Bad Salvatore.[T1]

21

Je me sers un verre de bourbon, ma vie est chamboulée, et je n'en peux plus. Je suis une sorte d'hybride sorcière, ou je ne sais quoi, je ne connais rien sur moi, mes frères ont disparu comme le reste de mes amis, Kol est mort à cause du jaloux qui n'est d'autre que Klaus..Ma vie d'avant était beaucoup mieux, un petit-ami, des soirées presque tout les jours, et aucun problème.

Je prends mon téléphone, sans même le déverrouiller, je regarde simplement mon fond d'écran, une photo de Kol et moi, il me manque..Je range mon téléphone, en finissant mon verre. Jackson et Elijah entrent dans le séjour, je leur souris et détourne directement mon regard vers la fenêtre.

- Tu vas bien?, me demande Elijah en s'installant à mes côtés.
- Oui, dis-je sèchement.

Jackson s'installe face à moi sans rien dire, il me regarde simplement. Putain Hayley, t'es où? Reprends ton mari. Je reprends mon téléphone, pose mes écouteurs dans mes oreilles et allume la musique au volume maximum. Elijah se lève en soupirant. Mon portable vole d'un seul coup contre le mur, Jackson me fait face les mains sur ses hanches.

- Tu n'es pas heureuse, London, dit-il.
- Qu'est-ce que ça peut te foutre, Jackson?, dis-je méchamment.
- Tu m'as connu en animal, soupire t-il. Nous étions tout les jours ensembles pendant un an sauf les soirs de pleine lune, je t'ai protégé sans que tu le saches jusqu'à maintenant et je te protégerais jusqu'à ma mort.
- Tu me dois un téléphone, dis-je.

Il rit, je souris, un faux sourire. Je ne suis pas heureuse, en sachant que ma famille est en danger. Klaus est partit depuis quelques jours, je pense que c'est le mieux. Je vais sûrement partir, de New York, à quoi bon? Ma protection n'est assurée nul part. Je me lève, monte les marches rapidement, et entre dans ma chambre. Je prends un grand sac de sport, que je remplis rapidement d'affaires. Je ne sais même pas ma destination, Miami peut-être, ou peut-être la France? Je prends les clés de ma Mustang, sans bouger.

- Tu pars?, demande une voix dans mon dos.

Je me tourne rapidement, Klaus est dans l'embrasure de la porte, une mine triste. Je baisse les yeux sans pouvoir dire quelque chose, je ne sais pas. Ici, je me sens seule, je trouve que j'ai déjà trop de problèmes, et je ne veux pas m'en prendre à Klaus ou Elijah, car je suis énervée.

- Écoute, dis-je.
- Tu ne pars pas, London, grogne t-il. Tes frères veulent que tu restes jusqu'à qu'il n'y a plus de menaces.

Je reste perplexe en le regardant, il est sérieux? Il s'en fou de moi. Je suis juste ici, à la demande de mes frères, pas parce que ce con m'aime.

- T'es qu'un con, Niklaus, dis-je.
- Bah quoi?, demande t-il innocemment.
- T'en as rien à foutre que je pars!, dis-je. Je suis juste ici à la demande de mes frères, toi ça te fait ni chaud, ni froid!

Bien vite, mon dos est collé contre le mur, Klaus devant moi les mains sur mes joues, le regard ancré dans le mien.

- Je suis amoureux de toi, London, soupire t-il. Mais rien n'est réciproque et tu le sais. À la longue, j'en ai marre, car mon amour pour toi est tellement fort. Au fond, je sais que tu aimais mon frère, et..
- Klaus.., dis-je.
- Ne me coupe pas, London!, soupire t-il.

Je le regarde longuement, ses lèvres se pressent contre les miennes, laissant des milliers de frissons parcourir mon corps.

- Je t'ai toujours aimé, Klaus, dis-je. Je ne peux pas te dire depuis quand, mais depuis un bon moment, Kol et moi ce n'était qu'une histoire de quelques soirs.

Il sourit avant de reposer ses lèvres contre les miennes, j'entoure sa nuque avec mes bras alors qu'il se presse davantage contre moi, en posant ses mains dans mon dos.

De Stefan

J'ai besoin de t'appeler, petite.. J'ai des mauvaises nouvelles à t'annoncer