne de me dire ce qui t'es arrivé.
-Et si je ne dis rien?
-Je passerai mes nerfs sur les lignes d'heures de colles de ton carnet jusqu'à ce que tu me dises, menaça-t-il.
-C'est de l'abus de pouvoir!
-Et alors?
-Ca ne vous regarde pas comme vous l'avez si bien dis tout à l'heure.
-Alors pourquoi tu m'en as parlé?
-Je n'en sais rien.
-Tu voulais faire ton petit intéressant, c'est ça?
-Petit vous même! hurlai-je.
Roy s'enfonça au plus profond de son siège en soupirant fortement:
-C'est parce qu'Envy y est pour quelque chose que tu ne me dis rien?
Je m'assis également. Je fis tristement "oui" de la tête.
-Qu'est-ce qu'il t'a fait?
-Je vous conseille grandement de ne pas savoir.
Roy souffla.
-Vous vous êtes embrassés?
Mon visage était si triste que j'en avais honte.
-Oui, répondis-je tout bas.
Un petit silence fut marqué puis le prof reprit:
-Et... vous sortez ensemble?
-Non, affirmai-je.
-Est-ce que tu l'aimes?
-J'en sais trop rien. J'hésite entre lui et...
-Et qui? me demanda-t-il indiscrètement.
Je fixai le sol de peur de voir sa réaction une fois que je le dirais. Que je dirais que je l'aimais peut-être. Que j'étais fortement attiré par lui. Je pris mon courage à deux mains alors que j'entendais mon cœur battre à mes tempes.
-Et... vous.
Mon cœur battait si vite que s'en devenu insupportable. Je fermai les yeux pour ne pas avoir à affronter son regard onyx emplis de questions plus gênantes les unes que les autres.
Mais, contrairement à mes attentes, le professeur sourit. Il se pencha attirant mon visage au sien. Lentement, je sentis son souffle m'envelopper. J'étais presque euphorique. Je sentis ses lèvres frôler le bout de miennes. Et doucement, elles les happèrent. Nos bouches étaient pressées l'une contre l'autre. La sensation était indescriptible. Mon cœur était si emballé par ce baisé que j'eu presque l'impression que Roy l'entendait.
Nous eûmes du mal à nous séparer. Nous voulions tous deux éterniser ce baiser mais nous manquions -malheureusement- de respiration.
Roy étira son sourire en m'observant. J'étais sur un nuage. Mon dieu qu'il était beau!
Gentiment, le prof glissa une mèche blonde de mes cheveux derrière mon oreille. Il souriait mielleusement en se délectant de mon visage rouge.
-Tu es magnifique Ed, m'avoua-t-il.
Je m'empourprai d'autant plus en resserrant mes doigts sur mes cuisses.
-Je t'aime, Edward.
-Moi aussi, Roy. 


Le lycée, une galèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant