Je t'aimais

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Arrivés au manoir, Klaus sortit de la voiture alors que moi aucun de mes membres ne pouvaient bouger, mon regard était fixé sur le tableau de bord de la voiture.
Klaus fit le tour de la voiture et ouvrit ma portière m'invitant à sortir mais je ne bougeais pas.

-Petite louve, il commence à faire frais dehors, lâcha Klaus. Dépêche-toi.

Voyant que je ne bougeais toujours pas, Klaus déposa une main sur mon épaule. Je tournai la tête vers lui, j'étais décidée à connaître toute l'histoire.

-Que s'est-il vraiment passé avec Annabelle Vairou, mon arrière-grand-mère ? demandai-je sérieuse.

Klaus baissa les yeux comme s'il savait que ce moment allait arriver et enleva sa main de mon épaule.
Je sortis de la voiture et ferma la portière pour m'appuyer dessus. Je croisai les bras en attendant une réponse.
Il semblait chercher ses mots.

-Qu'est-ce qu'on t'a raconté ? demanda Klaus.
-Que Annabelle Vairou s'était donnée corps et âme à toi dans le seul but de sauver sa meute et qu'elle a fini par mourir de tes mains après avoir donné naissance à un enfant d'un autre homme, expliquai-je.

Klaus rit mauvais face à mon explication.

-Certains points sont corrects comme le fait qu'elle voulait protéger sa meute du massacre et que je l'ai tuée, dit Klaus. Mais elle s'était donnée à moi comme tu le dis car nous nous...

Klaus s'arrêta comme s'il revivait le passé. Et je voyais une expression de douleur le traverser.

-Nous nous aimions, lâcha-t-il finalement. Elle était tombée dans mes bras. Nous étions le couple royal ! Nous étions le couple le puissant sur la terre...

Je ne savais pas quoi répondre face à cette révélation. Je décroisai les bras et fis un pas vers Klaus dans un geste de réconfort car je voyais sur son visage une énorme douleur.

-Puis elle m'a trompé, dit-il dans un élan de colère. Je l'aimais mais s'était lassé de moi et elle est partie avec un autre !

Ses yeux se fixèrent sur moi, je compris ce qu'il se passait quand il m'attrapa violemment par les épaules. Il était en pleine crise de paranoïa, il croyait que j'étais mon aïeule.

-Klaus, tu me fais mal, dis-je doucement.
-Pourquoi tu m'as fait ça, Annabelle ?! cria-t-il en le secouant de plus en plus.
-Klaus ! essayai-je de le réveiller de sa paranoïa.
-Je t'aimais ! Et tu m'as laissé tomber !

Ses yeux devinrent de couleur ambre et des veines noires apparurent sous ses yeux.
J'avais vraiment peur !

-Klaus ! Je ne suis pas Annabelle ! criai-je encore plus fort.
-Je t'aimais, dit Klaus avant de se jeter sur mon cou.

Je sentis ses crocs se planter dans la peau de mon cou, j'ai cru que c'était la fin pour moi mais mon cou fut libéré. J'ouvris les yeux et découvrit Elijah devant moi.
Klaus était à 10 mètres plus loin à terre complètement sonné.

-Ça va ? me demanda Elijah.

Je hochai la tête en appuyant sur la plaie pour arrêter le saignement. Klaus se releva et son regard changea quand il me vit terrorisée par lui.
Il voulait dire quelque chose mais Elijah m'aida à rentrer à l'intérieur.
Elijah le fit asseoir dans le salon et il examina la morsure.

-Je vais t'amener un pansement et du désinfectant mais comme tu es un loup-garou tu vas cicatriser vite, m'expliqua Elijah.

Je le remerciai et il alla chercher de quoi me soigner. Je revis le visage de Klaus juste avant de m'attaquer, des larmes me vinrent aux yeux sans savoir pourquoi. J'avais peut-être de la peine pour lui, il aimait vraiment mon arrière-grand-mère, je l'ai vu dans ses yeux.
Klaus avait le cœur brisé.
Je regardai ma blessure, elle commençait déjà à commencer cicatriser.
Elijah me soigna puis j'allai me coucher.
Je ne trouvai le sommeil, je fixais dans l'obscurité le plafond de la chambre.
Vers 2 heures du matin, quelqu'un ouvrit la porte de ma chambre, laissant un fuseau de lumière traverser la pièce.
Je ne bougeai pas, je faisais semblant de dormir.
La tête de Klaus dépassa de la porte. Son regard se posa sur moi, je crus une seconde qu'il avait remarqué que j'étais éveillée mais il partît en laissant la porte entre ouverte.
Je me levai de lit rapidement dans un élan de curiosité ou je ne sais quoi d'autre. Je passai ma tête dans l'ouverture et là je restai sur place quand je vis Klaus assis contre le mur du couloir entrain de pleurer.
Si certaines personnes l'avaient vu à ce moment-là, je pense que Klaus serait passé du monstre sans cœur à un petit agneau.
Mon cœur et mon instinct me disaient d'aller le voir mais ma raison me disait le contraire.
Klaus avait la tête entre les mains et ses magnifiques yeux étaient noyés de larmes.
Pour la première fois de ma vie, je fis taire ma raison et suivis la raison de mon cœur. Je poussai la porte et sortis de ma chambre. Klaus sursauta et fut surpris de me voir avant de vite se lever et de cacher ses larmes mais c'était déjà trop tard, je les avais vues.

-Ne te caches pas de moi, dis-je doucement.
-Je ne vois pas de quoi tu parles, m'agressa Klaus.
-Klaus...

Je le regardais comme si je comprenais et de fait je comprenais. Il avait été blessé par quelqu'un qu'il aimait et qui l'a trompé. Et puis me voilà, le sosie de son amour et il m'a mordu en pensant avoir celle qui a abusé de son amour devant lui.
Klaus releva la tête, on pouvait voir encore le chemin tracé par des précédentes larmes sur ses joues.
Je lui souris.

-Pourquoi es-tu aussi gentille avec moi ? me demanda finalement Klaus. J'ai failli te tuer...
-Tu n'étais pas toi, dis-je. Et puis je comprends ta peine, je comprends tes larmes.
-Je ne pleurais pas !
-D'accord, d'accord, m'excusai-je en voyant que ça le mettait dans une position de malaise. Je vais te laisser alors.

Je l'embrassai sur la joue et retourna à ma chambre. J'entendis ensuite qu'il s'enferma à son tour dans sa chambre.
Je finis par m'endormir.

La Prophétie (Klaus Mikaelson fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant