one.

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Zayn.

J'ai toujours pensé que les clichés étaient ce qui étaient de plus ridicule, mais en même temps montraient l'image de la société de nos jours. "Un homme ne pleure pas." "Une femme doit avoir les cheveux longs, un homme les cheveux courts." "Une femme doit être féminine." "Un homme doit être virile." "Un homme et une femme forment un couple."
Et qu'est-ce qui arrive lorsque ces stéréotypes se brisent ? La différence. Le regard des autres sur vous. Il vous regarde, il vous juge. Et moi là dedans, je suis le gars un peu cliché aux premiers à bord. Mais comme on dit, les apparences sont trompeuses. Enfin, pas toujours.

Le coup de sifflet mettait fin au match d'aujourd'hui. Un match qu'on gagna évidemment. Le basket était pour moi une sorte de.. Plaisir ? Perdre ou gagner, au fond, ça m'importe peu. Je m'amuse sur le terrain, c'est ça mon objectif. Je passais une de mes mains dans mes cheveux désordonnés, alors qu'on pouvait clairement voir quelques perles de sueurs sur le haut de mon front. D'ailleurs, je jetais un regard bref à mes coéquipiers, qui eux, sont dans le même état que moi. On avait eu du mal à attaquer nos adversaires, peut-être avons-nous juste assurer à la défense, contrairement à eux qui misaient tout sur l'attaque. Notre équipe était assez solidaire lorsqu'on avait un ballon en notre possession. Mais dans les vestiaires, ou même en dehors des entrainements et des matchs c'était assez différent. Moi même, j'étais un peu exclu. D'un côté, je ne suis pas ici pour me faire des amis. On se regroupe tous dans les vestiaires quelques minutes plus tard. J'entends certains d'entre nous se réjouir de notre victoire, tandis que d'autres, comme moi, n'ont même plus aucune force pour faire quoi que ce soit. Liam, qu'on peut aussi considérer comme étant le 'capitaine' du groupe, nous fait son speech habituel. On pouvait facilement remarquer sur mon visage l'ennuie. D'ailleurs, sûrement du à ça qu'il me lançait un regard noir. Je pu m'empêcher de pouffer de rire, idiot que suis. Liam était sans doute celui avec qui je m'entendait le moins. Disons qu'il était tout ce que je n'aimais pas. Arrogant, vulgaire, un peu trop narcissique, et qui bien sûr pense tout contrôler. Il avait sans doute des qualités. Mais invisible à mes yeux. Je me levais à la moitié de son discours. Incroyable comment un capitaine que ce soit dans tous les sports, se comporte après une victoire. J'ai clairement l'impression qu'il se prend pour le nouveau président du pays. Même si au fond de moi, je le verrais plus comme la reine, que comme un président. Un sourire en coin se dessinait sur mes lèvres. C'est sans me préoccuper des autres que je partais à la douche, profitant d'être seul. Pas question que je reste rempli de sueurs pour rentrer chez moi. Répugnant. J'avais finis après cinq minutes à peine, pas besoin de cinq heures. Plus vite parti plus vite j'irais mieux. Je chopais mes vêtements, séchant rapidement mes jambes ainsi que mon bassin de tel sorte à enfiler mon boxer. Je ne suis pas pudique, mais tout de même. De nouveau au niveau des vestiaires, je remarquais que le seul qui restait ici, était le châtain. J'enfilais mes vêtements propres, que j'avais pris dans un sac à part, comme à chaque fois. Bien que je sois fatigué, ce soir j'étais d'humeur à jouer. Jouer n'étant pas le bon mot.  Je m'asseyais sur le banc derrière moi, prenant tous mes aises, alors que je détaillais les gestes du gars devant moi, qui n'est personne d'autre que Liam. Je ne pouvais pas dire qu'il était moche, non. Il est plaisant à première vue. Et puis, vu toutes ses conquêtes, ça prouvait qu'il avait un physique avantageux. Dommage que l'intelligence n'était pas là.

"Enfin finis ton discours de candidature pour devenir la reine, Liam?"

J'avais ce sourire de connard dessinait sur mes lèvres. En même temps il y a de quoi. J'avais beau me plaindre de pas m'entendre avec les autres, mais je sais très bien que le problème venait quelques fois de moi. Quelques fois.

"Enfin, oui. Et toi, enfin poster ta candidature pour le poste de prostitué?

-Pourquoi donc ? Tu as besoin de compagnie pendant tes heures de travail là bas?"

Tout le temps, c'était comme ça. Du moins, c'est lui qui commençait habituellement. C'est lui qui avait commencé au tout début de notre rencontre, quand il avait su que j'étais plus tourné vers les hommes que les filles. Ça avait fait le tour de tout le lycée. Et ça pendant plus d'un mois. C'est sûrement dû à ça que j'ai changé. Je me suis, comme on dit, endurci.Et voilà que ça dure depuis plus d'un an, cette guerre entre nous deux. C'est simple, on ne se supporte pas. Rien qu'un seul regard peut provoquer une tempête d'insulte. Et dans ces cas, nous interrompre était risqué.  Et je vous promet, sur ce que vous voulez, que ça ne changera pas. Parce que les clichés sont nazes. Que je ne suis pas un cliché. Et que le cliché des deux mecs se détestant puis s'aimant par la suite, c'est de la pure connerie.

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant