Heal me

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Timide (du latin «timidus», de «timere», craindre) : Qui manque d'assurance ou de hardiesse dans ses actes, ses décisions, ses opinions.

On ne nait pas timide. Personne ne nait timide.

Peut-être qu'on est mal dans sa peau, peut-être qu'on a peur d'être jugés, ou peut-être qu'on s'est simplement renfermé après avoir affronté un grand obstacle. Comme un grand et difficile changement, un bouleversement de la vie. Quelque chose d'horrible. Un choc. Donc, la timidité est une punition qu'on s'inflige.

Elle s'appelle Léna Parker. Elle rougit, bégaie, se soucie beaucoup trop des regards des autres, de ce qu'ils peuvent penser d'elle, de ses actes, ses pensées. Jeune fille de dix-sept ans, son regard est très souvent fuyant ou baissé et la plupart du temps, des mèches rebelles de sa coiffure brune cachent ses yeux.

Elle n'ose pas regarder les autres droit dans les yeux, relever la tête et adopter une attitude fière et une démarche assurée. Elle lutte mais ne parvient pas à se fondre dans un groupe de personnes, rire avec eux, partager des blagues, des anecdotes. Entourée de personnes, elle se sent mal-à-l'aise. Elle a très souvent l'impression de ne pas être à sa place. D'être une intruse, d'être rejetée.

En classe, lorsqu'on l'interroge, ses mains deviennent moites, sa gorge se noue et aucun mot n'émane de sa bouche. C'est pour éviter cela, qu'elle a pour habitude de s'assoir au fond, se dissimulant derrière le dos d'un camarade. Son seul désir est de passer inaperçue. Léna connaît les réponses et se mortifie de ne pas pouvoir les donner.

Elle se souvient qu'un beau jour, elle s'était lancée. Elle avait bravé ses peurs, parlé clairement, à voix haute et fait un brillant exposé. Elle s'était rassise, fière de sa personne. Seulement, son unique public était son reflet dans le miroir.

«Il y a une raison à tout» dit-on. Et oui, il y avait bien une raison qui expliquait la timidité de la jeune Léna. D'ailleurs, cette raison était le pénible déménagement qu'elle avait subi à l'âge de ses quatorze ans, faute de mes parents et de leur business.

Elle n'avait pas réussi à s'intégrer au New Jersey, hélas, le cœur brisé à cause d'avoir perdu tous ses amis. Et oui, parce qu'elle en avait. Comme il fut précédemment dit, on ne nait pas timide.

Lorsque la jeune fille habitait encore à Stoke City, cette petite ville anglaise où elle est née et où elle a vécu sa tendre enfance, elle était une fille sociable, qui aimait faire la fête avec ses amis, sortir, s'amuser... Mais depuis le déménagement, elle a brusquement changé : elle n'est plus cette personne là.

Elle ressent un énorme vide dans son cœur. L'amitié lui manquait. Pouvoir se confier à quelqu'un lui manquait tout autant.

Tout cela l'a forcé à prendre l'habitude de parler à voix basse, de marcher sans faire de bruit, de rester muette et immobile sur sa chaise, les yeux ouverts et vides de regards. Elle a des mouvements adoucis, gracieux et silencieux qui lui permettent de ne pas se faire remarquer.

On lui a toujours dit que le temps guérit les blessures. Elle est désormais sûre que cette affirmation est complètement fausse. Le temps fait juste en sorte qu'on les oublie. Mais la douleur est toujours là, omniprésente. Elle est enfouie dans son cœur.

Et elle, pour la cacher, s'éloigne des gens, s'assoit dans un coin, et griffonne sur un petit carnet. Elle s'écarte du monde et se renferme sur elle-même. En dessinant, elle évacue toute sa douleur. Elle s'isole du reste du monde et s'échappe de tout signe de vie.

La timidité, c'est comme une maladie. Tu l'attrapes. Après, soit tu guéris, soit tu restes timide... Mais comment guérir ? Y a-t-il un antidote ?

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📌 NDA

J'espère de tout mon cœur que vous avez aimé ce premier chapitre.

Que pensez vous du personnage Léna Parker ? Timide, timide, timide, croyez-vous qu'elle le restera à jamais ? Découvrez-le en lisant l'histoire.

Vos votes et commentaires sont toujours les bienvenus. Ça me fait vraiment plaisir que vous me communiquiez vos avis.

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