eight.

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Zayn.

Tout était calculé. Tout ce que je fais est calculé. Comme chacun de mes mots, chacun de mes gestes. Ça m'arrive d'improviser, de me lever le matin de rien prévoir. Parfois c'est mieux, parfois ça foire. J'aime tout contrôler. Que les choses se passent comme moi je le souhaite. Je déteste l'incertitude. Le changement. Certains préfèrent ça, qu'à la banalité. J'aime ma banalité. Il y a des avantages à ça. Comme le fait qu'on a rien à perdre. Aucun risque. Rien. Le calme. Étonnant venant de moi ?

J'avais prévu mon coup hier. Bien-sûr que j'avais su que Mike était plutôt attiré par les hommes que les femmes, je ne l'avais pas inventé. J'ai beau ne pas avoir de réels amis, je suis sûrement le seul qui est au courant de tout ce qui se passe que ce soit dans le lycée ou juste dans l'équipe. Donc, après m'avoir calmé et rentré chez moi, j'avais décidé d'aller voir Mike. Or, quand j'ai voulu aller chercher un ballon dans la salle, pour en parler à travers quelques paniers échangés, j'ai entendu du bruit dans les vestiaires. C'est là que j'ai vu Liam, le téléphone dans les mains. D'ailleurs, ça m'étonne qu'il ne m'ait pas remarqué, vu que mon téléphone était sur vibreur et que j'échangeais des messages avec plusieurs personnes. Et là, l'idée de faire venir Mike ici a été la meilleure chose qui m'est venu. Je n'étais pas sûr à 100% sur le fait que Liam allait resté pour espionner. La chance avait été de mon côté.

Le fait qu'il réponde à mon baiser n'était pas prévu, par contre.

Le fait qu'il s'est jeté sur moi pour me donner des coups non plus.

Puis j'ai sombré dans un sommeil, juste après avoir vu Liam mettre les choses aux clairs avec l'autre idiot. Par contre, ce que j'ai retenu, c'est qu'il lui avait demandé de ne plus me toucher. À croire qu'il était jaloux qu'un autre puisse faire ce dont lui me fait.

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Je me reveillais pas très longtemps après. Enfin, il me semble puisque la première chose que je vis, c'était le châtain, entrain de me poser sur un matelas. Un gémissement de douleur trahissait le fait que j'étais réveillé. Je vis Liam cessait tout mouvement.

"Qu'est-ce que..

-Tais toi. Ne parle pas, juste. Laisse moi faire. Et la ferme ou je te met sous la douche et j'te jure que ça sera pas agréable."

Aucun mot ne franchissait mes lèvres. En même temps, je n'avais pas tellement la force de protester. Mon regard détaillait la pièce dans laquelle j'étais. Banal. Grise. Quelques livres. Un bureau. Une armoire. Des consoles. Rien d'autre.

"Pourquoi j'..

-Je t'ai dis quoi Malik ? Ouais, t'es chez moi, j'sais pas où tu as foutu tes clefs gros idiot. Ne pense pas que ça me plait de voir ta gueule dans mon lit, mais j'fais avec."

Un rire s'échappait de mes lèvres. Il a un caractère de merde, pire que n'importe qui que j'ai pu connaître. Pire que moi, même. Je le voyais disparaître dans une pièce juste à côté. J'en profitais pour prendre mon téléphone, peut-être qu'on s'inquiète pour moi.

Aucun message.

Je me pinçait les lèvres. Merci de vous inquiéter pour moi bande de con. De toute façon, je ferais pareil si ça avait été un autre.
La silhouette de Liam fut planté devant le lit, il me regardait fixement. Sûrement était-il entrain de penser, parce qu'il semblait un peu ailleurs.

"Retire ton haut.

-Si tu voulais me voir nu fallait me le dire avant."

Je le voyais agacé. Et ça m'amusait. Finalement, je m'exécutais, retirant donc mon haut, en le laissant retomber sur le sol. Le châtain s'approcha de moi, s'asseyant sur le bord du lit. Quand je vis que dans ses mains il y avait tout ce dont j'avais besoin pour que mes blessures soient cicatrisées, et des bandages, je secouais mon visage de gauche à droite.

"Je vais le faire moi-même, laisse ça.

-Non.

-Liam, j'ai pas besoin d'une infirmière pour me soigner.

-J'ai du désinfectant, tu es blessé. Je serais toi je me tairais, ça risquerait de piquer."

Puis sans prévenir, il mit la compresse contre la blessure la plus profonde, remplis de désinfectant. Je contractais ma mâchoire tellement fort pour ne pas laisser croire à ce dernier que je souffrais. Mais je souffrais. Et ça l'amusait puisqu'il me fixait clairement. Alors je le fixait également. Mais se fut lui qui détourna le regard en premier pour pouvoir se reconcentrer sur mes blessures. Cette fois, il était doux. Doux putain. Il était doux avec moi. Il me soignait.

"Tu veux quoi ?

-Pardon ?, demandait-il totalement concentré sur ses gestes.

-Pour que tu me soignes, c'est que tu souhaites quelque chose. Je suis pas con.

-Que tu me suces."

Comment vous expliquez le blocage que j'eus à ce moment même ? Son visage semblait sérieux. Totalement sérieux. Et c'est un silencieuse qui prenait place entre nous deux. J'étais certain qu'on pouvait lire l'incompréhension et la gêne sur mon visage. Je mettais ça sur la faute de la fatigue et de mon état presque second, sois demi-conscient.

"Je ne suis pas sérieux, Zayn."

Et il riait. Un rire qui me donnait juste envie de lui foutre une gifle. Mais je me retenais. Parce que j'étais chez lui, et qu'il me soignait.

Une fois finit, il répartit dans la pièce d'à côté me laissant seul. J'en profitais pour retirer mon jean. J'avais beau ne pas vouloir être en compagnie du châtain, j'avais trop peu de forces pour rentrer chez moi, et pour avoir le courage de me lever du lit.
Je pouvais sentir le regard de Liam sur moi quand il traversait la chambre. C'est tellement bizarre. Je ne sais réellement pas ce qui lui arrive. Il parle comme le premier des connards, ça ça n'avait pas changé, mais son attitude était complètement différente. Je le regardais se déshabiller, sans se soucier de ma présence. Il avait commençait par son haut. Mais rapidement, il se tournait dans ma direction. Et c'est le regard planté dans le mien qu'il déboutonnait son jean, jusqu'à le retirer, restant en boxer, exactement comme moi.
Je pensais qu'il allait dormir sur le canapé. Mais je pensais mal. Parce que quelques secondes après, il était à mes côtés, sa bouche prés de mon oreille et il murmurait, en caressant ma lèvre inférieur de son pouce.

"Ne bave pas trop, Zaynie."

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Divertissement puéril. ZIAM. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant