Heal me

-17-

Point de vue de Zach :

J'enchaîne verre après verre. Je n'ai fait que ça depuis que je suis entré dans ce bar.

- Salut toi, dit une jolie brune en s'asseyant sur mes genoux.

Elle joue avec ses cheveux et me regarde avec désir. Elle se colle de plus en plus contre moi puis commence à m'embrasser. Je ne suis pas d'humeur à refuser alors je me laisse faire, de plus que je suis sous l'effet de l'alcool.

Je sais très bien ce que veut cette fille et je compte bien assouvir ses désirs.

***

Je me retrouve dans mon lit avec à mes côtés une «prostituée». Je n'étais pas fier de ce que j'avais fait. Je me sens bizarrement honteux. Je n'ai jamais ressenti ça dans mon passé après avoir fait ça. À chaque fois que cette fille m'embrassait, le visage de Léna apparaissait dans ma tête.

Je pousse brusquement la fille de mon lit et la fais tomber par terre.

- Ça ne va pas ?!

- Habille-toi et sors de cette maison, tout de suite !

Elle obéit à mes ordres en soupirant. Je m'habille aussi, ne trouvant pas le sommeil et descends à la cuisine afin de me rafraîchir la gorge.

- Zach ? m'interpelle la voix de ma mère. J'ai vu quelqu'un sortir de la maison. Encore une de ces filles ?

Je hoche simplement la tête.

- Je croyais que tu avais perdu cette mauvaise habitude, mais visiblement non. Qu'est-ce qui se passe ?

Elle s'approche de moi et s'exclame :

- Oh mais regarde ton œil. Tu t'es battu c'est ça ?!

- Maman, s'il-te-plaît...

Point de vue de Léna :

Je finis de vérifier mon emploi de temps, prends mes affaires de Biologie et referme mon casier. Je vois, au loin, la silhouette de Zach. Je me dirige alors vers lui pour le saluer.

- Bonjour.

- Salut, mon chaton.

- Pourquoi tu portes ce capuchon ? lui demandai-je, curieuse.

- Euh.. Je.. C'est juste que.., bégaye Zach.

J'arque un sourcil devant son manque d'assurance. Il cache quelque chose.

- Bon, voilà pourquoi, se décide-t-il enfin à dire.

Il baisse son capuchon, laissant sur le passage paraître un œil au beurre noir et des cernes. Mes yeux s'écarquillent et j'ai un pincement au cœur.

- Ô mon Dieu ! Mais quand est-ce que tu t'es fait ça ? m'écrié-je.

- Hier, au combat.

- Ça doit faire mal.

- Ne t'inquiète pas, je ne sens plus rien.

Point de vue de Zachary :

Je n'ose pas me tenir devant Léna après ce que j'ai fait hier soir. Je me sens tellement coupable. Je ne suis pas quelqu'un de bien, même pas pour qu'elle m'adresse la parole.

- Alors, ce combat ? me demande-t-elle.

- J'ai gagné, comme à mon habitude, je mens.

Elle me sourit et nous nous dirigeons tous les deux à nos cours respectifs. Je me sens mal de lui avoir menti, mais je ne veux pas qu'elle croit que je suis un perdant.