THE PURGE - zayn malik

CHAPITRE 36

- Heather... Va te doucher au moins...

Je hoche ma tête dans le vide comme toutes ces fois durant lesquelles Louis et Harry m'avaient dit de faire quelque chose même si je ne bougeais absolument pas du lit, à part pour aller aux toilettes, et aussi pour manger une fois que tout le monde était couché.

Je crois que je n'arrive pas à digérer – accepter tout court en fait – le fait que mon père soit un assassin – d'un certain point de vue – et que je vais être entraînée pour tuer. Certes, je peux tout faire pour ne pas apprendre à manier une arme et tout faire pour ne pas apprendre des prises de combat, mais je pense que Zayn finira par me convaincre de le faire par tous les moyens possibles comme il le fait à chaque fois.

C'est donc pour ça que ça fait maintenant deux jours que je suis allongée dans le lit à ne rien faire, juste à compter les étoiles peintes au plafond en couleur noire. Je sais qu'il y en a quatre-vingt-neuf à force les compter.

- S'il te plaît... rajoute Harry en passant sa main dans mes cheveux emmêlés.

Je hoche encore une fois ma tête en la tournant vers la droite cette fois-ci, de sorte à ignorer le lourd regard d'Harry.

- Je ne bougerai pas tant que tu n'iras pas dans la salle de bain.

Je lâche un long soupir et roule sur le côté avant de me lever rapidement. Je suis presque immédiatement prise d'un vertige, faisant s'affoler Harry qui se relève rapidement. Cependant, je repousse son aide en partant dans la salle de bain sans me retourner et en claquant la porte fortement évidemment. Le long souffle d'Harry me parvient aux oreilles même si la porte est fermée et je l'entends murmurer quelque chose que je n'arrive pas à déchiffrer.

Après bien trente minutes de douche, je sors enfin de la salle de bain avec une serviette enroulée autour de moi car évidemment rien n'est dans le sèche-linge puisqu'il n'y en a pas. Mon regard accroche directement sur la carrure d'Harry qui se trouve allongée sur le lit qui me sert d'endroit où dormir dans cette stupide maison et presque immédiatement le regard du bouclé accroche sur mon corps un peu dégoulinant. Dans tous les cas qu'est-ce que j'en ai à faire, j'ai un corps moche désormais, pensé-je.  

- Tu ne sais pas où trouver des sous-vêtements à ma taille cette fois-ci ? demandé-je en ignorant le fait qu'il allait parler.

- Comme tu es dans la chambre de la sœur de Zayn, tu peux peut-être en trouver dans les tiroirs là-bas, répond-t-il en pointant une commode.

Je le remercie simplement et pars à la recherche de sous-vêtements : j'en trouve plusieurs assez jolis, mais décide d'en prendre un noir. Au moment où je m'apprête à demander à Harry de sortir de la chambre, je constate qu'il n'est plus là, en profitant pour enfiler rapidement l'ensemble noir. Je le recouvre par un jogging cette fois-ci à ma taille sauf que je rajoute par-dessus un t-shirt qui doit appartenir à Zayn – ou alors à Louis ou à Harry je ne sais pas trop.

C'est donc habillée comme ça que je descends au rez-de-chaussée. Un fort son de musique se repend à travers la pièce et je peux apercevoir Louis qui boit une énième bière en marchant tout en bougeant sa tête en même temps que le rythme de la musique. Lorsqu'il me voit, il me fait un signe de tête et continue sa marche comme s'il marchait au ralenti : on aurait même dit qu'il avait pris de la drogue.

Ce n'est que quand je tourne la tête vers la gauche que j'aperçois Zayn plus beau que jamais. Il est posté devant une grande baie vitrée tournée vers une espèce de jardin – dont j'ignorais l'existence, tout en feuilletant des feuilles pleines à craquer. Rien que le fait que la faible lumière qui éclaire la pièce s'échoue sur la peau mate de Zayn et qui illumine ses yeux lui apporte un charme, mais ses cheveux désormais coupés court sur les côtés, sa barbe pas trop longue et son costume une pièce qu'il a revêtit pour une occasion qui m'est inconnue me rendent étrangement éblouie. Puis, la cigarette qu'il tient du bout de ses fines lèvres lui donne encore plus un effet mauvais garçon qu'il a d'habitude naturellement. Bon Dieu qu'il est beau.