THE PURGE - zayn malik

CHAPITRE 31

Vous savez cette douleur que l'on ressent lorsque nous avons une peine de cœur ? Celle que nous ressentons lorsque l'homme que nous aimons nous dit des choses méchantes qui nous atteignent même si nous faisons tout pour qu'elles ne nous atteignent pas ? C'est ce que je fais inconsciemment : je fais tout pour que les propos et les actes de Zayn ne m'atteignent pas. Mais ils le font quand même. Donc j'ignore, j'ignore encore et encore jusqu'au jour où je ne vais plus pouvoir ignorer : tout prendra le dessus pour me détruire à petit feu. Sans que je ne m'en rende compte, le processus est déjà entamé, et je n'ai aucune échappatoire, aucune. Je vais finir brisée, comme un verre que l'on jetterait au sol fortement, et je serais irrécupérable.

J'ouvre mes yeux lentement, un affreux mal de ventre me prenant immédiatement et avant même que je ne comprenne qu'est-ce qu'il m'arrive, je me penche sur le côté et laisse se vider tout le contenu de mon ventre sur le sol. Un affreux goût vient se rependre dans ma bouche après avoir tout recraché au sol et je fronce les sourcils tout en fermant les yeux et en me laissant tomber sur le lit sur lequel je me trouve doucement.

- Heureusement que j'avais mis une bassine sur le sol.

Mes yeux s'ouvrent en même temps que mon corps sursaute sur le lit. Une voix rauque et profonde me parvient aux oreilles alors que juste quelques minutes avant seulement le seul bruit qu'on entendait était celui que faisait cet affreux liquide en rencontrant le sol – en un étrange bruit, je reconnais. Cependant, cette voix n'est absolument pas celle de Zayn, je ne perçois pas l'accent spécial qu'a la voix de mon agresseur.

Mes yeux rencontrent enfin une forme qui se déplace lentement à travers la pièce, se dirigeant vers un mur. Quelques minutes après, un courant d'air traverse toute la chambre et je frissonne malgré la couverture chaude qui est déposée par-dessus mon corps.

- Tu sais bien viser, je t'en félicite.

Le rayon de lumière qui traverse la pièce me permet d'apercevoir la silhouette d'un homme – sûr et certain magnifique – grand, avec un magnifique visage pourtant couvert  d'imperfections et avec des yeux d'une couleur à en tomber raide. Sans oublier de mentionner ses cheveux bouclés longs qui retombent sur ses épaules joliment, lui donnant un côté... nounours.

- Qui êtes-vous ? questionné-je, la bouche pâteuse.

- N'essaie pas de parler avec ton état, dit-il comme s'il se souciait de ma santé.

Je fronce les sourcils en le voyant prendre une grosse mallette avant de se diriger lentement vers mon lit et de poser cette grosse mallette à mes côtés. Au moment où je vais pour me relever et essayer de comprendre ses intentions, il appuie lentement sa main – énorme main ! – sur mon front et me pousse à me rallonger confortablement.

- Juste n'ais pas peur de moi Heather, dit-il en me souriant gentiment.

Je remarque alors la présence de deux fossettes sur ses joues qui le rendent absolument craquant. Cet homme que je ne connais absolument pas vient s'asseoir à mes côtés et il ouvre donc sa mallette tout en gardant son sourire.

- Je m'appelle Harry Styles si tu veux savoir, dit-il soudainement. Je ne te mens pas sur mon identité, je n'en vois pas trop l'utilité. Tu as dû me voir la dernière fois que nous sommes venus ici, mais comme je suis plutôt un garçon discret je n'ai pas trop montré ma présence. Tu te rappelles de moi ?