AFTER 16

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Sana inanmak istiyorum.


Je ne sais quoi répondre.

-Je ne t'oblige à rien Selin. De toute manière beni tam tanimiyorsun ( tu me connais pas )
-Muhammet...
-Laisse-moi parler s'il te plait. Tu veux savoir ce que j'ai ressenti quand je t'ai vu ? Je venais te chercher dans cette station d'essence, t'était la devant toute blanche. On aurait dit ton corps était là, mais tes pensées ailleurs. Plus tu te rapprochais de moi et plus mon cœur s'emballait, je suis d'abord tombé amoureux de tes yeux car je comprenais ce que tu vivais à travers ces derniers, puis de tes mains car elles tenaient ton sac si fort qu'on dirait que t'allais arracher la lanière, comme si il y avait à l'intérieur, ton cœur. Puis j'ai aimé tes cheveux car ils étaient tellement brillants que j'ai cru devenir aveugle en les regardant, j'ai aimé ton nez car sans celui-ci tu ne serais pas dans ce bas monde à mes côtés, ta bouche car j'espère qu'un jour elle avouera tes sentiments envers moi. J'ai aimé tes jambes, car elles permettaient de t'emmener auprès de moi, et ta nuque car j'y rêvais d'y poser un baiser. Mais tu sais ce que j'ai aimé le plus jusqu'à présent chez toi ? Ton cœur. Car il a l'air si fragile, et en même temps si dégradé que j'aimerais être une pommade et venir te le réparer.

Je reste bouche bée. On ne m'avait jamais avoué ses sentiments d'une manière si poétique, sincère mais en même temps il ne me forçait pas à l'aimer en retour. Il avait juste espoir. Crois-moi Muhammed si j'étais prête j'aurais accepté d'être la femme que tu rêves... Ce n'est pas le bon moment simplement.

-Muhammed...

Il s'approche de plus en plus de moi me dit :

-Chut !

Se rapproche de ma nuque. Je m'attendais à le recaler. Puis il respire fort.

-Senin kokun bana yeterli simdilik... (Ton odeur me suffit)
-Ce n'est juste pas le bon moment, il me faut du temps. On en a déjà parlé...
-Je t'attendrais.

Bref, après ceci on se prépare et on va chez Arzu. Sa mère nous a fait du kara lahana hmmm que c'est bon émoticône grin. Le soir on décide de se faire un petit bowling : moi, Arzu, Muhammed & des amies à eux. Je ne sais pas trop jouer mais on me l'apprend mdr. Arzu & Muhammed ils gèrent. Ces deux-là c'est comme le chat et la souris par moment, mais par d'autres on dirait les meilleurs amis du monde. Ils ont une relation fusionnelle... J'aurais aimé avoir un grand frère quand je les vois comme ça. Je sens les regards sur moi, mais je n'ose pas me retourner pour voir qui c'est.

-Mehmet il te fixe !
-Arzu comme ca me gêne :S
-J'imagine... Abim görmesin !

Quand mehmet viens me parler :
-Salut Selin nasilsin ?
-Ca va et toi ?
-Cava je suis mieux depuis que je t'ai vu..
-Ca fais plaisir, merci.

Tam o arada Muhammed gelmezmi ? Il fait un signe de la tête à son pote et il s'assoit à côté de moi :

-Il t'a dit quoi ?
-Rien de spécial.

Je sens que cette soirée ne va pas se terminer trop bien émoticône grin. Neyse on rentre chez Arzu, je vais dormir là-bas car pour aller à Lyon ça fais un peu tard... Si on peut appeler ça dormir, on a parlé toute la nuit avec Arzu... Ca fais du bien de pouvoir se confier comme ça.

Dimanche, Muhammed nous dépose moi & Arzu à Lyon. C'est gentil de sa part... Et lui redescend sur Montpel'. Je range mes affaires, prend ma douche etc et fait un tour sur facebook. Je parle a qq amis de l'année dernière, et je me décide à regarder un film. A peu près ¾ d'heure après je reçois un appel 

-Allô Muhammed ?
-Ouais, Alô.
-Hayirdir ?
-Selin tu te fou de ma gueule je crois. Je suis passé pour le bouffon de la Reine.
-Explique je ne comprends rien à ce que tu me dis.
-C'est quoi ce mot dans la voiture que j'ai retrouvé ?
-Quel mot !!!
-« 0634****** » Mehmet appel moi dès que tu peux.
-Mais ce n'est pas à moi ça !
-Vasy j'ai compris pourquoi tu m'as recaller, c'était parce que tu kiffais mon pote c'est ça ?
-Saçmalama stp.
-C'est quoi alors ? Rend moi pas dingue !!
-J'ai aucune idée je te jure.
-Comme par hasard. T'sais quoi Selin, oublie-moi et oublie ce que je t'ai dit la dernière fois.

BIP BIP BIP.

Olala mais ça va jamais finir ces embrouilles ? J'ai assez de soucis comme ça qu'est-ce qu'ils ont dans la tête les gens. J'ai les nerfs ça y est. Je décide d'appeler Arzu. Je lui raconte tout...

2 heures après : j'entends mon interphone sonner.
Puis ma porte, j'ouvre.

Un bouquet de fleur à la main, Muhammed.
-Je m'excuse ce n'était pas de ta faute...

Je le prends dans mes bras...


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Chronique d'une turque victime de l'amour -RÉELLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant