eleven.

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Zayn.

Dés que je fus rentré, je décidais de prendre une douche pour me calmer. Je doute que ce soit une bonne idée pour mes blessures d'hier soir, mais peu importe. Soit c'était ça, soit j'allais sans doute me retrouver à l'hôpital après avoir taper dans ce qui pourrait attirer mon regard.

Donc je me déshabillais à vite allure. Je jetais par la même occasion un regard dans le miroir, pour voir l'étendu des dégâts. Je m'attendais à pire. Même si ce n'est franchement pas beau à voir. Je ne perdis pas plus de temps, pour rentrer dans la douche, ainsi que pour actionner l'eau. Un faible bruit de douleur sortait d'entre mes lèvres, alors que je soupirais, quand je ne contractais pas ma mâchoire. Après de longues minutes, je m'y habituais, et mes blessures piquaient moins.
Je profitais de ce moment sous la douche pour réfléchir. Cette semaine était du vrai n'importe quoi. Je sais habituellement me rendre discret, on ne peut pas dire que ce soit le cas ces derniers jours. Qu'est-ce qui a bien pu déraper autant ?

Liam. C'est Liam qui a dérapé. C'est Liam qui fou la merde à tout chamboulé, à jouer le connard de première, encore plus qu'il l'est. C'est de sa faute.

À mon grand étonnement, cinq minutes après j'étais déjà sorti de ma douche. Et c'est sans réfléchir que j'appelais mon copain, Jesse. Et c'est sans réfléchir que je lui demandais de venir à la maison cette après midi, en utilisant la méthode du 'je ne me sens pas bien, j'ai besoin de toi.' Et c'est sans réfléchir qu'il a accepté.

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Il est arrivé deux ou trois heures après mon appel. En voyant mon visage amoché, j'ai pu voir sa grimace de dégoût, mais vite remplacer par un sourire qu'il m'adressait. J'en profitais pour déposer mes lèvres sur les siennes. Jesse me ressemble un peu, niveau style de vie, et physiquement. Il a également des tatouages, toujours un début de barbe. Un peu moins mince que moi, mais pas plus musclé. J'ai toujours eu des doutes sur sa fidélité et je suppose que lui également en a déjà eu vis à vis de moi. Mais on en parlait jamais. Peut-être qu'on se servait l'un de l'autre de couverture, ou même pour combler le manque d'affection.

"Qui est le bâtard qui a fait ça ?"

Je me voyais mal expliquer la totalité de l'histoire. Surtout le fait d'avoir embrasser un autre gars, pour que Liam sache qu'il est gay, que j'ai dormi chez Liam, qu'il m'a soigné, qu'on a dormi dans le même lit, qu'il a voulu m'embrasser. J'imagine que c'est quelque chose à éviter. Donc j'haussais les épaules, naturellement.

"Un gars du basket, on s'est juste disputé pour quelque chose de puéril puis c'est parti en couilles.

-Comme d'habitude avec toi. "

Mes sourcils se froncés directement. Venait-il sérieusement de m'enfoncer ? Je lui adressais tout de même un sourire. Hypocrite. Puis une idée traversa mon esprit. Une idée des plus débiles que je puisse avoir. 'Comme d'habitude avec moi' de toute façon.

"Il y a entraînement à la salle, on y va ?"

Et comme un idiot, il accepta.

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On était assis tout les deux dans les gradins. Les gars s'entraînaient ensemble. Vu mon état, je n'aurais pas pu jouer de toute façon. J'ai de la chance de pouvoir encore être debout.

J'avais décidé, de base, d'éviter Liam le plus possible. Et vu le regard qu'il m'avait adressé en me voyant arriver, je pu deviner que lui aussi souhaiter m'éviter. Dommage que j'ai changé d'avis aujourd'hui. J'attirais mon petit-ami sur mes genoux, gardant mes mains sur ses hanches. Il ne prêtait aucune attention à moi, mais plutôt aux autres joueurs. Bien que j'ai l'air de m'en foutre de lui, j'ai toujours ce petit côté possessif qui ressort dans ses moments-là. Donc j'attirais davantage mon brun, plaquant son dos contre mon torse. Je voyais Liam, du coin de l'œil. Il nous regardait.

Soudain je me rappelais qu'il me prenait clairement pour un con, et de ce que j'avais de base en tête en venant ici. En vérifiant si Liam nous regardait toujours, mes lèvres effleuraient la nuque de Jesse. Je fixais clairement Liam de l'autre côté de la pièce. Connard. Je retournais légèrement mon copain, assez pour pouvoir avoir accès à ses lèvres. Il me regardait comme si j'étais fou. Tant mieux, parce que là je le deviens vraiment. Mes lèvres se déposaient brusquement contre les siennes. Par la même occasion, avec une de mes mains j'adressais un majeur à l'autre idiot, sûrement entrain de nous regarder.

"Zayn."

Je du mettre fin au baiser que j'échangeais avec Jesse lorsque la voix du châtain parvenait jusqu'à moi. Un large sourire de gamin était maintenant sur mon visage.

"Salut Liam. J'te présente Jesse. Jesse, voici Liam, un connard sans importance.

-Un connard sans importance qui t'a soigné. Viens deux secondes."

Je sentais Jesse se tendre, signe qu'il devenait angoissé ou alors énervé. Tant mieux, ça c'est pour tout à l'heure. Je le degageais de mes genoux, lui adressant aucun regard. Ni à Jesse, ni à Liam. Mais c'est avec Liam que j'étais actuellement en route vers les vestiaires.

Sauf qu'à peine on rentrait dans les vestiaires, qu'il me plaqua contre un casier. Décidément, moi et les casiers c'est une grande histoire d'amour.

"À quoi tu joues, crétin ?"

Ses mains étaient posé de chaque côté de mon visage, signe qu'il était actuellement celui qui avait le dessus. Je posais ses mains sur son torse le repoussant. Du moins, faiblement puisqu'il semblait résister.

"Toi à quoi tu joues ?

-Si tu fais référence à ce matin, oublie.

-Oublier quoi ? Tu allais m'embrasser ? Arrête bébé, c'est si douloureux de se dire que, depuis plus d'un an t'insultes un gars de pédale, et puis que finalement tu l'es aussi ? Ça blesse ton égo ah ouais ?"

Son poing atterrissait contre le casier. Je savais très bien qu'il était violent. Je le sais parce qu'il est comme moi et que c'est sûrement le principal problème.

"Je ne suis pas une putain de pédale.

-Prouve le moi alors. Prouve le moi et embrasse moi, connard, embrasse moi et dis-moi droit dans les yeux que ça te répugne, que t'as pas aimé. Dis le moi, et pro.."

Je n'ai pas eu le temps de finir.

Ses lèvres furent plaqués avec tant de violence contre les miennes.

Liam Payne, ce fils de pute, était entrain de m'embrasser.
Et je répondais à ce baiser. Parce qu'au fond de moi je n'avais pas envie qu'il me dise que ça le répugnait, mais qu'il a aimé.

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Divertissement puéril. ZIAM. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant