CHAPITRE 27

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Une semaine. Une putain de semaine est passée depuis que je suis enfermée ici, dans cette pièce sombre et glaciale.

Je n'ai pas perdu la notion grâce à Zayn qui, tous les jours, à midi pétant, venait me donner à manger comme convenu. Cependant, la maigre portion qu'il m'a autorisé durant la semaine ne convient absolument pas à mon organisme qui, sans cesse, grogne (rugit, même), provoquant un horrible bruit dans la pièce silencieuse.

J'en viens à ne plus ressentir la température glaciale de la pièce tant mes membres sont congelés. J'ai plutôt l'impression de brûler. Vous savez, cette impression de couteaux plantés dans la peau quand on est plongé dans l'eau froide ? Eh bien je ressens ça, sauf que je ne suis pas dans l'eau.

Je suis sale, affamée, assoiffée, triste et fatiguée. Cela fait bien longtemps que j'ai cessé de crier, sachant pertinemment que tout ce que je récolterais serait l'ignorance de Zayn. Et puis, il m'est impossible de me détacher de ces cordes car elles frottent mon corps et l'irritent, y laissant des traînées de sang.

Je n'ai donc clairement aucune solution à tout ça, aucune. Je n'ai qu'à attendre que Zayn me laisse sortir d'entre ces quatre murs, ou alors qu'à attendre de me laisser mourir à petit feu car, entre nous, ce n'est pas un petit verre d'eau et du pain avec des minuscules garnitures qui vont me laisser en vie.

Dormir ? Je n'y arrive pas. Même si je ferme les yeux et tente de m'évader dans mes rêves, les cris de jouissance de la fille qu'il ramène tous les soirs (peut-être sont-elles différentes ?) me laissent éveillée.

Pourtant, une question tourne sans cesse dans ma tête. Comment Zayn a-t-il pu redevenir si diabolique en l'espace d'un jour ? Je pensais qu'il avait changé, que son côté de tueur l'avait complètement abandonné et qu'il allait bientôt me laisser sortir d'ici. Mais il faut croire qu'il est carrément retombé dans cette folie qu'est de me faire du mal et de, qui sait, tuer encore. Mais l'a-t-il fait seul ou alors avec l'aide de quelqu'un qui lui a retourné le cerveau ? Cette question reste en suspens dans ma tête comme tant d'autres qui n'ont pas de réponse valable.

Je laisse tomber ma tête en avant à cause du mal que je commence à ressentir dans ma nuque à force de laisser ma tête haute tout le temps et je lèche mes lèvres sèches essayant de les mouiller mais rien n'y fait : j'ai aussi la gorge sèche. Mon ventre se met alors à grogner, une douleur atroce s'en suivant ensuite et je me tortille sur la chaise, me fichant des cordes qui arrachent les petites croûtes qui s'étaient formées sur mes précédentes entailles. Une fois que mon ventre fut silencieux, le silence reprend une nouvelle fois le relais à part quelquefois où je renifle pour éviter mon nez de couler.

Seulement, un énorme bruit résonne soudainement dans la maison. Pas un bruit de verre qui se brise au sol, pas un bruit semblable à ceux que j'ai pu entendre durant toute cette semaine. Aucun de tout ce genre ne ressemble à ce que j'ai entendu. Des bruits de pas s'enchaînent ensuite jusqu'à ce que la porte de ma pièce soit ouverte en grand, donnant sur une carrure qui m'est inconnue.

- Heather c'est toi ?

L'homme s'approche et s'accroupit en face de moi. Sa main relève ensuite doucement ma tête et je croise des yeux marron qui me fixent avec une expression inquiète.

- C'est Liam, n'ai pas peur de moi, je ne vais rien te faire.

Il me lâche la tête que j'essaie de soutenir avec le peu de force qu'il me reste et Liam se dirige derrière moi, délivrant l'emprise qu'avaient les cordes sur moi. Je manque de justesse de tomber en avant. Seulement, Liam me rattrape avant et retourne devant moi, mettant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

THE PURGE - zayn malikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant