-13-

39.4K 2.1K 178
                                    

«On fait souvent du bien pour pouvoir impunément faire du mal» -La Rochefoucauld.

Lorsque je m'approche pour voir ce que c'est, je suis immédiatement clouée au sol. Comment ont-elles osé ?

Il y a une photo de moi sur les posters. Dessus, on peux me voir avec la robe qu'Amber m'avait demandé d'essayer lorsque nous sommes allées faire du shopping ensemble. Il y a écrit dessus «Pas si timide que ça, petite pute». Je me souviens que Jackie m'avait prise en photo mais elle a dit que ça resterait entre nous. C'était un mensonge. Je suis tellement naïve.

Soudain, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je le prends. J'ai reçu un message.

De : Amber
«J'espère que notre cadeau t'a plu.»

À : Amber
«Pourquoi vous avez fait ça ?»

De : Amber
«C'est pour que tu comprennes que les moins que rien comme toi n'ont pas le droit de traîner avec nous. Et aussi parce que ça fait une éternité qu'on a pas bien rigolé. J'ai hâte de voir le spectacle quand les élèves vont arriver. On va bien rire.»

Des larmes coulament à flot sur mes joues. Je tente de récupérer le plus de posters possible mais il y en a tellement...

Je suis tellement déçue et dégoûtée de ce qu'a fait Amber. Comment a-t-elle pu ? Pourquoi s'est-elle comporté de la sorte avec moi ?

Sûrement parce que les plus forts l'emportent sur les faibles sans défense. Je suis faible et naïve.

Je m'assois désespérément dans un coin de l'école, enfouis ma tête dans mes mains et me mets à verser toutes les larmes de mon corps.

Point de vue de Zachary :

Ma mère étant en voyage, j'ai passé le weekend au club chez mon oncle pour lui tenir compagnie. Sa femme l'a quitté il y a trois ans. Depuis, il voit seul. Il a vendu sa maison et a construit ce club où il passe désormais son temps.

Je me retourne dans mes draps n'arrivant pas à trouver le sommeil. Je ne parveiens pas à fermer l'œil. Encore ce maudit cauchemar... Je m'assois, frotte mes yeux, puis ouvre l'écran de mon téléphone. Les yeux mi-clos, je lis l'heure : 5h47.

Je m'habille et enfile mes espadrilles pour faire un petit jogging. Ça va me faire du bien. Je sors du club et me mets à courir.

Après une dizaine de minutes, je passe à côté du lycée et quelque chose attire mon attention : une multitude de posters collés sur les murs. Je m'en approche. Ce que je vois me fait entrer dans une colère noire.

Qu'a fait Léna pour qu'on lui en veuille tant ? Je donne un coup de poing dans le mur, emporté par la rage. Mais ce n'est pas comme ça que les choses s'arrangeront. Donc, je me mets à arracher tous les posters tant que j'en ai le temps. Il faut que personne ne les voit.

Heal meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant