Bad Salvatore.[T1]

06

Je me tourne dans mon lit, mais je me retrouve sur quelqu'un. J'ouvre rapidement les yeux, Elijah, putain, il est tout le temps dans mon lit depuis deux mois que je suis ici.

-Bonjour princesse, sourit-il.
- Je suis toujours pas habitué à te voir dans mon lit, chaque jour, ris-je.
- Tu t'y habitueras bien vite, sourit-il.

Ses lèvres se posent doucement sur ma joue comme chaque matin, il se lève et rejoint son frère en bas. Je me lève, me douche rapidement, enfile une robe beige et des talons blanc. C'est l'anniversaire de Damon aujourd'hui.

Je rejoins mes amis, installés dans le séjour chacun un verre à la main. Je les salue, avant de sortir du manoir, je m'assois sur le fauteuil à l'extérieur en fixant le ciel. Ils me manquent, énormément. Damon doit être dans un état, horrible, comme Stefan et Alaric. Mon téléphone se met à vibrer, je l'extirpe de ma poche avant de le déverrouiller pour découvrir un message de Enzo.

Enzo.
Damon a pu revenir, d'entre les morts, donc tu devrais rentrer à ton tour. Je suis à la recherche, d'un indice pour te retrouver; mon amour. Tu me manques énormément.

Une envie fulgurante me prend de lui répondre, Klaus ne le sera pas de toute manière.

London.
Enzo, écoute.
Oui, je suis vivante, n'en parle à personnes. Retrouve-moi, dans la forêt à minuit. Seul.
Je t'aime.

Enzo.
J'y serais. Je t'aime, London.

Je place mon téléphone dans mon soutien-gorge avant d'entrer dans le manoir, je me sers un verre de bourbon et m'installe aux côtés de
Rebekah.

Ils discutent d'une histoire de famille, que je ne cherche même pas à écouter, je ne pense qu'à Enzo, sa réaction, lui.

Je vide mon verre sous le regard de Klaus, il ne m'a plus adressé la parole depuis une semaine. Tout ça, parce que je l'ai insulté de connard, car pendant deux semaines il m'a interdit de me nourrir. Je lui souris fièrement, il me lance un regard noir en souriant de la même manière. Connard.

J'enfile un sweat, et un short cycliste, puis mes tennis. Il est vingt-trois heures, et je compte un peu courir, ça me détend. Je place mes écouteurs dans mes oreilles avant de descendre rapidement, Klaus se tient les bras croisés devant la porte, un regard remplit de questions.
Il me fait chier, lui.

- Tu vas où?, demande t-il.
- Dans la forêt, dis-je. Merde, Klaus! Ça fait deux mois que je suis pas sortie, hors de ta fichue propriété!

Il soupire avant de me laisser le passage. Je pars d'une vitesse vampirique dans la forêt. Klaus va me suivre, je le sais. Je cours doucement sans ne jamais m'arrêter. Je l'entends courir derrière moi, mais il abandonne rapidement, et je l'entends repartir, je souris en continuant de courir.

- Il te suit partout, ce con, rit Enzo face à moi.

Je lui saute dessus avant de l'embrasser à pleine bouche, mes jambes entourent sa taille et mes bras sa nuque. Il sourit contre mes lèvres en me plaquant contre l'arbre derrière moi.

- Deux mois, ma jolie, sourit-il. Trop long.
- Comment ils vont?, dis-je en baissant les yeux.

Il soupire en me reposant sur le sol, nous nous installons contre l'arbre, moi dans ses bras.

- Damon est détesté de tout le monde en particulier de ton frère, Alaric, Tyler, Matt et Jérémy, commence t-il. Alaric est incontrôlable. Tyler a enclenché sa malédiction. Matt et Jérémy sont devenus des accros à l'alcool. Je n'ai pas de nouvelles des filles, par contre. Ton frère, Stefan. Comme à la perte de Damon, il est partit se reconstruire, mais cette fois-ci, il est sans retour, il a éteint ses sentiments envers son passé..
- Klaus devrait vous faire m'oublier, dis-je. Il..
- Écoute London, dit-il. Ça ne va pas durer éternellement.

Je me lève d'un seul coup, et me tourne vers lui.

- Enzo, tout est finit, dis-je. Nous, tout. Reconstruis-toi une vie, mais pas avec moi.

Je m'enfuis directement.

Klaus m'attend sur le fauteuil extérieur, je lui lance un regard noir mais il me plaque contre le mur avec rage. Le portail s'ouvre sur Enzo, qui saute sur Klaus, Klaus le balance contre le mur avant de plonger son regard dans celui de Enzo.

- London Salvatore était la soeur de ton ami, dit Klaus. Rien d'autre, elle est morte. Tu vas oublier ce passage de ta vie, et partir vivre ta vie.

Enzo s'enfuit sans mot. Je soupire en me laissant glisser contre le mur et de ramener mes jambes contre ma poitrine et d'y poser ma tête dessus. Klaus me prend dans ses bras en soupirant.

- Je ne veux pas te voir partir, London, soupire Klaus. T'es beaucoup trop importante à mes yeux, et je..

Je pose mes lèvres contre les siennes sans rien dire, de toute façon, je n'ai plus rien à perdre. Nous nous levons en même temps, il me porte en approfondissant le baiser avec désir.