Une ado ordinaire enfin...pas tout à fait

Chapitre 37: Fête ou comment éviter de croquer son petit copain!

"Kieira restera un Ange noir à jamais"

Je me sentais défaillir, mais vraiment. Romain dû me retenir pour ne pas que mes jambes ne s'écroulent au sol. Ma vue se brouilla...de larmes? Je ne savais pas, mais ce que je savais c'est que j'allais rester Ange Noir à jamais. La Reine me regardait les yeux pleins de compassion...comment allais-je faire maintenant? J'avais fait tout ce chemin...tout ce chemin pour rester une Ange Noir à jamais? Non! Alors il allait falloir que je trouve une solutions et vite car je ne réussirais pas à tenir plus longtemps.

"Mais...il n'y a pas...une autre solution? lançai-je au médecin sur le point de laisser la colère m'emporter

- Euh...non, dit-il prudent, si tu n'as pas, un gros choc émotionnel tu resteras comme cela à jamais. Tout à l'heure je te l'ai dit de façon brutal pour pouvoir te faire un choc, mais apparement ce n'était pas suffisant alors il va falloir trouver quelque chose de mieux..."

Mon visage s'empourpra de colère et le médecin recula un peu. Cela aurait pu me faire sourire, mais je n'avais pas le coeur à ça en ce moment.

"Faut-il que je prévois un bouclier? s'enquit le médecin encore moins rassuré que tout à l'heure

- Non, c'est bon, je suis calme, répliquai-je au bord de l'hystérie"

Nathaël prit ma main et je remarquai que celle-ci tremblait. Je devais être moins calme que ce que j'avançais au début. J'avais besoin de rester seule.

"Puis-je disposer ma Reine?

- Bien sûr mon enfant...vas-y"

Je fis une révérence très minable et sortit au pas de course toute ma famille sur les talons. Mais je ne voulais pas leur faire du mal. J'en avais déjà assez fait comme ça. Je me réfugie dans notre suite et claqua la porte. L'image de Romain s'afficha directement au mur.

"Kieira...nous serons dans ma chambre, quand tu seras plus calme, tu pourra venir nous voir, d'accord?

- Oui Romain, soupirai-je"

L'image me sourit, mais je ne lui renvoyais pas ce sourire. La première chose qui me passa sous la main valdingua contre la porte de la salle de bain, qui mécontente de ça se ferma. J'enchainai de tout lancer, il fallait que je me calme, que je calme cette rage qui était en moi. Les larmes coulaient sur mes joues. Je devais faire un boucan du diable dans les pièces d'à côtés car une dame qui s'occupe du service frappa à ma porte.

"Quelque chose ne va pas ma dame?

- Tout va bien! Je suis calme, crachai-je à la porte"

Elle n'ajouta rien et partit. Je décidai de respirer un peu avant de tomber dans les pommes. Je continuai cependant à tout lancer. Je m'arrêtai près du miroir et contempla mon reflet. Le reflet d'un Ange noir que je n'avais pas envie d'être...pourquoi? Car ce n'étais pas moi, c'était une imposture qui avait pris ma place dans ma vie et je ne voulais pas de ça! Mon poing brisa la vitre et lorsque l'autre aller faire de même. Une main derrière moi la stoppa. Il la remis près de mon corps et enserra ma taille contre son torse chaud. Ma main trembla, mais ma rage retomba vite quand Nathaël inspira l'odeur de mes cheveux. Je me mis à pleurer comme une enfant. Il me retourna pour me prendre dans ses bras. Il m'assis sur le lit et alla dans la salle de bain chercher la trousse à pharmacie. Le sang bouillonnait de mes veines et j'inspirais son odeur. Je commençais à ressentir un besoin nécessaire de...de sang! Mes larmes redoublèrent, je ne voulais pas! Je ne pouvais pas rester comme ça pas en une assoiffée de sang! Ce n'est pas comme ça que sont Eloïse et Nathaël, mais moi je sais que c'est le cas, je suis et resterai un monstre toute ma vie.

Nathaël revint près de moi, mais ne s'occupa pas de mes larmes. Il prit me poignet. Je sentais ses doigts se crisper contre celui-ci. Nathaël avait toujours était sensible à mon sang. Mais il se retint et me passa de l'alcool sur le poignet avant de le bander. Puis il reposa la trousse et me regarda de ses yeux bleus emplit de tendresse. Il essuya doucement mes joues gonflées par les larmes ainsi que mes yeux. Puis il s'allongea dans le lit et se mit à côté de moi. Ne pouvant me retenir d'autant de tendresse je posai ma tête contre son torse en essayant d'avoir la même respiration que lui. Il me caressa les cheveux avant de mettre son bras sur ma hanche pour me rapprocher de lui encore plus.