THE PURGE - zayn malik

CHAPITRE 29

Je ne saurais vous dire combien de temps j'ai pleuré ou combien de temps j'ai hurlé. Juste assez pour avoir les joues douloureuses, les yeux qui se ferment seuls et la gorge douloureuse. J'ai vraiment cru que j'étais enfin sortie de là, que je retrouvais ma liberté et que j'allais pouvoir reprendre ma vie là où elle s'était arrêtée malgré le passage que j'ai passé enfermé ici. Puis, la nourriture avait l'air si vraie, et les touchés de Liam et Zayn si vrais... Je ne saurais décrire le sentiment que j'ai ressenti lorsque je me suis réveillée encore ligotée sur cette chaise.

Sans oublier le je t'aime de Zayn... Il se répète dans ma tête sans cesse, comme si c'était des paroles vraies qui avaient été vraiment prononcées. Mais encore une fois ce n'est qu'un rêve, mais tout ceci est... indescriptible. Ce rêve racontait un moment long, pas juste une scène ou quelque chose comme quand nous rêvons normalement. Il s'étendait sur plusieurs jours et racontait en détail chaque moment. Je saurais même vous décrire quelle couleur était le tableau à côté de la porte d'entrée et le goût des croissants que je dégustais avec Liam -même si ça n'a pas vraiment de goût c'est vrai-.

La porte de la pièce s'ouvre pour laisser entrer Zayn qui marche lentement jusqu'à moi et il s'assoit en tailleur, comme à son habitude, devant ma chaise et me tend le petit verre d'eau avec une mine étrange peinte sur le visage.

- Bois, me dit-il simplement.

Je ne fais que secouer la tête en la tournant vers la droite, histoire de ne pas le regarder. Certes j'ai sauf, certes j'ai faim, certes j'ai envie de dévorer le pain que Zayn a dans sa main mais je n'accepte plus de rester sur cette chaise. Je ne sais même pas combien de temps ça fait désormais, ce rêve m'a vraiment fait perdre la tête.

- Heather, bois et mange s'il te plaît, dit-il une nouvelle fois.

- Je ne veux pas.

Ma voix désormais roque sort de ma gorge par je-ne-sais quel miracle car après les hurlements que j'ai poussé précédemment, je ne me sentais pas capable de prononcer une syllabe. J'ai tout de même hérité d'une affreuse et désagréable voix.

- Tu n'as pas de force et tu dois te nourrir et t'hydrater. Alors maintenant bois.

La voix de Zayn devient un peu plus dure. Seulement, je n'en ai rien à faire. C'est de sa faute et entièrement la sienne si je me retrouve avec la peau sur les os et en cas de malnutrition.

- C'est de ta faute si je suis comme ça.

Zayn ne répond pas mais se contente juste de m'ouvrir la bouche de force et de me verser l'eau dans la bouche. Je m'étouffe à cause de la violence de cet acte et jette un regard noir à Zayn qui lui ne bronche pas et coupe le morceau de pain en petit morceau tout en plantant son regard dans le mien.

- Quatre jours, dit-il soudainement.

- Quoi ?

- Ça faisait quatre jours que tu dormais avant que tu te mettes à hurler comme une folle il y a peu.

Ma bouche s'ouvre pour après se refermer directement. Comment ça je dors depuis quatre jours que je dors ? Par contre, ça expliquerait pourquoi je suis si... reposée.

- Comment ça se fait ? demandai-je doucement.

- Je ne suis pas médecin, mais c'est peut-être à cause de ta malnutrition et...

- A cause de toi en gros ?

Il m'est de plus en plus difficile de parler correctement à cause de la douleur présente dans ma gorge mais j'essaie de ne pas y penser. Pour une fois que je peux entretenir une conversation avec Zayn, je vais tout faire pour pouvoir enfin sortir de cette pièce que je maudis.