Chapitre 17

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Un rire froid .
Et mon sang qui dégouline en cascade, de ses lèvres à son torse, puis qui inonde le sol . J'ai son gout métallique qui m'emplit la bouche .

J'étouffe un cri et me relève brusquement . Mes draps sont trempés de sueur et je dégage les cheveux de mon front. Puis je me précipite dans les toilettes pour aller vomir. Je bois un peu, mais l'odeur de mon sang me poursuit malgré tout.

Plus d'une semaine est passée depuis ma sortie de l'hôpital.

Et c'est encore l'un de mes foutus cauchemars .

Je regarde mes mains prises de tremblements et les calent contre moi. Il doit être aux alentours de quatre heures, et je sais que je ne me rendormirais pas.

J'attrape ma couverture et l'enroule autour de moi comme un cocon, et je vais m'asseoir près de ma baie vitrée. Je repousse fermement les images de mon rêve sanglant qui me reviennent à l'esprit. Mon cou me lance rien qu'au souvenir.

Chris et Ethan ne sont au courant de rien, concernant mon angoisse en continu le jour, et mes crises de panique la nuit, ainsi que mes fréquentes insomnies.
Ethan se sent suffisamment coupable comme ça pour que je lui fasse part de mes angoisses, et Chris ... Il paraissait tellement soulagé quand je lui ai assuré que cet incident était passé et que tout allait bien.

Je ne veux pas me sentir plus vulnérable que je le suis déjà.

Les heures défilent avec une lenteur infinie, et j'ai l'impression que deux jours sont passés avant de voir enfin le soleil se lever à ma fenêtre.
Je réajuste mon attelle avec un soupir et sors de ma chambre déjà prête depuis plusieurs heures.

- T'as des cernes de trois kilomètres dis donc, t'es sortie en boîte hier soir ? Demande Noa en riant.

- Non, je ne dors juste pas bien en ce moment, c'est tout.

- Et quand t'es tombée dans l'escalier, c'était par fatigue aussi ? Me bouscule elle avec le sourire.

Bien sur, je n'avais pu dire la vérité à personne, ormi dans les grandes lignes à Ethan et Chris, et j'avais du expliquer mon séjour à l'hôpital et mon attelle par une chute douloureuse d'un étage.

Même si mentir à mes amies me blesse, je préfère ça à une réputation de cinglée qui pense revivre le scénario de Twilight.

Non merci.

La sonnerie retentit et alors que tout mes amis rejoignent notre cours de maths, je me rend compte avoir oublié mes affaires. Quelle conne.

Notre prof est légèrement à cheval sur la discipline, et je tiens sincèrement à éviter une heure de colle en ce moment.

J'attrape avec difficulté mes cahiers tout en retenant ceux de Noah et de Steve qui partage le même casier. Mais ma main non fonctionnelle les laissent stupidement glisser et une pile entière tombe au sol.
Je sens que mes nerfs commencent à me lâcher, et j'arriverai une fois de plus en retard. Je peste contre le monde entier et m'échine à ramasser les cahiers qui jonchent le sol du couloir désert.

- Tu as besoin d'aide ? Me propose une voix interdite derrière mon épaule.

Une voix qui est restée et restera à jamais gravée dans ma mémoire au fer rouge.

Je ne répond pas et continue de rassembler mes affaires la tête baissée afin de cacher mon trouble.

Il relève mon menton d'une main autoritaire et me fixe dans les yeux. Je frappe sa main comme si son contact m'avais brûlé vive.

- Ne me touche plus jamais, je chuchote avec fureur.

- Moi qui était si heureux de te retrouver, se désole t il.
Il ramasse quelques cahiers que je lui arrache directement.

Relation mortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant