Hôpital

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On m'avait donné de la morphine pour que je puisse m'endormir sans douleur. Le médecin avait conclu que j'avais une sévère commotion cérébrale, l'avant-bras gauche cassé et quelques blessures au niveau de la poitrine. J'avais eu beaucoup de chance m'avait dit le médecin.
Je me réveillai à l'hôpital alors que la nuit était tombée, j'ouvris petit à petit les yeux et je découvris Klaus endormi sur une chaise en face de mon lit. J'étais toujours en colère contre lui et je ne savais pas encore si j'allais réussir à lui pardonner un jour mais le fait de le savoir près de moi me rassurait.
Je me redressai pour me mettre droite sur mon lit mais mon bras me faisait tellement mal que je ne pus me relever. Klaus se réveilla sûrement à cause de mes gémissements de douleur.
Il vit que je cherchais à me redresser et vint m'aider sans rien dire. Je sentis sa main dans le creux de mon dos et je pouvais sentir son souffle dans mon cou tellement il était proche de moi.

-Merci..., dis-je doucement gênée.

Il me sourit sans prononcer un seul mot mais je savais qu'il cherchait quoi dire, un silence pesant s'installa entre nous.

-Je ferai mieux d'appeler une infirmière..., osai-je dire finalement.
-Ou je pourrais te donner de mon sang pour te soigner, lâcha Klaus en me montrant son poignet.
-Je croyais que tu ne voulais plus que je sois mêlé au monde du surnaturel ? l'attaquai-je. Je préfère rester au méthode traditionnelle même si elles me font souffrir...

J'appuya sur le bouton de mon lit pour appeler une infirmière et j'évita le regard de Klaus en attendant qu'elle arrive.

-Anna ! commença Klaus. Tu me connais et tu connais ma réputation de monstre sans cœur et pourtant quand l'hôpital a appelé ta mère, mon cœur s'est emballé et je suis venu te voir le plus vite possible. Et tu sais pourquoi ? Parce que je tiens à toi !
-Mais Klaus si tu tenais vraiment à moi, lâchai-je. Tu ne m'aurais pas abandonnée comme tu l'as fait lâchement au moment où j'avais le plus besoin de toi ! La preuve que tu ne sais pas ce que c'est le vrai amour...

Cette dernière phrase fit écho dans tout mon être. Je ne pouvais plus regarder Klaus en face. Heureusement une infirmière arriva dans ma chambre et quand elle vit Klaus elle perdit son sourire.

-Monsieur ! s'écria-t-elle. Vous n'avez pas le droit d'être ici ! Je vous l'ai déjà interdit !

-Je comptais partir de tout façon..., dit-il avec une certaine amertume en me regardant. Au revoir Annabelle...

Klaus sortit de la chambre et alors que l'infirmière faisait son travail et s'inquiétait si cet homme m'avait du mal, je ne pouvais pas arrêter de penser au regard de Klaus quand il est parti. J'ai dû le blesser avec mes paroles mais au moins je n'étais plus la seule à souffrir.
En revanche le vide en moi était revenu.

/Point de vue de Niklaus Mikaelson/

Je sortis très vite de l'hôpital. Je savais que Annabelle m'en voulait mais ses mots m'avaient vraiment heurté et beaucoup de gens le savent, c'était rare que je sois blessé.
J'arriva devant ma voiture et frappa sur le capot de celle-ci. Ce n'était pas de la colère mais du désespoir !
J'avais tout foiré ! Je n'aurais jamais dû hypnotiser Annabelle, j'aurais dû être avec elle, l'aider et au lieu de ça j'ai raté la chance de lui montrer que je l'aimais. C'était comme si je ressentais sa douleur et le fait de savoir qu'elle souffrait à ce moment-là me rongeait de l'intérieur. Pour la première fois depuis des milliers d'années, une larme coula le long de ma joue.

-Niklaus Mikaelson ! entendis-je de l'autre côté du parking.

Je séchai rapidement ma larme et me retourna vers la voix qui m'appelait.

-Qui êtes-vous ? demandai-je à l'inconnu.
-Tu ne me reconnais pas ? rit-elle.

Le rire de cette femme me fit remonter de vieux souvenirs.

-Louisa ? l'appelai-je en me rapprochant. Tu es censé être morte !

Je me rapprochai enfin d'elle et ne fut qu'à quelques mètres d'elle. Je découvris son visage blanc entouré de ses longs cheveux roux.

-Je sais bien, me dit-elle, en sachant que c'est toi qui m'as tué !

Elle tendit les mains vers moi et commença une incantation. Ma tête me fit terriblement mal !

-Et tu vas le regretter..., entendis-je en dernier avant de perdre connaissance.

/Point de vue d'Annabelle Vairou/

Une semaine plus tard, je pus sortir de l'hôpital. Ma mère était présente et souhaitait que je rentre à la maison avec elle mais je ne pouvais toujours pas digérer ce qu'elle avait fait.
La veille de ma sortie j'avais téléphoné à Elena pour lui demander si je pouvais loger chez elle le temps que je me trouve mon propre appartement loin de Mystic Falls.

-Annabelle, me dit ma mère, rentre à la maison, s'il te plaît...
-Tu sais bien que je ne peux pas...

Je passai devant elle pour sortir de l'hôpital et arrivée sur le parking je vis Elena accompagnée de Caroline, cette dernière me sauta dans les bras.

-Je suis contente que tu ailles mieux, me dit Caroline.
-Moi aussi, je suis contente de te revoir, lui répondis-je.

Je pris aussi Elena dans mes bras en la remerciant encore pour m'héberger.
On partit ensuite et je vis ma mère nous regarder sortir du parking.

La Prophétie (Klaus Mikaelson fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant