twenty four

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  The Weeknd - Wicked Games  

"Bring your love baby I could bring my shame
Amène ton amour bébé j'apporterai ma honte
Bring the drugs baby I could bring my pain
Amène les medicament bébé j'apporterai ma douleur
I got my heart right here
Mon coeur sera là
I got my scars right here
Mes cicatrices seront là"

Il m'a fallut exactement une seconde et trois millisecondes pour ouvrir mes yeux, et me rendre compte que tout ça était réel, le radio réveil qui sonnait, laissant entendre une musique de l'artiste The Weeknd, la voix rauque du basané chantonnant ces paroles, et son corps à moitié sur le mien m'empêchant complètement de bouger.

"So tell me you love me
Alors dis-moi que tu m'aimes
Only for tonight
Seulement pour ce soir
Only for one night
Seulement pour une nuit
Even though you don't love me
Même si tu ne m'aimes pas
Just tell me you love me
Dis-moi quand même que tu m'aimes
I'll give you what I need
Je te donnerai tout ce dont j'ai besoin
I'll give you all of me
Je te donnerai tout de moi
Even though you don't love me
Même si tu ne m'aimes pas"

Je n'avais aucune idée de son état d'esprit à l'instant, avait-il encore de l'alcool voire drogue dans le sang ? Ou était-il simplement encore endormi ? Mais son bras autour de moi, avait tendance à resserrer son emprise. Quant-à sa main sur mon torse, elle était désormais au niveau de mon bas ventre. J'en oubliais de respirer.

_Malik..

Je n'entendais aucune réponse, signe qu'il n'était pas conscient de ce qu'il faisait. À moins qu'il jouait. Parce que c'était bien connu, le basané était le meilleur joueur, et provocateur que j'ai pu connaître jusqu'à maintenant. Il rendait fou, il pouvait faire perdre la tête à n'importe qui. Homme, femme, hétéro, gay, lesbienne. Sa main semblait descendre davantage, jusqu'à être contre mon boxer, et donc contre mon membre.

_Malik.

J'essayais tant bien que mal de le faire reculer, en secouant faiblement mon buste, assez pour faire secouer le corps qui m'empêchait tout mouvement. C'est quand sa main pressait mon entrejambe, qu'un juron sortait d'entre mes lèvres.

_Zayn putain de merde, réveille-toi.

Avait-je hurlé cette fois-ci. Mes joues étaient brûlantes, tout comme mon souffle. Je n'osais pas me retourner lorsque je ne sentais plus sa main sur cette partie de mon corps bien réveillée désormais. Je n'osais pas parce que j'étais gêné. Gêné parce qu'une folle envie avait rapidement prit place de mon côté, alors que le métis avait fait tout ça en étant inconscient.

_Merde, pardon Payne. Je ne voulais pas. Attends. T'es en boxer là ?

_Oui.

_On a pas fait ce que je pense ?

_Pas encore.

_Quoi pas encore ?

_Rien, va te doucher, tu pu l'alcool, c'est désagréable.

Je voulais juste l'éloigner de moi. C'est ma tentation.
J'attendais qu'il ne soit plus dans la même pièce que moi pour pouvoir me lever. Je ne devais pas être tenté. Plus maintenant. Les images de Zayn actuellement sous la douche s'infiltraient dans mon esprit. C'est sans doute cette raison qui me poussait à aller fumer une cigarette, pour m'aérer l'esprit. Hier soir je m'étais endormi après avoir entendu la respiration de Zayn se calmait, c'est à dire après son long monologue.  Son long monologue que j'étais loin d'oublier. Contrairement à ce dernier qui n'avait aucun souvenir de ce qu'il avait pu me révélé.
Mensonge ou vérité,  j'étais perdu, confus. Les paroles avaient l'air sincères, mais les actes ne l'étaient pas. Les actes ne sont pas ce qui est le plus importants ? Être démonstratif, ça évite de douter. Et présentement je doutais. Il m'avait rendus confus. C'était plus facile lorsqu'il restait silencieux, je pouvais l'interpréter comme je le souhaitais, il n'y avait aucun espoir. De la déception, certes. Je recrachais la fumée de ma cigarette, lentement, n'y prêtant d'ailleurs aucune attention, j'étais bien trop absorbé par mes vagues pensées, et les débats que je créé moi-même en pensant que tout ceci allait m'apporter des reponses.
Mais la conclusion était que les réponses ne pouvaient être que donner par le métis. Alors j'allais lui en parler.

Au moment où je prenais cette décision, je vis sa silhouette apparaître au coin de la pièce, une serviette autour de son bassin, son torse ainsi que ses tatouages sous mes yeux. Mon courage s'était aussi vite évaporé. Laissant place au désir, à nouveau.

_Tu pourrais me passer des fringues ? Pas que ça me déplaise de me trimballer avec la queue à l'air, mais un peu tout de même.

Le franc parlé du basané, c'était ça. Vulgaire, et déplacé. Je jetais mon mégot à travers la fenêtre, sous le regard concentré de mon invité. Je détestais son regard, son sourire, et ses lèvres. Je détestais son corps, sa manière d'articuler mon nom. Je détestais son côté joueur et provocateur. Je détestais à quel point il avait cet effet sur moi.
Je détestais l'attirance et l'amour.
Je le détestais.
Autant que je l'aimais.

Je lui donnait un boxer, un sweat-shirt et un skinny, au hasard, n'y accordant aucune importance. J'avais l'air ailleurs, pensif, et apparemment c'était visible.

_Tu vas bien ?

Si je vais bien ? Non. Non je vais pas bien. Sur une échelle de 1 à 10, mon état n'a pas sa place là dessus. Parfois il s'améliore, puis s'écrase de nouveau. C'est les montagnes russes, c'est un ascenseur, c'est une attraction qui me donne le tournis. Qui me donne envie de vomir des tripes. Qui me chamboule. Qui conduira à ma perte. C'est comme un objet, tombant, et tombant encore et encore. Il se fissure. D'abord légèrement, ensuite avec des  conséquences bien plus importantes. Bien plus voyantes. Jusqu'au moment où ça casse. Que ça éclate en morceau.
Mais, bien que les réparations soient coûteuses, elles existent.

Je pris une longue inspiration, comme pour me donner du courage. Du courage, tu parles.

_Va t'habiller avant. Je ne peux clairement pas m'exprimer quand tu es à moitié nu devant moi.

Ça s'appelle le désir. Et aussi une manière de gagner un peu plus de temps.

Quelle sera sa vérité et quels seront ses sentiments, une fois sobre?

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant