Nous avions fini par rentrer dans la maison avant la tempête de neige. Caleb n'avait pas menti. Je me les serrais gelés là-bas dehors. Caleb n'avait pas remit de film et s'était plongé dans la lecture d'un de ses livres, les lunettes sur le bout du nez et le vas du corps entièrement recouvert de la doudoune que je m'étais approprié. De mon côté, j'examinais le salon et toutes les pièces que j'arrivais à distinguer, une boîte de conserve de crème vanille que j'avais extirpé de mon sac entre les mains.
Les meubles étaient tous luxueux. Du moins plus beaux que les autres maisons que j'avais visité jusque-là. Presque toutes les étagères étaient occupés d'objets divers ou de livres ou de photos encadrés. Les murs aussi étaient occupés par des photos, mais aucunes de personnes.Surtout des paysages ou des reproductions d'oeuvres d'art. Le sol était uni et le lustre au plafond avait l'air d'être fait en cristal tellement il brillait. Les escaliers étaient tels que dans les magasines que j'avais pus feuilletée, "moderne" pour reprendre le mot exact. Rien à voir avec l'appartement où j'habitais.
Une statue bizarre attira mon attention à l'autre bout de la pièce sur un meuble lustré à la perfecion. Elle avait une forme étrange, setirant dans tout les sens, impossible à suivre des yeux dans connaître le début ou la fin. Elle était sacrément marrante. Je laissais un sourire m'échapper avant de mettre une autre grosse cuillère de vanille dans ma bouche. Plus de la moitié resta aux coins de ma bouche et je dû faire mon maximum pour ne pas me salir et prendre la crème avec la langue avant qu'elle ne tombe. Au final je m'essuyais d'un revers de Manche et posa la boîte de conserve sur la table en verre a côté de moi.
- Tu as terminé avec ?
Je regardais Caleb qui avait levé son nez de son bouquin pour me regarder. Il devrait sérieusement penser à arranger ses cheveux. J'acquiecais.
- Tu me la passe ?
Je soupirais et repris la conserve avant de la tendre à Caleb qui s'étais relevé. Il examina la boîte sous tout les angles avant de décrété :
-Elle est périmé.
J'haussais les épaules.
- Elle est mangeable et le goût est bon. Il n'y a pas à se pleindre.
- Et c'est comme ca que tu manges... tout le temps ?
-Oui entre autre. Sinon j'ai des plats pré-faits ou des pâtes instantanés ou d'autres conserves... c'est pas tout le temps la joie mais ça me nourrit. N'oublie pas que les produits frais ne conservent pas et son rares à trouver.
- Donc ni lait, ni oeufs, ni fromage, ni viande.
- Ni chantilly. N'essaie pas la chantilly tourné, surtout. Ça donne des maux de ventre horribles.
Je souris, mais il ne me le rendis pas. Il ferma son livre et se leva en se dirigeant vers la cuisine. Il avait vraiment des humeurs de schizophrènes lui. Je me penchais en avant et attrapa le livre qu'il avait laisser à sa place. "Un barrage contre le Pacifique" de Marguerite Duras. Rien qui semblaient très intéressant. Je fouillais alors dans sa pile de livres au sol en les eparpillant de tout les côtés jusqu'à en trouver un qui m'intéressait, alors que Caleb ne revennait toujours pas.
Plus d'une demi heure plus tard, il revint un plateau à la main. Je mettais allongée sur le ventre avec la couverture sur mon dos à la manière d'une tortue. Mon choix s'était portée sur "Le meilleur des mondes" d'un certain Aldous Huxley. Il y avait un bébé sur la première de couverture et le titre me parlait ( Devinez pourquoi ). Il posa le plateau sur la table et le repris le livre tandis que j'objectais furieusement.
-Je lisais !
- J'ai vu. Et tu en as profité pour balancer du Voltaire jusqu'à la pièce d'à côté.
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A Sleepy World [EN PAUSE]
Science FictionAlex est une adolescente prise dans un monde alternatif. Elle doit se débrouiller seule dans un monde où les personnes n'apparaissent que rarement et dans des périodes irrégulières. Pourtant, après sept ans d'irrégularités, quelqu'un reste à ses côt...