J'étais encore bouleversé. Bouleversé par les événements et les mots que m'avait adressé Zayn. il avait raison sur plusieurs points. Le premier étant : le lâche dans l'histoire c'était moi. Un hétéro sur un site de rencontre gay, mentant sur son identité, et se cachant derrière un pseudo, ce n'était pas synonyme de courage.
Le deuxième point nous concernait tout les deux : nous sommes pas fait l'un pour l'autre. On se détruit, on se déchire. On pense parfois que tout s'arrangera, qu'on finira dans quelques jours sous les étoiles, nu sur la pelouse humide à se recouvrir de baisers, et à faire l'amour toute ma nuit. Foutaise.
Mais pourtant, être loin l'un de l'autre c'est bien pire. Ensemble, c'est comme si nous recevons des coups de poignard. Éloigné, on en mourrait. Alors ouais, peut-être qu'on se fait du mal, peut-être qu'on est nocif, qu'il est mon poison mais dans ce cas qu'on me laisse m'intoxiquer.
Le troisième point sur lequel il avait raison c'est que Louis était un idiot.
Pendant le voyage jusqu'à chez moi, Louis m'avait adressé aucun mot, ce qui me laissait perplexe au début mais je ne disais rien, attendant le moment où il allait m'en parler de lui même.
Tout ce que je savais, c'est qu'il en fallait beaucoup à Louis pour se mettre dans un état pareil. Une fois rentré, on eut la même réaction : s'affaler dans le canapé. Si j'habitais encore avec ma mère, elle serait sans doute restée éveillée: "Quelle image de la jeunesse ! Et dire que c'est ça qui va payer ma retraite ! Zut, on est loin d'un bon résultat." Elle dirait.
Et j'imaginais Lou répondre: "C'est pas grave m'dame, on prendra bien soin des filles, c'est déjà pas mal ! " Un vrai sketch. En attendant, elle n'était pas là physiquement, et lui absent mentalement. Sauf pour allumer la télévision. Je me retournais vers lui, cet air confus au visage.
_Louis, dois-je vraiment te torturer pour récolter des informations ?
_Quelles informations ?
A peine posait-il sa question que je me mettais à le chatouiller; son visage précédemment fermé laisser apparaître un Louis tordu de rire. Au fond, il avait cette âme d'enfant. Insouciant, adorable, imprévisible, c'était un beau mélange. Je pense que chaque personne devrait rentrer son Louis. L'Ami. On parle souvent d'Amour avec un grand A, mais jamais d'Amitié avec un grand A. On devrait. C'est autant important que l'amour, même davantage. S'il le faut, j'irais créé ce concept.
_OK, stop !
Je m'arrêtais soudainement, lui lançant le regard du "j'attends, dépêche toi." Tandis que lui semblait fuir mon regard. Rien de mieux pour attiser ma vilaine curiosité.
_OK, tu te moques pas mec.
_Hmmmm..
_Promet le, Payne !
_Hmmm..
_OK, je dis rien.
Je pouffais de rire. L'âme d'enfant, c'est bien ce que je disais. Je m'asseyais de nouveau confortablement, les pieds posés sur la table basse, et le visage légèrement tourné vers mon interlocuteur.
_Je promet. Me force pas à faire ces trucs de gamins 'promis juré craché' et à cracher sur le sol. Sinon c'est sur toi que je vais cracher.
_OK, ça suffira. C'est ultra gênant, gros. Je te jure que si tu te met à rire, je deviendrais ton pire cauchemar.
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Divertissement puéril. ZIAM. (1)
FanfictionParce qu'on est jeune et con, et que les décisions ne sont jamais bonnes. Réfléchissez avant d'en prendre une, promettez-le.