Amber me fait visiter le lycée étant donné que je ne cesse pas de m'y perdre.
- Donc, par là, ce sont les casiers, et là-bas, les labos de chimie, bien voilà. Je crois qu'on a fait le tour. C'est tout ce que tu dois savoir pour pas te perdre quand je suis pas là.
- Merci de m'avoir fait visiter, Amber.
- J'ai toujours trouvé que les mots ne valent pas assez. J'ai une meilleure idée pour que tu me remercies.
- Comment ?
- Dis-moi, tu es forte en maths ? dit-elle avec un regard de comploteuse.
- Euh.. Oui.. Je crois...
- Tant mieux...
***
Je me retrouve donc à faire les devoirs de maths d'Amber dans un petit coin de l'école, pendant qu'elle, discute et rit avec ses amies. Je ne savais pas que le fait de me faire visiter l'établissement devait avoir un prix. Mais, de toute façon, je n'avais rien de mieux à faire...
Encore une dernière équation... Et... terminé ! Je me lève et me dirige vers l'endroit où sont rassemblées des filles et Amber. Cette dernière me voit et s'approche de moi. Je lui tends ses devoirs qu'elle enfouit dans son sac aussitôt, sans même prendre la peine de me remercier. Au moment où j'allais la suivre, elle me retient par le bras et me dit :
- Écoute, ne fais pas ton pot de colle non plus. T'as envie de ruiner ma réputation ? Mais par contre, ce week-end, tu nous accompagnes faire du shopping on fera le nécessaire pour que tu puisses t'intégrer dans le clan. Tu sais, on peut faire des miracles en faisant les boutiques. Et toi, c'est bien ce qu'il te faut : un miracle.
- Euh.. D'a.. D'accord, dis-je en baissant les yeux, regardant mes pieds.
Elle retourne aussitôt à ses occupations pendant que moi, je m'éloigne et m'assois en haut des gradins où les gens viennent normalement et habituellement regarder les lycéens footballeurs s'entraîner.
Ensuite, je sors mon cahier de dessin et commence à m'exprimer avec les fins traits de mon crayon sur une feuille. Dès que la pointe du crayon touche le papier, rien autour de moi n'a plus d'importance. Je ne sens comme dans une bulle.
Soudain, un lourd poids se jette sur le banc : Quelqu'un est venu s'assoir à côté de moi. Bizarrement, l'indestructible bulle dans laquelle j'étais a éclaté. Je lève doucement la tête et vois ce garçon dont Amber m'avait parlé, Zachary Miller. Tant de rumeurs courent sur lui et tout le monde se méfie de lui. Il n'a pas l'air si méchant, pourtant.
Il porte son regard sur son téléphone. Je baisse le plus vite possible ma tête pour éviter tout contact visuel avec lui. Tout-à-coup, je le sens s'approcher de moi. Je ne sais plus que faire. La curiosité m'a emporté. Je relève ma tête.
Il regarde mon dessin et sur ses lèvres pend un petit sourire. Tout-à-coup, il lève les yeux sur moi. Nos regards se croisent. Ses yeux sont marron foncé. Quant à son regard, il est si pur et si profond... Il me sourit. Je lui rends un sourire nerveux, puis détourne vite mon regard.
Soudain, la sonnerie retentit pour annoncer le retour en cours et je file comme l'éclair à mon cours d'Histoire en plus que j'avais un contrôle.
Ce contact bref visuel n'a duré que quelques piètres secondes mais j'ai eu l'impression que le temps s'était arrêté.
Point de vue de Zachary :
Elle avait de très beaux yeux, cette fille. On y voyait de l'innocence mais aussi beaucoup de mystères et de secrets. C'est un paradoxe mais c'est exactement ce que j'ai cru voir dans ses deux prunelles vertes.
Lors de ces quelques secondes en sa présence, je me sentais bien, bizarrement et étrangement bien. C'était comme si le temps s'était arrêté. Malheureusement, dès que la cloche avait sonné, elle s'était volatilisée.
Mais on se reverra, nos chemins se croiseront, j'en ai la certitude. En fait, c'est logique puisque nous avons des cours en commun. Je veux revoir son sourire et ses magnifiques yeux qui la rendent tellement mignonne.
Mais pourquoi je réfléchis comme une tapette ?
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Heal me
RomanceLéna : Les gens disent qu'elle est réservée, timide, une intello, une coincée. Zachary : Les gens disent qu'il est un dur à cuire, un monstre, un tueur. Tous les deux peuvent avoir l'air tellement différents mais sont pourtant si semblables... Les...