fourteen.

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Liam.

Je sentais son souffle se plaquait sur mes lèvres, le mien devenant saccadé. Mes mains avaient prit place sur le bas de son dos, descendant même jusqu'à ses fesses à certains moments. J'avais chaud. Atrocement chaud. Et le pire c'est que c'était réel. Il était au dessus moi. Il me chevauchait. Ses mains me caressaient, partout. Du bout des doigts. Le désir était présent. Mais un désir profond. Un réel désir. Comme jamais je n'avais désiré quiconque. Même pas une fille. Il me murmurait à quel point il me trouvait beau, à l'oreille. Mais rapidement ses lèvres furent sur mon torse. Il dessinait mes courbes, venant mordiller faiblement mes tétons. Il descendait encore et encore. Je sentais mon érection prendre forme. Je m'en voulais de ressentir ça pour un homme. Mais après tout, j'avais des besoins. Et Zayn est assez plaisant.

Très plaisant oui.

Un gémissement sortait d'entre mes lèvres. J'étais totalement frustré. Frustré par ses gestes, l'attente qu'il y mettait. Je ne demandais qu'une chose: qu'il cesse la torture pour qu'il la remplace par le plaisir.
Je fermais les yeux. Incapable de pouvoir le regarder, ou même de les garder ouvert tellement ce qu'il me faisait subir était.. Magique. Exaltant.

Sauf que lorsque j'avais fermé les yeux, puis ouvert, je me trouvais seul. En sueur. Une érection bien voyante. Nu. Et mal au bas du ventre tant l'effet que ça m'avait fait été fort. Or, aucun bruit au alentour. Aucune lumière. Aucune silhouette.

Je venais de faire un rêve érotique de Zayn Malik. Et j'étais clairement frustré.

Et je crois que s'il avait réellement été devant moi à cet instant, je me serais abandonné à lui.

C'est la fatigue. La fatigue qui parle à ma place. Cependant la fatigue ne restait pas longtemps. La vibration de mon téléphone me fit faire un bond d'environ trois mètres. Environ. Je jetais un coup d'œil à l'heure.
03:09am.

J'espérais que ce soit pas une simple notification Twitter. Même si sans doute, c'était impossible que ça le soit. J'ai beau être sur pleins de reseaux, peu de personnes me suivent. Ou me parle du moins. J'ai beau semblé sociable, mais je ne le suis pas.
Je fus surpris en voyant encore cet homme inconnu, m'envoyer un message à cette heure. Comme si notre discussion de la veille n'avait pas suffit.

Il devient accro à moi. Parfait.

Je décidais donc de lire ses messages. Malgré la forte luminosité de l'écran.

z_mxj1: J'n'arrive pas à dormir.

Z_mxj1: T'es vraiment une petite nature. Ton pseudo n'te va pas.

Z_mxj1: Tu t'es déjà demander à quoi tu sers ? Tout le monde est doué dans quelque chose, ou est destiné à faire quelque chose. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit. J'ai peur d'ne jamais savoir le but de mon existence. Je suis peut-être conçu pour être un décor non ? Un vieux cliché ? Sans but précis ? Juste là pour survivre ? Pour faire beau ?

Z_mxj1: Ne lis pas le message précédent.

Z_mxj1: Bonne nuit.

Je crois que ce doit être la première fois qu'il me met dans cet état. C'est à dire me figer. Je suis figé par ce qu'il vient de me dire. Parce que ça me fait réfléchir. Parce que j'ai l'impression de me voir en lui. Et cette facette de lui, qui m'a montré avec ce message, ce long message parlant d'être un simple décor, d'exister seulement pour survivre, c'est celle que je nies. Je regarde l'heure du dernier message une fois mes esprits repris. Il y a 4 minutes.

jphotnhard : Je n'arrive pas à dormir. Je n'y arrive plus du moins. À cause d'un rêve.. Étrange. Et, tu viens de me clouer de bec avec ton avant-dernier message. Tu es sûr que ce n'est pas toi la petite nature ?

Je regrettais directement ma question, qui était d'ailleurs ironique, mais blessante, alors qu'il venait de se confier. Et puis merde. Je n'avais rien à me reprocher.

Et malgré ce rêve, je m'endormis de nouveau. En pensant que peut-être demain sera un jour meilleur.

* * * * * * * * * * * * * * * *

Clope au bec. Une main dans la poche de mon jean. Des faibles tremblements. J'attendais depuis plus de dix minutes que cette fichu grille ouvre. Je n'avais pas eu de réponses de l'inconnu, du site de rencontre. Je regrettais vraiment cette fois.

Il y a des gens, qui, involontairement, et surtout par habitude, mettre une barrière entre le monde et eux. Une barrière qui repousse tous ceux puissant être nuisible à leur santé moral instable.

Une main se posait sur mon épaule. Mon visage se tournait faiblement, mais assez pour reconnaître l'individu derrière moi.

"Bon matin Payno. J'espère que j'n'ai pas trop hanté tes cauchemars. Ou même tes rêves. Maintenant qu'j'sais qu't'es toi aussi une tapette, comme tu dis, je pourrais croire que je puisse être la personne de tes rêves.

-Va foutre ta queue autre part qu'ici. Au passage supprime cette photo, le regret est pas très loin.

-Et si tu me rendais quelques services avant ?"

Mes poings se serraient automatiquement. Être le chien de quelqu'un, recevoir des ordres, ou même être à la merci d'autrui ? Je pourrais en rire, si seulement je n'étais pas aussi remonté contre lui. Merci la nicotine d'avoir un effet positif sur mes réactions.

"Tu veux quoi ?

-Pour commencer, reste loin de Malik et..-

-Attends, tu vas me dire qu'tu es jaloux d'ce qui c'est passé dans le vestiaire ? C'est pour ça que tu me fais tout ce cinéma ? J'ai l'air d'avoir quelque chose à foutre de sa gueule ? Baise le bien fort connard, pas de problème pour le fait de rester loin de lui."

Ce qui n'était pas prévu était son regard. Son regard qui ne me regardait pas moi, mais qui regardait derrière moi. J'avais d'abord cru qu'il réfléchissait. Mais en voyant son sourire, je savais. Je savais que derrière moi Zayn y était. Mais comme pour vérifier, je me retournais. Un tantinet, afin d'être discret. Mais son regard plongeait directement dans le mien. Intensément. Durement. Je le répugnait ça se voyait. Il me méprisait. Et il regrettait ce qu'il s'était passé hier. Ça se voyait.

Et moi je ne regrettais pas.

"Au passage, si tu pouvais finir mon devoir de philo pour dans une semaine, il parait que les plus débiles psychologiquement sont doués. N'oublie pas, bébé."

Avait murmuré l'autre, à mon oreille. Puis à cette vue, un vertige me prit soudainement.

Il s'était éloigné pour rejoindre Zayn.

Et l'embrasser.

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant