Vingt-et-unième étape

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Une semaine était passée depuis que Sunggyu était venu chez moi. Je n'avais pas pu le contacter depuis samedi dernier. Il n'avait pas répondu à mes appels ni à mes messages. Je savais bien qu'il ne regardait que très peu son portable, mais bon... Je ne savais pas s'il m'ignorait involontairement ou volontairement... Car vu le message qu'il m'avait fait passer... J'hésitais entre ces deux propositions. Ça ne m'étonnait pas qu'il ne veuille plus me parler après sa déclaration...

Oui, il s'était déclaré. Un jeu de cartes, une boîte de sachets de thé et un post-it "M". C'était simplement un rébus. Et ça faisait : "Jeu Thé M". Et donc... "Je t'aime.". Il était vraiment intelligent, Sunggyu. Du coup... Savoir que j'étais aimé par la personne que j'aimais m'avait procuré un bonheur immense. Seulement... Il n'avait pas répondu à mes appels ni à mes messages. Il m'ignorait, quoi. Du coup, ça me rendait triste. Et je comptais bien sur ce rendez-vous pour clarifier les choses entre lui et moi.

J'entrai dans le bâtiment, et patientai dans la salle d'attente. Cette semaine, j'étais simplement allé à l'université. J'étais allé rendre visite à Daeyeol de temps en temps. Il avait vraiment muri, ce petit gars. Du moins, à mes yeux. Et au passage, je voyais sa cousine. Elle était plus sociale qu'avant. J'étais bien heureux de pouvoir renouer des liens avec elle. Après tout, c'était la cause de la dispute entre Sungyeol et moi. Je devais bien m'excuser... J'avais croisé Moonsoo, aussi. Il n'avait pas tellement changé depuis la dernière fois, mais il me semblait plus apaisé. Et cela me rendait heureux. Je n'avais pas revu la fille adoptée ni sa mère. Je n'avais plus envie de retourner la voir, de toute manière. Dongwoo et Howon m'avaient invité aussi dans un bar. Ils chantaient vraiment bien, j'espérai vraiment qu'ils puissent faire leurs débuts dans une industrie musicale. Après tout, ils le méritaient amplement.

"- Nam Woohyun, c'est à vous."
Je me levai précipitamment, et courus presque vers la salle. Je voulais vraiment le voir maintenant, pour tout lui dire à propos de mes sentiments. Je devais le faire. Et surtout, je voulais le faire.
"- Sunggyu !"
Ce dernier était contre un mur, les bras croisés. Il savait qu'il allait se lever pour me faire un câlin dans tous les cas, alors il s'était directement levé... Intelligent. De plus, il ne portait pas ses lunettes ni sa veste blanche de docteur. Il était tellement beau... Il me fit un sourire timide. Dis donc, il commençait fort ! Mon coeur battait déjà la chamade.
"- Salut."
Je ne pris même pas le temps de poser mon sac sur la chaise que je le plaquai contre le mur.
"- Sunggyu ! L-le rébus, c-c'est bien ç-ça ? C'est q-que-
- Yah, calme toi Woohyun !
- Mais je n-ne peux pas m-me calmer ! Ça fait une semaine que je veux te parler à p-propos de ça !
- Quoi ?
- Tu vérifies jamais ton portable en même temps ! Bref, on s'en fout, c'est pas de ça que je voulais te parler ! Tu t'es déclaré pas vrai ? Avec ce jeu, ce thé et ce "M" !
- Hum... Bravo..."
Il parut extrêmement gêné, et j'entamai un rire. Je ne savais même pas pourquoi je riais. Il n'y avait rien de drôle. Juste... L'entendre dire qu'il me confirmait sa déclaration me rendait euphorique. J'avais envie de courir partout, de crier sur tous les toits que Kim Sunggyu m'aimait, de l'embrasser.
"- Woo-woohyun ? Ça va ?
- Je peux t'embrasser ?
- Hein ?
- Je peux plaquer mes lèvres contre les tiennes ?
- Euh... Attends... Ça veut dire...
- Dis-moi vite la réponse !
- Euh...
- Allez vi-"
Sans que je m'y attende, il plaqua ses lèvres contre les miennes. Enfin. Ses lèvres étaient les miennes, à présent. Elles étaient douces et fines. Le sentiment qui siégeait en moi était inexplicable. J'avais envie d'exploser de rire comme de bouger partout pour exprimer ma joie. J'avais envie d'hurler de joie et de pleurer tellement que j'attendais ce moment. Je ne savais absolument pas comment l'expliquer. Cependant, je savais que j'étais heureux. Je savais que j'étais en pleine extase. Ce sentiment était inexplicable, mais comme lorsque je me sentais triste, je savais que je me sentais heureux.

J'ai l'air d'un fou, selon toi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant