Love me Lou : Tome 1

Chapitre 2

Alors qu'Alex disparaissait dans la cuisine, je m'affalai sur un transat. Tout le monde était rentré sauf le couple de tout à l'heure, qui s'embrassait fougueusement dans la piscine. C'était assez déplacé et embarrassant. Au début ils riaient, puis il se turent se regardèrent avec intensité, leur étreinte devint moins douce, plus sauvage. Cela devait être ça, le désir. Personnellement, je ne l'avais jamais connu. J'étais restée avec Maxence, mon ex, pendant un an. A la base, nous étions de très bons amis, et j'avais fini par « céder » face à sa persévérance. Il était doux, rassurant, toujours bien habillé, attentionné...Nos baisers étaient purs et chastes...il y a eu cette fois où j'avais placé ses mains sur ma poitrine, mais il avait refusé d'aller plus loin. Il souhaitait qu'on attende la fin du lycée. L'année de la terminale, je mettais fin à cette relation en prétextant un emploi du temps chargé.

Soudain, une voix basse et grave me tira de mes pensées. 

- Beau spectacle, n'est ce pas ?

Je levai les yeux subitement. Un jeune homme me faisait face. Il était grand, bien bâti, le regard à la fois rieur et énigmatique. Ce n'était pas un canon de beauté comme Alex, mais il avait un charme unique et très intriguant. 

- Désolée, je n'étais pas en train de les regarder, j'étais perdue dans mes pensées, bafouillais-je en détournant le regard.

- Tu n'as pas à t'excuser, ils nous offrent une belle scène, sûrement pleine d'infos pour une fillette comme toi. Tu devrais prendre des notes, peut-être qu'ils vont pousser le spectacle plus loin, ils ont pas mal bu.

J'étais choquée par ses propos ! Vite Lou, ressaisis-toi ! Je répliquai, offusquée : 

- Non merci, si ca te fait autant d'effet, peut-être que TU devrais prendre des notes !

Sur ces paroles, je bondis de mon transat pour rentrer dans la maison. L'inconnu me suivait en ricanant. Je le connaissais pas, mais je ne l'appréciais déjà pas du tout. De quel droit me parle-il comme cela ?

Paniquée, je parcourais la cuisine du regard pour chercher Alex, qui avait complètement disparu.

- Alex est occupé au téléphone, il parle avec mon père. Je suis Sam, enchanté.

Ah ! C'est lui le propriétaire des lieux !

- Ok, merci Sam. Je vais l'attendre ici. 

- Lou ? c'est bien cela ?

- Oui.

- Désolé, je rigolai tout à l'heure, relax.

- Pourquoi relax ? Je suis parfaitement relax, je ne te connais pas, c'est tout. Et je n'aime pas qu'on m'agresse comme cela. C'est pourri comme approche.

- En même temps, tu es la plus jolie fille ici, nous sommes six mecs, tous célibataires. Pour l'instant, Alex t'as mis le grappin dessus, ce qui me laisse une fenêtre de tir très courte pour te parler avant que tu ne succombes à son charme légendaire, répliqua Sam sur un ton moqueur.

Je restais interdite devant ses paroles. Trop d'informations à la fois. Tout d'abord, ils sont tous célibataires, ce qui veut dire qu'Alex est célibataire. Puis, je serais la plus jolie fille ici, et Sam chercherait à me parler...parce que je suis jolie. Et Alex m'aurais "mis le grappin dessus", ce qui veut dire que je le lui plait ?

Reprend-toi Lou, bon sang ! Il ne peut pas te déstabiliser aussi facilement !

- Je dis juste qu'il y a une façon plus cool de faire connaissance. Pas la peine de me traiter de fillette !

J'étais visiblement très remontée !

- Ok, toutes mes excuses. Suis-moi, je vais me faire pardonner.

Sa voix s'était soudainement adoucit, tout en restant ferme et directive. Je fixais mes chaussures, ne sachant pas quoi répondre. Sentant que ma colère se dissipait petit à petit, Sam me prit par la main, et m'entraîna à travers une succession de couloirs et salons. Mon dieu, ce n'est pas une villa, c'est un véritable manoir ! Je me laissai faire, bizarrement. Au bout de quelques minutes qui me parurent une éternité, nous arrivions face à une grande porte imposante en bois massif.

- Cet endroit, je le réserve aux intimes. Je m'y sens mieux. Est ce que tu me fais assez confiance pour me suivre, princesse ?

- Euh...je...répondis-je, en rougissant à l'idée qu'il m'appelle «princesse ». Tant que tu me promet de me pas être un psychopathe...

Ce à quoi il répondit par un éclat de rire franc...et rassurant ! Quelle débile ! Il va me prendre pour une vraie gamine ! ...et puis, pourquoi je prête autant attention à ce qu'il va penser de moi ?

Il fit glisser une clé dans la porte, l'ouvrit et j'eus le souffle coupé par le spectacle qui s'offrait à moi. 

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