Une ado ordinaire enfin...pas tout à fait

Chapitre 41: Où suis-je ou une grotte, moi je n'appelle pas ça chez moi!

Une odeur infecte me réveilla quelques heures voir quelque jours plus tard. De toute façon j'avais perdue la notion du temps depuis qu'on m'avait enfermé ici. L'odeur était pire de jour en jour comme si des cadavres étaient encore là à moisir où comme si un chien venait faire la java tous les soirs ici. J'allai me boucher le nez quand le cliquetis de mes menottes retentit. On m'avait attaché en plus. J'avalai difficilement ma salive en essayant de respirer le moins possible comme si l'air était pollué d'un virus où d'une maladie incurable. 

Mes yeux cherchèrent alors dans l'obscurité, je les plissai...je ne voyais rien à part la pierre et les gouttes qui tombaient par terre dans une grosse flaque. Je ne voyais qu'à ma gauche un portail de fer noir rouillé et bien sur fermé à clé. 

J'essayai de me lever, les menottes m'arrachèrent un cri de douleur et je me rassis sur le sol. C'était trop serré, je ne pouvais pas me lever. Je sentais mes cheveux se détacher petit à petit et me gêner . J'avais envie de prendre une bonne douche et retrouver mon lit. Et j'avais envie...de manger! J'aurais pu tout manger...enfin...peut-être pas le poisson lumineux de la Reine quand même. Et j'avais soif...j'avais soif de sang. Lors de la mission j'avais été égratignée et les blessures encore saillantes m'avaient fait perdre du sang. Je me sentais affaiblie et je n'en pouvais plus. Mais je tenais une flamme de rage dansant dans mes yeux. Bon dieu! Allait-il enfin ramener son sale petit visage ici! Au moins que je vois à quoi mon adversaire ressemble, que l'on ne me laisse pas dans l'ignorance d'une chose si importante.

Soudain le verrou de la porte cliqueta. Mon regard se posa sur elle, mais je n'arrivais à ne voir qu'une ombre qui se découpait dans la faible lumière du jour. Heureusement que les Anges noir ont une meilleure vue! Ses pieds frôlaient le sol en un grincement bruyant. Ses cheveux paressait longs et étrangement clair. Il passa devant moi et j'essayai de me relever m'arrachant un cri de fureur quand mon kidnappeur me tapa dans la jambe pour me calmer. Un grognement sourd sortit de ma bouche et je ne le retins pas. Quand il...ou elle d'ailleurs...alluma la lumière et s'avança à l'intérieur mon souffle se coupa. Mes yeux s'écarquillèrent et je lâchai un petit juron...c'était l'Ange buveur de sang qui nous avait attaqué avec ma famille!

Ses cheveux blancs crasseux tombaient dans ses reins, son visage anguleux était forcit par le temps et contenait de nombreuses cicatrises. Ses yeux rouge sang me fixaient avec un désir de me soustraire quelque chose et de me faire du mal. Il portait sur ses lèvres un rictus malsain dévoilant ses canines non blanche mais jaunes canaris. Il portait des vêtement qui datait du V ème siècle et était torse nu avec une énorme cicatrise qui n'était pas encore totalement guérie et que je reconnus aussitôt...la cicatrise que JE lui avait infligée!

Il vint vers moi et je retroussai mes lèvres tel un animal sauvage. Il porta sa longue main au ongle aussi long que des lames de couteaux à ma joue et la caressa, la faisant saigner au passage. J'essayai de me débattre, mais je ne pouvais pas bouger avec les deux mains attachées dans le dos. Il recula et rigola fière de lui. Je perdis mon sang froid.

"Parce que vous trouvé ça drôle vous?!

- Bah oui... pas toi?!"

Il me gratifia sa remarque d'un coup de pied dans la jambe. Je retins un hurlement de douleur.

"Calme-toi Kieira...Ne le pousse pas à bout..."

La voix d'Elisa dans ma tête ne me calmait pas. J'étais trop énervée pour me retenir alors il allait entendre ce que j'avais à dire. Mais il me coupa l'herbe sous le pied:

" Rend le moi!

- Quoi? demandai-je

- Rend moi ce que tu m'a pris!"