Chapitre 1: Moi!

13.8K 609 114
                                    

- Bonjour monsieur, bonjour madame!

- Bonjour jeune fille, quel âge as-tu?

- J'ai 16 ans madame.

- Bien, d'accord »

Ils reprirent leur route, de toute façon, c'est toujours comme ça, les gens me disent bonjour, me demandent mon âge et s'en aillent. Ce n'est pas ma faute quand même si je suis un peu plus âgée et différente des autres mais bon, ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. Depuis que je suis arrivée ici c'est toujours la même chose. Mais depuis ce matin, le destin semble s'acharner contre moi. 

3h avant

dring!dring!dring!

Je me tournai, encore et encore dans mon lit, quel est cette chose qui semble vouloir me réveiller de si bon heure. Je regardais mon réveil et aperçut 7h10 dessus. Je me rallongeais sur mon oreiller. 7h10...ah bas ça va, je dois être en bas pour prendre mon petit déjeuné à 7h15...c'est à dire...c'est à dire...attendez...dans 5 MINUTES! je me levai du lit, manquant de me prendre le tapis à la sortie du lit; je me rattrapai donc au porte manteau qui tomba avec moi dans un fracas lourd dans la chambre...

Je me relevai, enlevai les manteau sur ma figure, attrapa les habits dont j'avais besoin et me précipita hors de ma chambre. Je courrai dans les couloirs et arriva à la salle de bain. J'ouvris la porte à grande volé ce qui me valut les regards intrigué des autres filles déjà prête dans la salle de bain. Ah oui! Je ne vous l'avais pas dit, je m'appelle Kieira Rousse, j'ai 16 ans et que suis bel et bien orpheline! Malheureusement pour moi et pour cet orphelinat. Bref...je vous raconterez plus tard, car là, je suis légèrement en retard. Je me précipitai dans la douche, me lavant à la vitesse de l'éclair à ma façon et m'habilla encore plus rapidement. Je m'arrêtai devant le miroir et regarda mon pauvre reflet à l'intérieur.

Mes cheveux ondulés de couleur châtains clairs m'arrivaient au niveau des omoplates et j'ai une particularité: mes yeux. C'est ce qui me différencie des autres, je n'ai ni les yeux verts, ni les yeux bleus, ni les yeux marrons et encore moins les yeux noirs. J'ai les yeux couleur miels. Vous allez me dire : « Il n'y a rien de particulier »... mais si...car j'ai l'iris couleur miel avec de chaque côtés une touche de bleu. Tout le monde me trouve bizarre et je n'ai jamais eu d'amis, ni de famille d'accueil d'ailleurs. Kieira! Arrête de parler et bouge toi le fion! Ma peau blanche contrastait parfaitement avec mes yeux et mes sourcils se froncèrent d'une façon qui me fit rire. Je m'attachai les cheveux en un chignon vite fais, rectifia ma robe et descendis en bas en loupant une marche ce qui m'attira le regard d'une surveillante.

Je lui sourit et me dirigeai vers la cantine. Il était quinze pile! Trop forte! J'alla ouvrir la porte, mais elle s'ouvrit d'elle même en plein dans mon pauvre petit front. elle rebondit sur celui-ci avec un boum sonore. La dame de la cantine, leva un sourcil et me regarda méchamment.

"Tu peux pas faire attention!

- ...Désolé madame

- Dépêche toi!"

Je rentrai dans la cantine et m'assis à une table...seule...bah oui! Personne ne m'aime à cause de ce petit détail qui me différencie des autres. la dame m'emmena un bout de pain récit et du beurre doux. je beurrai ma tartine et la porta à ma bouche manquant de me casser les dents tellement le pain était dur. J'aidai à débarrasser et me rendit dans ma chambre. Je pouvais faire ce que je veux d'après les dames...mais c'est un ordre caché pour dire "Ranger et Laver vos chambre bande de porcs!" Bref...après avoir fais cela, je descendis en bas et c'est là que l'horreur des visites commença.

Revenons au présent

Voilà...vous savez déjà pas mal de chose sur moi. je vais vous racontez mainetant comment je suis arrivé dans cette mouise...Je suis arrivée à l'orphelinat à l'âge de huit ans, mes parents sont morts. J'ai un frère euh... pardon j'avais un frère. Il m'a abandonné ici ! J'avais huit ans, il en avait dix. Un soir je me suis réveillée chez moi, il n'y avait aucun bruit, Loïc(mon frère) est venu me chercher dans ma chambre, il a préparé ma valise, m'a pris par la main et nous avons marché jusqu'à cet endroit. Au portail, il m'a regardé et il m'a dit: « Ma puce, je te laisses ici, tu auras une vie mieux que la mienne, je te retrouverai un jour, je te le promet. Ne laisses personne t'ignorer et t'insulter car tu es différente! Tu es unique. Tu comprends? Bon j'y vais, tu vas me manquer. Quand j'aurais trouvé les réponses à mes questions, je reviendrai te chercher. Cela prendra 2-3 ans...je pense... Je t'aime fort, ne l'oublie jamais! » Il m'avait fait un bisou sur la joue et était partit en courant dans la nuit! J'étais restée quelques minutes sans rien dire et tout à coup je compris, il m'avait abandonné. 

Je commençais à sangloter, puis mon désespoir arriva, je n'arrivais à rien contrôler. Je m'étais mise à crier, crier de douleur, que mon frère soit partit, que mes parents aussi, que j'étais seule. Dans la maison devant laquelle j'étais, une lumière s'était allumée. Une dame en robe de chambre en était sortie. Elle m'avait vu avec mon manteau, toute seule, avec des larmes qui étaient en train de sécher sur mes joues. Mes cris l'avait réveillée. Elle me prit la main, au début, je me défendais, je ne voulais aller nul part sans mon frère. Mon frère était une partie de moi, et il m'avait abandonné. Mais prise par la fatigue, je me laissais emporter dans un lit. Tous les jours après, je guettais l'arrivée de mon frère, dans l'espoir qu'il vienne me chercher car j'étais malheureuse. Tous les enfants ne me parlaient pas car j'avais cette particularité que personne n'avait. Au début, je n'avais pas compris pourquoi le dimanche, on nous mettait de beaux habits et pourquoi des gens venaient nous voir et dès fois repartaient avec un enfant. Mais jamais moi. Au fil des jours, je compris que mon frère ne reviendrait pas.

Cela fait maintenant 8 ans que je suis dans cet orphelinat. Mon frère n'est jamais réapparu. Je ne me souviens même plus de lui. J'ai oublié son visage, sa voix, je l'ai oublié tout court. Chaque dimanche pourtant je revête quand même ma plus belle robe (bien que je n'en ai pas des millions) et je regarde au travers du grand portail dans le but de revoir quelqu'un qui dirait être mon frère. Mais je ne vois personne. Même les grandes personnes ne veulent pas de moi. Pourquoi... car je fais peur! Mes yeux font peur... à tout le monde, j'ai pourtant essayé d'être gentille, de venir en aide à tout le monde. Mais non! J'essaie pourtant, toujours, tous les dimanches. Mais rien à faire. Je voudrai une famille qui m'aime, juste pour les deux ans qu'il me reste car dans deux ans, je serai majeure et je pourrai quitter cet endroit que je n'aime pas.

La vie à l'orphelinat est dure. On se lève le matin à 7h30. On se lave, on s'habille. Les plus grands aident les plus petits. Ensuite on fait nos lit. On va prendre notre petit déjeuner (celui de ce matin). Ensuite on va au collège ou à l'école. Le soir on rentre, on fait nos devoirs, on prend notre douche. On mange(là aussi ce n'est pas brillant), on ne se plaint pas car c'est déjà bien d'avoir un toit. Ensuite on se change, on a trente minutes de quartier libre et puis on se couche. On cajole les plus petits car ils pleurent souvent, on leur conte des histoires et ils s'endorment. Et le lendemain matin, le même manège. Tout ça depuis huit ans. J'en ai marre de la routine, j'ai des bonnes notes à l'école mais les dames ne sont pas plus gentilles pour autant. Mesquines, inhumaines, méchantes et vicieuses. Voilà pour l'orphelinat, j'ai pensé que vous deviez le savoir car ce n'est pas facile tous les jours. J'aime ma vie mais je préférerai une famille avec qui jouer, rire, câliner et s'amuser. Cette vie là...j'en rêve.

"Fin des visites! criai une dame"

 Les visites sont finis, je peux enfin faire ce que je veux. Ce que j'adore faire s'est dessiner. A l'entrée de l'orphelinat, il y a deux poteaux en granits. J'aime me percher dessus pour dessiner. C'est donc ce que je fis je pris mon calepin et mon crayon à la main dans ma chambre, remplaça ma robe par un jean bien confortable et redescendis en bas. J'escaladai le muret et me perchai sur le poteau qui est assez large. Je suis plutôt agile comme fille...enfin un bon point pour moi... J'étais en haut de mon poteau en granit, je commençais à dessiner mais à aucun moment, je ne me doutais de la rencontre que j'allais faire...





Une ado ordinaire enfin...pas tout à faitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant