Dans les parages

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/Point de vue de Niklaus Mikaelson/

Elijah emmena Annabelle dans la cuisine et je les observai depuis la porte, ils ne me voyaient pas. Puis Elijah s'avança vers moi pour sortir de la cuisine.

-Ne fais pas le con avec elle, m'avertit Elijah avant de me laisser.

Je continuai à observer Annabelle, elle était face au frigo ouvert puis d'un coup ses jambes se mirent à trembler et je l'entendis pleurer.
Je ressentis de la peine, oui de la peine. Je ne savais pas quoi faire. J'hésita à la rejoindre puis finalement je fus demi-tour et la laissa déverser ses larmes seules.

/Point de vue de Annabelle Vairou/

Je fus réveillée par la sonnerie de mon téléphone, avant de décrocher je regardai l'heure. Il était 7 heures du matin. Je décrochai au numéro inconnu.

-Allô ? répondis-je endormie.
-Anna ? dit une voix masculine. C'est Tyler !

Sa voix m'apaisa bizarrement, il avait été vraiment très attentionné avec moi depuis notre rencontre.

-Tyler... Je suis vraiment contente de t'entendre ! dis-je en me levant du lit de la chambre des Mikaelson.
-Bah descend et tu pourras me voir, m'annonça-t-il.

Il raccrocha et je me pressai d'enfiler les vêtements qu'Elijah m'avait donnés la veille. Puis je descendus au rez-de-chaussée et sauta dans les bras de Tyler.

-He bien, s'exclama Tyler. Je ne savais pas que je t'avais autant manqué depuis hier.

Je me dégageai de ses bras et lui sourit.

-Je suis juste contente de te voir surtout avec ce qu'il s'est passé hier..., avouai-je.
-Oui, on m'a dit pour ton père, je suis désolé.
-Qu'est-ce que tu fais là ? dis-je en changeant de sujet.
-Je venais te chercher pour aller à l'école, m'expliqua Tyler.
-Je ne pense pas que c'est une bonne idée...
-C'est une excellente idée, résonna la voix de Klaus derrière moi.

Je me retournai et le découvris avec mon sac à dos dans les main. Il me le donna et nos mains d'effleurèrent, une sorte de décharge me traversa.

-Si tu ne vas pas à l'école les gens vont croire que tu as poussé volontairement, expliqua Klaus, pour tuer ton ami.
-Je suis d'accord avec Klaus, approuva Tyler.

Mon regard se balançait entre Klaus et Tyler d'une manière inquiète.

-Je ne serai pas loin, lâcha finalement Klaus.

Même si j'avais une appréhension par rapport à Klaus, cela me rassura bizarrement de savoir qu'il serait dans les parages. Je lui dis un sourire timide et il me le rendit.

-Bon on y va, s'exclama Tyler. Sinon on va arriver en retard.

J'acquiesça et suivit Tyler jusque dehors. Klaus était derrière moi, je pouvais sentir ses yeux dans mon dos.
On quitta l'allée du manoir des Mikaelson et on arriva sur le parking du lycée de Mystic Falls. Je sortis de la voiture et on rejoignit la bande de Tyler devant l'entrée du bâtiment.
Quand mes yeux se posèrent sur le lycée, mon cœur se serra en pensant à Jackson. Tyler posa une main sur mon épaule pour me ramener au présent.

-Ça va aller, me rassura Tyler.

Je lui souris en guise de réponse et on arriva près de Stefan, Elena, Bonnie et Caroline.
Quand Elena me vit, elle me serra fort dans ses bras. Ce geste me réchauffa le cœur.

-Je suis désolée, me chuchota-t-elle.

Elle détacha ses bras de moi et je lui souris pour lui montrer que j'appréciais son geste. Ce fut ensuite autour de Stefan de faire une geste de compassion.

-Je crois qu'on te doit tous le respect pour ce que tu as fait pour nous et pour ta famille, dit Stefan.
-Je suis tout sauf une personne respectable, murmurai-je.

La sonnerie me sauva de cette situation bizarre et je me dirigeai vers mon cours d'Anglais après leur avoir dit au revoir.
Tous les élèves que je croisais me fixaient dans les couloirs, certains s'écartèrent même à mon passage. Je marchai de plus en plus vite et des larmes me montèrent aux yeux.
J'arrive enfin à ma classe et ravala mes larmes.
Les cours jusqu'à la fin furent très longs, tous les élèves évitaient vraiment de rencontrer mon regard comme si mes yeux tiraient des balles de plombs.
Au lunch, j'étais restée dans les toilettes pour éviter tout le monde dont Tyler et ses amis. Il m'avait harcelé de sms pour savoir où j'étais mais je ne voulais voir personne. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais accepté de retourner au lycée après avoir tué mon propre meilleur ami.
Je sortis en dernière du lycée mais malheureusement une bande de gars de dernière année accompagnés de leur copines m'attendaient à la sortie. Je voulais passer à côté d'eux en baissant la tête mais l'un des gars me barra le chemin.

-Où tu vas, assassin, s'exclama le grand brun qui me barrait la route.

Je voulu le contourner mais sa copine m'empêcha à nouveau de passer.

-Ça fait quoi de tuer son seul ami, demanda-t-elle en rigolant.

Je sentais ma colère montée. Ils étaient tous autour de moi et rigolaient comme des vaches.
Je serrai les poings, je n'avais qu'une envie c'était de les tuer. Oui, les tuer ! Jamais je n'avais ressenti cette envie de faire couler du sang.
Mais avant que je me jette sur eux, je sentis une main sur mon épaule et puis j'entendis sa voix...

-Calme toi ma douce, me chuchota Klaus à mon oreille.

J'inspira et expira profondément pour me calmer et ça fonctionna même si je pense que c'était plus la présence de Klaus qui m'apaisait.

-Ton petit ami est venu te protéger ? demanda un gars blond de manière arrogante. Lui aussi c'est un meurtrier ?
-Tu ne serais pas mieux dire, répondit Klaus.

Les jeunes se regardèrent inquiets, ils avaient peur. Cela me fit sourire.
Klaus les regarda un à un en souriant. Puis d'un coup Klaus attrapa les deux garçons et les balança dix mètres plus loin. Leur copines s'encoururent de peur vers leur petits amis et tous partirent en courant.

-Comment tu as su ? lui demandai-je un peu secouée.

-Je t'avais dit que je serais dans les parages, ma douce, répondit-il avec un petit sourire en coin.

Le moment qui suivit fut le plus bizarre de ma vie. Mes yeux étaient comme enlacés avec les yeux bleus verts de Klaus pendant plus d'une minute. C'était comme si je pouvais entrer en contact avec l'âme de Klaus, le voir tel qu'il était et non pas comme le monstre dont tout le monde parle et dont tout le monde a peur.
C'est lui-même qui brisa ce moment gênant et délicieux en même temps.

-On devrait y aller avant que ces gamins préviennent leur parents et que ces derniers préviennent la police, lâcha Klaus en me montrant sa voiture.

On s'y précipita et Klaus nous conduit jusqu'au manoir.

La Prophétie (Klaus Mikaelson fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant