Être humain (TMNT-Tortue Ninja)

Chapitre 28:

                  

Léo courait depuis longtemps, il n'avait plus de souffle. Il lança un regard derrière lui. C'était toujours derrière lui, l'ombre qui le suivait depuis plusieurs blocs. Il sauta sur un immeuble, glissa et tomba dans la ruelle. L'ombre sauta sur le sol, s'avançant à pas de loup vers lui. Il ne pouvait pas mourir, pas maintenant! Léo recula contre une benne à ordure et leva sa main pour attraper ses katanas. Ils n'étaient pas là. Ils étaient encore là-bas sur les lieux du crime, là où ses frères étaient. Là où Mikey avait été transpercés par sa propre lame, alors qu'il pensait que c'était Shredder. Là où Donnie avait été pendu alors qu'il avait lâché la corde à bout de force. Là où Raph avait... Là où Raph avait eu la tête coupé, lorsqu'il l'avait poussé en voulant le sauvé d'un projectile. Là où ses frères étaient tous tombé un à la suite de l'autre. Là où il aurait dû mourir. Là où tout aurait dû finir.

L'ombre avança dangereusement vers lui. Une voiture passa, éclairant la ruelle. Léo reconnut alors Karaï, aux yeux si sombres qu'elle ne semblait plus elle-même. Elle avança et sorti un Tanto, cet objet qui avait tout enclenché. Cette arme qu'il lui avait donnée en cadeau. Cette même arme qu'elle se servirait pour le tuer, là maintenant, loin de ses frères. Elle s'avança vers lui et l'attrapa par le collet. Il ne se débattit même pas, sachant que ça ne servait à rien. Personne ne l'attendait ici, tous étaient passé de l'autre côté. April et Casey avait été kidnappée et retrouvé plusieurs semaines plus tard, mortes, les yeux crevées. Son père, avait eu un accident d'avion, au moment même où il avait donné ce Tanto.

Karaï le leva par le collet et le plaqua contre le mur. Elle leva le Tanto de son autre main et glissa la lame sur sa joue, gravant un cœur. Le sang chaud coulait. Léo ne ressentait pas la douleur, la douleur qu'il avait au fond du cœur était bien pire. Bien pire que n'importe quoi qu'il ne puisse jamais avoir. Il avait tout laissé tomber pour elle, celle qui se tenait juste devant lui. Karaï. Maintenant, il en payait le prix.

Karaï sourit et l'embrassa dans le cou, juste ou le sang coulait. Les larmes coulaient sur ses joues. Silencieuse, mais tout de même présente. Il attrapa la main de Karaï, qu'il avait tenu si souvent et colla le Tanto sur son cœur. Elle se pencha vers lui, à son oreille.

-         Tu m'appartiens.

Léo fixa sa bien-aimée une dernière fois et appuya sur la main de Karaï. La lame pénétra sa peau, passa entre ses veines et se planta dans le cœur. Il ne sentit rien, il ne cria. Il ne fit que fermer les yeux et se laisser tomber contre le mur. La lumière blanche l'enveloppa, douce, fraîche et accueillante. S'était fini. Tout était fini.