Le baiser

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J'avais complètement oublié la pleine lune, quand Elijah me le rappela mon corps se crispa.
La peur m'envahit en pensant à la toute première fois que je m'étais transformée, lorsque j'ai brisé ma malédiction. Je me rappela de la douleur et du son de mes os en train de se casser.

-Je serai avec toi, dit Klaus pour me rassurer.

Je le souris soucieuse et je savais que lui et Elijah sentaient ma peur.
On rentra au manoir des Mikaelson, la pleine lune serait à son apogée dans 3 heures. Donc on s'activa pour me préparer.

-Tu devrais te changer, me conseilla Elijah. Tu vas être en manque de vêtements si tu continues à les déchirer lors de ta transformation.

Il me tendit des survêtements que j'enfila devant lui oubliant la gêne que ça aurait créé. Elijah tourna le regard mais je sentis tout de même ses yeux sur mes épaules.
Klaus entra dans la pièce lorsque j'eus fini de m'habiller.
Il regarda Elijah d'un drôle d'œil.

-Tu es prête ? me demanda Klaus.
-Je crois, dis-je stressée.

Il me tendit sa main que je pris. Il me conduisit jusque dans les caves.
C'était plus ou moins les mêmes où Tyler m'avait emmené.
Je vis les chaînes auxquelles j'allais être attachée et mon cœur se crispa encore.
Klaus se retourna vers moi.

-Tu ne dois pas avoir peur, ma douce... dit-il pour me calmer.
-Tu peux parler toi ! Tu ne dois pas te transformer.
-Peut-être mais je n'ai pas le courage que tu as, avoua-t-il. Si j'étais à ta place je me serais déjà tué.

Mon cœur se réchauffa et je m'avançai vers les chaînes. Klaus m'attacha d'abord les pieds. Je pris chaud quand Klaus posa sa main sur ma cuisse pour garder l'équilibre accroupi. Quand mes chevilles furent enchaînées, il se releva se retrouvant plus qu'à quelques centimètres de mon visage.
Je sentais son souffle sur mes joues et nos yeux s'enlacèrent.
Klaus attacha mes mains au mur.
Mon souffle devint saccadé, je sentais que la transformation commençait.

-J'ai peur Klaus ! m'exclamai-je morte de peur.
-Je ne te quittes pas quoi qu'il arrive...

A ce moment mon tibia se brisa et je hurlai à la mort. Le reste de mes os se brisèrent un par un. C'était pire que de la torture.

/Point de vue de Niklaus Mikaelson/

Annabelle hurlait à la mort. Ses os se brisaient et à chaque craquement j'avais mal. Je voulais l'aider mais je ne pouvais rien faire.
Peut-être que j'aurai pu la transformer mais une part de moi ne voulait la voir asservie à moi.
Après deux heures de torture, Annabelle trouva sa forme de loup.
C'était une majestueuse louve blanche, on aurait dit la reine des loups.
À travers la grille qui nous séparait, ses yeux bleus me fixèrent.
Un sentiment que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Un frisson me parcourra.
Bizarrement Annabelle n'avait pas la rage comme les loups-garous transformés par la pleine lune. La louve se coucha au sol et continua à me regarder.

/Point de vue de Annabelle Vairou/

Une nouvelle fois, je me réveillai dans mon lit mais cette fois-ci juste avec un large t-shirt et une culotte.
Et aussi je retrouvai Klaus endormi sur une chaise à côté de mon lit.
J'étais contente de le retrouver à mes côtés après cette nuit de douleur.
Je me levai de mon lit et c'est en allant vers la salle de bain que c'était sûrement Klaus qui m'avait trouvé nue et m'avait habillé. Mes yeux s'enflammèrent à cette idée.
J'allai prendre une douche dans la salle de bain annexée à la chambre. J'y resta une bonne demi-heure en repensant à ma transformation et au fait que je ne me rappelais plus rien après avoir entendu mon dernier os se briser.
Je sortis donc une demi-heure plus tard, je m'entoure d'une serviette de bain et retourna dans la chambre.
Klaus dormait toujours.
A côté de lui se trouvaient des vêtements, sûrement avait-il prévu de mes les passer à mon réveil.
Je les pris. C'était une robe vintage blanche, je l'aimais bien.
J'enlève ma serviette d'autour de ma poitrine et enfila vite la robe.
Au moment où je zippai le côté de ma robe, Klaus émergea de son sommeil.
Ses yeux s'ouvrirent difficilement à cause de la lueur du soleil qui traversait la pièce. Après plusieurs secondes, son regard se posa sur moi et je lui souris amusée de son état.

-J'ai l'impression de voir un fantôme, dit Klaus en me regardant de bas en haut.
-Pourquoi ça ? demandai-je intriguée.

Il se leva avant de me répondre.

-Cette robe appartenait à ton arrière-grand-mère..., m'expliqua-t-il avec nostalgie dans la voix.
-Ah, si tu veux je peux mettre autre chose si c'est trop...
-Non surtout pas, me coupa Klaus, tu es magnifique dans cette robe !

Il me dit ça avec un délicieux sourire. Mes yeux étaient obnubilés par ses lèvres. Je voulais absolument les embrasser !
Je pense que Klaus remarqua que je fixais ses lèvres et il s'avança vers moi.

-Tu te souviens de ta transformation ? m'interrogea-t-il.
-Non à part le bruit et la douleur de mes os brisés mais après c'est le noir complet.
-Tu n'étais pas comme n'importe quel loup, dit Klaus en faisant encore un pas vers moi. Tu n'avais pas la rage de tueur qu'est censé te donner la pleine lune.
-Qu'est-ce que j'ai fait alors ?
-Tu me regardais couchée jusque quand tu retrouves ta forme humaine. Tu avais quelque chose de différents des autres loups-garous.

Je ne savais pas quoi répondre et Klaus fit encore un pas vers moi. Son visage se trouvait si près du mien. Ses yeux bleus verts plongèrent dans mes yeux bleu océan.
Klaus dégagea une mèche de cheveux de mon visage, la douceur de sa main sur ma peau me donna un frisson.

-Je ne sais pas si c'est une bonne idée pour toi, murmurai-je.
-Au contraire...

Il déposa ses lèvres sur les miennes, une chaleur m'empara.
Mes mains passèrent derrière le cou de Klaus et les doigts se mêlèrent à ses cheveux. Lui posa une de ses mains sur ma joue pendant que l'autre caressait ma hanche, un frisson de plaisir me traversa.
Ce baiser fut langoureux comme si on attendait depuis longtemps. Une part de moi me disait d'arrêter ça tout de suite mais la part de mon cœur adorait ce baiser.
Finalement je le dégageai en faisant un pas en arrière. Klaus fut surpris et je le regardai avec inquiétude.

-Qu'est-ce qu'il y a ? dit Klaus déçu de la fin du baiser.
-On ne peut pas faire ça..., m'expliquai-je.

La Prophétie (Klaus Mikaelson fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant