ten.

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Zayn.

"Capable de m'embrasser ?"

Cette question était sortie de ma bouche sans que j'ai le temps de réfléchir à quoi que ce soit. Mais finalement, je ne le regrettais pas. Pourquoi ? Pour tester ses limites. Ça fait pas mal de temps que je connais Liam, et notre relation n'avait jamais changé. Impossible que du jour au lendemain, il devienne un gars qui pourrait effectivement me plaire. Il ne pouvait pas me plaire, c'est tout. Je devais le détester, et il devait me détester en retour. Aucun attachement, aucun sentiment, rien. De la haine, juste.

"Capable." avait-il répondu.

Il se redressait légèrement, assez pour avoir l'occasion d'effleurer mes lèvres des miennes. Son souffle se mélangeait au mien, ça pourrait même être douloureux, tellement on était proche l'un de l'autre. Il manquait juste qu'un seul d'entre nous ne franchisse qu'un centimètre de plus. Alors que je vis du coin de l'œil qu'il était sur le point de le faire, je me reculais soudainement. J'en profitais aussi pour me dégager du sofa.

Le fait qu'il aurait été capable de m'embrasser m'enervait. Ce gars n'est qu'un égoïste. Un putain d'hétéro prêt à embrasser un gay en couple, juste pour le malin plaisir de jouer. C'est sans doute le seul point qui ne me donne aucunement l'envie de jouer. Les sentiments.

Parce que, même le plus gros connard au monde est humain. Et qu'un humain ressent.

Et je ne veux pas ressentir. Pas avec lui.

Je ne lui adressais aucun regard. J'imagine déjà son visage rempli de confusion et d'incompréhension, un peu surpris je suppose. Tant mieux.
Je pris mon téléphone sur la table basse, rapidement. Je n'ai pas envie de perdre encore plus de mon temps ici, avec cet idiot.
Alors que j'étais sur le point de partir, je lui adressais tout de même quelques mots. Quelques mots mais sans un seul regard tout de même. Il me répugnait. Encore plus qu'habituellement.

"Merci d'm'avoir soigné. C'était cool d'ta part."

Et même s'il fallait que je marche une heure à pied, je partis de chez lui, la mâchoire serrée, et le sang bouillonnant.

* * * * * * * * * * * * * * * *
Liam.

Sous le choc ? Je l'étais. Clairement. Que ce soit surpris de moi-même, ou surpris de Zayn. J'allais l'embrasser. J'allais pour la première fois de la vie déposer mes lèvres sur celles d'un autre homme. Qui de plus, s'avérer être celui que je suis sensé détester le plus. Et je venais de me prendre un vent. Un vent phénoménal. Pour la première fois de ma vie.

Encore une fois, il a tout bouleversé.
Et encore une fois, c'est moi le chamboulé.

J'étais resté de longues minutes assis sur le sofa. À réfléchir à ce qui venait de se passer. Et à me plaindre intérieurement dans un long monologue. Un vrai fou. Je décidais de me lever enfin, avec un besoin pressant d'appeler Louis. Après tout, y'a qu'avec lui que j'ai la possibilité de parler. Ou Boone. Mais c'est encore autre chose avec lui, donc je vais me contenter de mon crétin de meilleur ami.

Mon téléphone entre mon oreille et mon épaule, je dû attendre plusieurs sonnerie pour qu'il me réponde enfin. Rien qu'à sa voix, et à la musique derrière, je pouvais facilement deviner qu'il n'était pas dans son état normal. Tant mieux, je vais pouvoir lui parler ouvertement sans qu'il se fiche de moi.

"Yo mec, je t'appelle vite fais, je voudrais pas te déranger. C'est à propos du pari.

-Euhhhmm, ouais ?"

Puis comme à mon habitude, je lui racontais tout depuis hier. Des fois, je l'entendais discretement rire, et d'autre boire. Après j'eus finis, il y eut un grand silence, si bien que j'avais peur que ce dernier ait fait un coma éthylique. Mais finalement il reprit lui-même parole.

"Attends, vous étiez dans le même lit, et tu n'as rien essayé de faire ?

-Que voulais-tu que je fasse ? Une fellation ? Crétin.

-OUI,hurlait-il.

-Certainement pas. Revenons aux choses sérieuses. Il m'a foutu une tornade, Louis !

-Ça blesse ton ego ?

-Tellement.

-Est-ce que tu le souhaitais ?

-Quoi ?

-Est-ce que tu souhaitais l'embrasser ou alors c'était juste pour le pari ?"

Je fus surpris par sa question. Insinuait-il que j'étais moi aussi une pédale ? J'ai l'air d'une putain de pédale ?
Je soupirais nerveusement.

"Ce n'est pas une question que je me pose.

- Alors réfléchis-y."

Et il raccrocha.

Je pris mon visage entre mes mains, excédé. Et le pire dans tout ça c'était que la journée n'était pas encore finit, mais venait juste de commencer.

On a souvent le besoin de se remettre en question. Ou plutôt l'habitude de se remettre en question. Sur ce qu'on fait, ce qu'on veut, ce qu'on est. Mais qui a dit que ce n'était pas qu'un simple défaut de chaque humain ? Pourquoi ne pas considérer ça comme une qualité ? Parce que sans ça, qu'est-ce que nous serons ?

* * * * * * * * * * * * * * * *

Nda:

Mes chapitres ne seront sans doute plus publiés aussi souvent qu'en ce moment(c'est à dire un par jour), manque d'inspiration et de temps. Mais la fiction est toujours en cours, c'est à dire qu'elle n'est pas prête de s'arrêter ou d'être en pause.

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant