twenty eight

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Je ne me souviens plus de quand date la dernière fois où je me suis rendu en boîte de nuit. Sûrement bien trop longtemps puisque j'en avais perdu l'habitude. Ces personnes se collant les uns contre les autres, la puanteur de la transpiration, la chaleur étouffante, la musique assourdissante. Louis m'y avait forcé. A mon plus grand malheur évidemment puisque je me trouvais seul, muet, à avoir les yeux rivés sur mon cellulaire. Le brun était là, oui, mais entouré de ses amis. Il venait parfois vers moi en lançant un "tu pourrais au moins sourire " ou même un "tu ne vas pas danser avec des mecs ?" Je répondais ironiquement à ses provocations. Du moins, quand je me daigné à répondre.

jphotnhard : Occupe moi, Louis est avec ses amis je me retrouve seul.

z_mxj1 : Tu le gardes bien à l'oeil au moins ?

jphotnhard : Je suppose qu'avec tout les suçons sur son cou, personne ne risquerait de l'approcher, donc ce n'est pas nécessaire.

z_mxj1: Je comprends.

jphotnhard: Et toi, que fais-tu ?

z_mxj1: Je suis avec mon ex - copain, on règle quelque truc.

jphotnhard : Du genre ?

z_mxj1: Du genre comme le besoin de me vider les couilles.

A peine avais je lu le message que je pris mon dernier shooter. Louis qui se trouvait à quelques mètres de moi, je lui fis signe de me rejoindre. Il semblerait même y avoir un peu d'énervement sur son visage. Quand mon regard se dirigeait vers la personne avec qui il était entrain de parler je compris vite. Carrément jolie, la fille. Elle avait des cheveux châtains, qui retombaient sûrement en bas de son dos s'ils n'étaient pas actuellement attachés en un chignon haut et bien soigné. Je me suis toujours demandé pourquoi de si belles filles, si respectables se trouvaient dans un endroit pareil. Mais comme on me l'a si bien apprit, l'apparence est trompeuse. Parfois ça serait plus facile si tout le monde avait une étiquette le définissant. Une sorte de pseudo clignotant juste au dessus de nos têtes, pour avertir les autres de quel genre de personne nous sommes. Mais ce serait un carnage. Ce serait moche à voir. Nous sommes moches à voir.
C'est en remarquant que mes réflexions étaient totalement profondes et idiotes que je notais dans un petit coin de mon esprit d'arrêter l'alcool.

_Tu fais chier, je viens de perdre une occasion en or là.

_Une occasion pour quoi ?

_Eh oh Payne ? Réveille toi. Tu m'as prit pour qui ? Toilettes. Penis. Alcool. Gémissement. Ça te dit rien ? Attends, en parlant ça, ça fait combien de temps que tu n'as pas eu de rapports ?

_La ferme, tiens, lis ça. C'est le gars du truc de rencontre. Soit, zayn apparemment.

On ressemblait à cet instant aux nanas, celles se réunissant pour faire un debriefing sur des messages échangés entre elles et leur crush. Celles du genre à faire des captures d'écrans et les envoyer à leurs copines en ajoutant un petit "je réponds quoi?"

_ Hmm.. Je pense qu'il a été énervé au moment où tu as parlé de l'histoire des suçons. T'as fait fort mec. Donc il met la barre plus haute. Mais crois - moi, il bluffe. Point positif : il a eu une réaction. De la jalousie sans doute.

_Et c'est quoi le reste du plan ?

_Voir comment il va agir une fois face à face. Il y aura bien des signes montrant que c'est lui. Si ce n'est pas le cas, on a..

_ Hey les gars, un de nos amis venait nous interrompre, j'ai trouvé quelqu'un devant la boîte.

Tous se retournaient vers le gars de la bande qui avait prit parole, la curiosité dans leur mouvement et leur regard. Et tous partaient salué le nouveau venu. En attendant, Louis reprit parole.

_On aura fait de la merde. Et tu te débrouillera pour arranger tout ça. Donc, si tu as de gros doutes, on continue. Si tu es sûr de toi, on arrête.

_On continue.

Louis avait ce sourire de victoire au visage. Il glissait une de ses mains sur ma joue, la caressant avec une tendresse qui me surprenait. Ses gestes étaient en total désaccord avec ses expressions de visage.

_Tu fais un bon petit ami, je suis fier de toi Paynou.

Puis il déposait ses lèvres sur ma joue, avant de s'écarter et d'éclater de rire. Pendant que moi je me contentais de le fusiller du regard.
Son rire s'arrêtait presque instanemment. Je m'attendais à ce qu'il fasse une bêtise, de nouveau. Mais au contraire. Il prit simplement un de mes bras, me forçant à le passer autour de sa taille. Il se depechait de pencher sa bouche près de mon oreille, lâchant un :

_Ne regarde pas à gauche.

Cette distance me surprenait. C'était perturbant et dérangeant. Les seuls fois où nous sommes proches sont les moments où un d'entre nous était mal. Ou lorsqu'on se bagarait.
Évidemment lorsqu'il me chuhotait de ne pas regarder à gauche, je regardais à gauche.

Zayn et son ex, mains dans la main.
Ce soir allait être le soir de la vérité.

Je lachais Louis pour un petit moment, le temps de me diriger vers les deux autres, qui semblait pour l'instant ne pas m'avoir remarqué.

_Hey Zayn. Hey toi, tu es l'ex de Zayn, c'est ça ?

Je jouais la carte de l'indifférence.
Ledit ex répondait.

_Hmm.. Je ne sais pas si je peux me considérer comme étant son ex étant donné que.. enfin..

_Que ?

_Je crois qu'on est de nouveau ensemble je veux dire.

_Ah merde. Il y a quarante huit d'heure j'aurais juré qu'il était tombé amoureux de moi. Vilain zayn, il n'est pas prévisible. N'est-ce-pas Zayn ?

_Disons qu'on fait tous des erreurs de parcours, cette fois c'était zayn qui avait prit la parole.

Le self contrôle n'est sûrement pas mon point fort. Je sentais mes poings me démanger. Si je devais choisir entre en mettre une à son ex, ou à zayn, ce serait un dur choix. Je me retournais, faisant semblant de chercher quelqu'un. Que semblant, parce qu'au fond tout ce que je faisais c'est reprendre mes esprits, et une grande bouffé d'air.

_Je crois qu'il est temps qu'on s'explique.

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant