Je suis rentré. Les yeux défoncés, et le moral à plat. Peut-être détruit. Exaspéré, mes mains ne faisaient que passées sur mon visage. Il faut dire que c'était les montages russes, un ascenseur d'émotion, mes journées. Heureusement, les vacances approchaient. J'aurais de quoi me reposer, faire une sorte de break avec le monde. Prendre du recule sur tout ce qui a bien pu se passer pour en arriver là. J'avais un mal de crâne, je vais d'ailleurs finir par exploser, sans doute. Directement j'avais enfilé un long sweat-shirt, unique, et un simple boxer.
Je n'avais, ni l'envie, ni le courage d'aller cuisiner. Pourtant j'essayais par tout les moyens de retirer cette bulle dans laquelle je m'étais mis. Rempli de tristesse. Alors je me servais seulement en bière, deux exactement. J'avais beau être au fond du fond, atteindre le summum de l'inconscience n'était pas mon objectif. C'est pour cette raison que je me contentais de ces deux canettes, que j'ouvris directement avant de m'éloigner du frigidaire.
Je venais rejoindre mon lit (mon tendre et fidèle amour) , du rock en bruit de fond, sans rien d'autre.
Sans Zayn.
Mais avec l'inconnu.
Mon cellulaire avait eu le malheur de prévenir la réception du message. Curieux, je m'étais senti obligé d'y jeter un coup d'oeil.J'avais espéré que ce soit Zayn, quel idiot que je suis.
Z_mxj1: Monsieur, bonsoir.
Comme si mon humeur n'était pas assez bas.
Jphotnhard : Que me veux-tu ?
Z_mxj1: Enragé ?
Jphotnhard: Désespéré.
Z_mxj1: Raconte à ton daddy!!!!
Jphotnhard: Qui te dit que ce n'est pas moi le Daddy ?
Pourquoi j'agissais de la sorte ? Aucune idée. Après tout, l'envoyer balader ce n'est pas ce que je devrais faire ?
Ils méritent tous ça, de toute façon.
Z_mxj1: Prouve le moi.
Jphotnhard: Promis que je le ferais.
Z_mxj1: Merde, tu tombe sous mon charme.
Jphotnhard: Ne prends pas la confiance. j'aurais tout de même préféré tomber sous ton charme que sous celui d'un enfoiré tel que lui l'es.
Je retrouvais l'énervement qui m'avait abandonné durant cet échange avec l'inconnu, du site de rencontre. C'est drôle, à quel point une personne a le pouvoir de faire oublier toute la partie sombre de vos pensées. Sans même vous rendre compte que ce qu'elle réussit à accomplir dans le moment présent. Vous vous en rendez compte, si, mais une fois les pensées de nouveau présent. Une fois que la réflexion revient. Et cet inconnu a réussit, à me faire oublier, à m'evader.
Il a réussit à me faire oublier, plus vite que l'alcool ne le ferait.
J'avais envie de lui reparler. De continuer de rire, de se provoquer. J'avais envie de me changer les idées. Redevenir moi-même.
Redevenir le Liam qui aimait l'humour, et qui se fichait de l'amour.J'avais pourtant l'impression que dans cette discussion, avec ce gars, je venais de briser quelque chose. Que mon humeur avait fait ricoché sur la sienne. Peut-être parce que je n'avais plus aucune réponse. Alors je me concentrais sur les bières, que j'entamais enfin. Je n'avais touché à aucun des deux, tellement j'étais absorbé par les mots.
Ça faisait depuis la soirée que je n'avais pas touché à l'alcool. Faut dire que, vu comment ça s'était finit, éviter était quelque chose de plus mâture. Je gardais un oeil sur le téléphone, posé sur mon torse. Je voulais une réponse. Je voulais continuer de parler, de faire connaissance, sans arrière pensée. Juste parler. Juste se vider le crâne. (et pas autre chose.)
Je décidais de renvoyer un message. Ce n'était pas mon genre de le faire. Être collant, c'est l'impression que ça me donnait. Mais à cet instant plus rien n'avait d'importance. Je m'en fiche de ce qu'il puisse penser de moi.
Après tout, il ne me connait pas. Et moi non plus.Jphotnhard: Réponds-moi. J'ai comme seule compagnie mon lit et mes bières.
J'ai hésité à compléter ce message avec "j'aurais besoin de ta compagnie aussi." Mais il m'aurait rit au nez. Et moi également.
En attendant je décidais d'aller rouler un joint. Si l'inconnu n'était pas capable de m'occuper, je le ferais moi même. Je réussissais avec difficulté à me lever de mon lit, pour rejoindre une nouvelle fois la cuisine. Tout ce qui était cigarette, drogue, tabac, se trouvaient dans un tiroir. Pour éviter que ça dégage des odeurs autre part. Je n'étais pas un adepte de la drogue. Disons que je me considérais pas comme un drogué. Je ne fumais pas tous les jours, je ne ressentais pas de manque.J'avais ramené le tout sur la grande table, les feuilles, le tabac, la beuh, les toncs, la grain dose. Le téléphone, je l'avais glissé à l'élastique de mon boxer, au niveau de ma hanche, le temps que je finisse ce que j'étais entrain de faire. Pendant que je roulais, j'avais sursauté de très peu en ressentant une vibration. Mais mes gestes devenaient beaucoup plus pressés. J'espérais simplement que ce soit l'inconnu. La vitesse de mes gestes s'était multiplié. Je crois même détenir un record du monde.
Le joint prit place directement entre mes lippes, et fut allumé a la seconde qui suivait. Un sourire se dessinait sur mon visage une fois que j'avais tiré puis recraché. C'était le remède pour une humeur comme la mienne. De ma main libre, j'attrapais donc mon téléphone, afin de voir d'où venait le message reçu.
Z_mxj1: excusz moi JSUIS en soirai g pas pu repondr TME pardonne?
jphotnhard: Tu es défoncé ou alors juste illettré ?
Z_mxj1: JSAIS même pluq cque veux dire illettré
Z_mxj1: attendd j'arrive !!
Mes yeux se levaient au ciel, tant j'étais exaspéré. Je n'avais donc plus de compagnie pour ce soir. De plus, qu'il soit dans cet état m'agaçait. Ça ne correspondait pas à l'image que j'avais de lui. Je suis certain que lui aussi serait surpris de savoir que je suis actuellement entrain de me droguer. Est-ce que je le repugnerait ?
Au moins, je serais plus le seul à penser être répugnant. Est-ce que je le décevrait ? Au moins, je serais plus le seul déçu.J'étais déçu de moi-même. Déçu de ce que je devenais. Déçu d'être tomber amoureux. Déçu d'être naïf, et idiot. Déçu d'être aussi faible. Déçu. J'étais déçu de moi-même.
Je tirais un peu plus sur le joint, toujours logé entre mes lèvres. Ce n'est plus la vibration de mon téléphone qui m'interrompit cette fois. Mais la sonnette de maison. Mon pouls s'accélérait subitement. Pas ma mère. Pas ma mère. Pas ma mère. Pas ma mère. Pas ma mère. Je m'avancais lentement. Très lentement, au point que la personne derrière la porte sonnait une seconde puis troisième fois. Le joint que je tenais désormais entre mon index et mon majeur, je le cachais derrière mon dos, prenant une longue inspiration avant d'ouvrir la porte.
"Liam, je suis désolé.."
Le visage devant moi, se déformait.
Puis quelques secondes se passaient avant que cette personne court jusqu'à mes toilettes, pour vomir tout ce qu'elle avait pu ingurgité.
Faut croire que Zayn aussi avait eu une soirée mouvementée. J'espère que l'inconnu finira sa soirée un peu mieux que le métis.
Et un peu mieux que la mienne.
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Divertissement puéril. ZIAM. (1)
FanfictionParce qu'on est jeune et con, et que les décisions ne sont jamais bonnes. Réfléchissez avant d'en prendre une, promettez-le.