Heal me

-9-

Point de vue de Léna :

Il me saisit par le col et me donne un coup dans la côte droite. Mais au moment où il allait me donner un deuxième coup de poing dans le visage...

Rien. Il ne se passe absolument rien. J'entrouvre un œil pour voir ce qui ce passe et vois que quelqu'un a saisit son bras. Ce quelqu'un - mon sauveur d'une mort certaine - c'est Zach.

Point de vue de Zachary :

Alors que je sors de mon cours de chimie, je vois une énorme marée humaine rassemblée autour d'un mec qui me semble être Rufus. Ce dernier avait plaqué une jeune fille à un casier, la tenant par le col.

Je m'approche lentement de la scène, curieux de voir de qui quoi il s'agit. Et là, mes membres se figent et mon visage pâlit. Je n'en crois pas mes yeux : La fille en question, c'est la mystérieuse et curieuse fille de la dernière fois.

Non, je ne me trompe pas, c'est bien Léna. Je ne la connais pas très bien encore mais je suis fou de rage et prêt à la défendre. Elle a les yeux fermés, des larmes perlant sur ses joues rosies. Qu'est-ce qu'elle a fait pour mériter ça ?

Il a osé ! Il a osé faire pleurer Léna ! Et en plus la toucher ! Je vais le buter !

Je me dirige vers lui et le saisis par le bras. Il se retourne vers moi, furieux. Mais dès qu'il me reconnaît, ses yeux s'écarquillent. Je le fusille de mon plus terrifiant et obscur regard. Puis lui hurle au visage :

- Tu oses t'en prendre à une fille ?! Elles sont où tes couilles ?! Hein ?! Tu veux te battre ?! Mesure toi au moins à quelqu'un de ta taille, salaud ! Je n'arrive même pas à croire que tu as osé t'en prendre à elle !

À ce moment, mon poing part tout seul. Puis j'enchaîne : une droite, une gauche, une droite... Quand soudain, je sens une petite main se poser sur mon épaule et une voix paniquée qui me demande :

- S'il te plait, Zach, si tu continues, tu vas finir par le tuer !

Je me retourne et vois Léna. Ses larmes ont séché et ont laissé des traces sur ses joues.

Je lâche cet enfoiré, prends la main de Léna et la conduit loin de la foule, la respiration irrégulière.

- Ça va ? Il ne t'a pas fait de mal ?

Quelle question bête, imbécile !

- Euh, non, c'est.. c'est bon, répond-elle avec un faible sourire.

Elle ne va pas bien, ça se voit qu'elle ment.

- Où tu as mal ?

- Mais je t'ai dit que ça allait.

Je lui jette un regard «tu te fous de ma gueule ?».

- Montre-moi.

Elle soupire et soulève le bas de son chandail, laissant paraître une marque rouge sur sa côte droite. Ma respiration devient irrégulière et la colère me submerge. Je donne un coup dans le mur derrière elle.

- Écoute, c'est pas grave...

- Si, c'est grave. Viens avec moi.