twenty five

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  Quelle sera sa vérité et quels seront ses sentiments, une fois sobre?  

Mon corps reposait calmement contre le dossier du canapé, un air pensif toujours collé au visage. J'avais quitté la salle pour laisser le basané se changeait sans avoir à le regarder de bas en haut, si je ne puis dire: l'admirer. Une de mes jambes ne cessait de gesticuler nerveusement, suite à mon appréhension. Ce gars était la définition d'être imprévisible. Il y avait trois options qui s'offraient : Soit allait-il fuir, soit allait nier, soit allait-il avouer. La dernière étant peu probable. Dans tout les cas, j'essayais de puiser dans mon courage pour répéter par pensée ce que j'avais à lui demander : il ne fallait rien oublier. Une seule question manquante pouvait faire la différence. Je secouais le visage de gauche à droite en soupirant de désespoir. L'improvisation n'était aussi pas mal, je me forçais alors à retirer toute idée, toute pensée, arrêter d'imaginer tout scénario.

_Arrête de secouer autant ta tête, tu risques de la perdre, Payne.

Mes sourcils se fronçaient directement, confus que ce dernier m'ait déjà rejoins. Cependant, je ne laissais rien paraître, prenant un visage un peu plus détendu, voir neutre. 

_C'est toi qui risque de me faire perdre la tête, plutôt.

Je l'entendais pouffer de rire, d'amusement sans doute. Il ne perdit pas de temps pour venir à mes côtés, maintenant habillé, tandis que mon boxer était quant-à moi ce qui me restait.

_Ça te va pas mal mes fringues. Déjà mieux que les tiens je veux dire, repris-je.

_Ouais.. par pas mal tu veux dire que tu baves carrément sur moi. Ne t'inquiète pas, ils disent tous ça. Enfin, passons mon beau, tu voulais me parler de quelque chose ?

Rien que l'idée que quelqu'un pouvait lui offrir des paroles de ce genre m'agaçait. Et je ne cherchais pas à le cacher en lui adressant un regard sévère. Mon corps se tournait à moitié, en étant toujours assis sur le sofa. Mon regard venait s'encré dans le sien, laissant un faible silence s'installait. Ce qui fit éclairer la gorge du basané comme pour briser ce silence assez pesant.

_Tu te souviens de la soirée d'hier ? demandais-je.

Zayn semblait réfléchir quelques minutes. J'en profitait pour détailler son visage, son creux au milieu de ses sourcils, ses lèvres retroussées, sa mâchoire correctement dessinée, sa pomme d'Adam voyante, ses cheveux en bataille. Comment était-ce possible d'être autant attirant. Au bout d'un moment il se rendit compte de mon regard intense sur lui, et reprit ce contact visuel établi dès le début, répondant par la même occasion à ma question.

_C'est flou. Pourquoi ?

_On a beaucoup parlé.

C'est à partir de ce moment qu'un malaise s'installait de son côté. Je fixais chacune de ses réactions : il était gêné, curieux, redoutant, peureux. Au point où il fixait désormais le sol du salon : il fuyait, je le sentais. Une de mes mains se posait sur sa cuisse, lentement pour ne pas brusquer ou pour ne pas qu'il me repousse. Il ne fixait désormais plus le sol, mais mon pouce qui caressait tendrement en formant de petits cercles au dessus du jean. Après de longues secondes je décidais de reprendre parole, le brun n'étant apparemment pas prêt à le faire. Mais avec un brin d'humour.

_Tu sais, je savais que j'étais irrésistible mais tout de même.  Un peu de contenance. Penser à moi, je veux bien, mais j'espère au moins que ce n'est pas dans des circonstances assez.. déplacés ? Mais je pense être assez compréhensif, compatissant, donc tu n'as aucun soucis à te faire, je ne juge pas ! Et puis, pour parler de sentiments, je n'ai pa-..

Ses lèvres étaient contre les miennes. Si douces, si sensuelles, si chaudes. C'est comme si mes lippes n'attendaient que ça, se mouvant directement aux siennes dans une parfaite synchronisation. Je savais au fond de moi qu'il avait fait ce premier pas comme pour me faire taire, pour fuir le sujet, mais aussi parce que les gestes étaient beaucoup mieux que les paroles en ce qui concerne les sentiments. Et je ne lui en voulais pas. Je lui en voulais encore moins lorsque ses doigts venaient tirer quelques unes de mes mèches, me faisant grogner. Ses dents venaient mordiller ma lèvre inférieure avec une telle sensualité, que j'en devenais fou. J'étais proche de la folie avec lui, je la touchais du bout des doigts, tandis qu'elle essayait à chaque fois de m'attirer, de m'emmener.  Il n'y avait ni alcool ni drogue, et pourtant, rien ne change. Il y avait toujours ces sensations, bien existantes, me prouvant bien que ce n'était pas des illusions, des rêves. A présent, j'étais allongé sur le dos, Zayn au dessus de mon corps, nos lèvres toujours scellées. Ce n'était pas sauvage, maladroit, non, c'était précis, c'était lent, nous faisant frémir tout les deux. Il me dominait dans ses gestes, une de ses mains posait à côté de mon visage, l'autre au niveau de ma hanche. Parfois, je pouvais sentir une faible pression de son bassin contre le mien, lorsqu'on échangeait ce baiser. Inutile de préciser l'effet que ça me faisait. Que ça nous faisait, puisque je sentais quelque chose de dur contre ma cuisse. Mes mains se dirigeaient d'elles mêmes vers les fesses du brun, au moment où ses lèvres quittèrent les miennes pour se diriger vers ma mâchoire, ma pomme d'Adam, où il s'amusait à inspirer ma peau, laissant sa langue se glissait contre ma peau parfois. Je retenais des bruits de sortir de mes lèvres. Et il le savait. Il était tellement au courant qu'il mettait la barre un peu plus haute à chaque fois. L'avantage était pour lui, j'étais en boxer tandis que lui était habillé. Quel mauvaise idée de lui avoir passer des vêtements. 

Ce n'était pas sensé de passer comme ça après tout.

Comme quoi le basané était imprévisible. Mais malgré qu'il était actuellement entrain de fuir la situation j'ai parfaitement comprit. Les sentiments : il les repousse. Il repousse le fait de ressentir de l'amour vis à vis de moi. Mais il sait aussi bien que moi que c'est trop tard. Trop tard de faire marche arrière, parce qu'à présent ce qu'on vivait, c'était quelque chose d'intense. On avait une histoire. Notre histoire.

Ses lèvres se trouvaient sur mon torse, j'était brûlant. Brûlant de tout ce que je pouvais ressentir. Mon ventre se tordait de plaisir. J'empoignais ses fesses entre mes mains, de façon possessive, laissant un Zayn gémissant. Ce doux bruit me rendant tout autre.

On connait la suite. Du moins, je pensais connaitre la suite. Mais les lèvres du brun n'eut soudainement plus de contact avec ma peau, revenant à ma hauteur, pour plonger son regard dans le mien, voilé de désir, d'envie, et de.. quelque chose d'autre ? 

"Tu sais, ce n'est pas que je me défile, Liam. C'est que je n'ai juste aucun mot à te donner pour te décrire ce que je ressens. Alors embrasse-moi. Encore, et encore. Et je te montrerai à travers tout ça, à quel point c'est grand, c'est fort, c'est surprenant."

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant