Chapitre ?2

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En revenant à la base, l'homme ne pu s'empêcher de se sentir atrocement stressé. Se gamin, le sujet 2B l'avait forcé à faire des choses qui n'étaient pas prévu. De plus, il n'avait consulté personne dans la prise de cette décision et cela allait lui retomber dessus. Évidement, cela n'avait pas été une si mauvaise idée, elle était même plutôt pas mal pour quelque chose qui avait germé dans son esprit à peine quelques heures avant de se décider à l'officialiser. Mais avec cela, il faudrait changer quelques petites choses. Des détails infimes, mais de grande importance.

Il se laissa choire sur une chaise qui se trouvait là et prit une cigarette qu'il tira longement avant de faire ressortir la fumée par son nez et sa bouche. Il savoura largement ce moment de paix bien mérité avant de se pencher de nouveau sur les documents éparpillés sur la table déjà en désordre. Il en saisi un à la reliure simple et l'ouvrit. Il s'agissait du dossier complet du sujet 2B. Ses maladies, son parcours scolaire, ses activités, tout y était réuni de son premier mot à sa dernière commission.

- Caleb Foley, âgé de 17 ans, premier de la classe depuis la fin du 2e cycle, victime de myopie légèrement sévère, petite copine : Chantyllia Trevor. Pratique la boxe depuis ses treize ans et n'a jamais dépassé les 60 kilos, amateur de jazz et de litterature, origines européennes et irlandaises au troisième degré...

La femme était entrée si discrètement qu'il ne l'avait remarqué que quand elle commença sa récitation. Elle s'approcha et jeta un coup d'oeil au dossier sans tourner la tête. De toutes manières, son casque ne lui permettait pas.

- Très bien, Mle Wilmer, le felicita l'homme et tirant une nouvelle fois sur sa cigarette. Quoique mal organisé, mais juste.

- Vous m'avez fait appelé.

- Oui, je voulais connaître vos impressions sur ce qu'il s'est passé durant ces dernières heures.

- Vous parlez de la mission improvisée et non-autorisée de laquelle vous revenez ?

- Oui exactement. Si vous avez suivis les ordres à la lettre, vous auriez dû être la seule dans le centre de commendement et également la seule à être au courant de ce qu'il s'est passé au cours de cette mission.

- J'ai suivis les ordres, monsieur, confirma la jeune femme.

- Alors ?

Il eu un moment de silence où elle chercha ses mots. Il était très déconcertant pour elle qu'elle doive rendre compte rendu d'une mission dont elle seule avit avait la connaissance. Il était était même qu'il ne fût le seule sont le visage soit découvert. Au moin de cette manière, il ne pouvait pas détecter les expressions sur le visage de son interlocutrice, alors il se rabattis sur les yeux. Yeux qui ne trahissaient aucunes émotions.

- C'est une décision très risqué que vous avez pris. Avoir révélé la vérité au sujet 2B pourrait vous retomber dessus à n'importe quel moment. Mais cela peut jouer en votre faveur du fait que s'il est maintenant au courant du déroulement des plans, il ne se risquera plus à remettre les mêmes agissements qui l'avaient poussé à désobéir aux ordres. Néanmoins s'il décide de retourner nos informations contre nous, excusez mon langage monsieur, mais nous sommes dans un sacré pétrin.

- Exprimez votre pensée.

-Je veux dire que j'ai personellement analysé la gestuelle et les expressions du sujet 2B et j'y ai décelé un choc émotionnel et une nervosité très certainement provoqué par vos déclarations. Et selon mes calculs, il y a une chance de 51% qu'il ne le supporte pas.

- C'est 51% en trop. Mais il est grand et fort, il va gérer. Il est vrai que notre projet peut choquer au premier abord mais il y aurait grand intérêt pour lui de ne rien laisser paraître au Sujet 1A.

Un autre moment de silence eu lieu durant lequel l'homme tira sur sa cigarette en pensant aux conséquences probables de sa décision et où la femme resta immobile à attendre que celui-ci daigne à se rappeler de sa présence.

- Monsieur, puis-je vous poser une question ?

- Je vous y autorise. Ne l'auriez vous pas fait de toutes manières ?

- Pourquoi... Pourquoi l'avoir frappé ? Nous savons tous les deux que c'est vous qui avez ordonné au sous-lieutenant de le frapper en premier. Alors pourquoi l'avoir aussi frappé?

- Tout simplement parce qu'il le méritait, ma chère. Cet enfant nous fait perdre du temps, de l'argent et gaspille de nombreuses années de travail. De plus, il faut bien le remettre à sa place.

-Mais monsieur, cela aurait pu nuire à la mission. Si les dégâts avaient été plus graves ou qu'il n'avait pas trouvé d'excuses plausible pour justifier l'ecchymose auprès du Sujet 1A ? Surtout que vous avez exigé que l'on ne le touche pas pour le soigner.

- Il le méritait, répondit l'homme sur le même ton.

Il alluma l'écran au mur et la salle s'eclaira de la lumière projeté par celle-ci.

- Regardez, quand on parle du loup. Notre belle Erreure se fait soigné d'une bien belle manière. Il n'y a pas à s'inquiéter pour lui, ajouta-t-il. Il est entre de bonnes mains, et croyez moi, lorseque tout cela sera terminé, il regrettera amèrement les moments comme celui-là.

Il sourit en articulant sa dernière phrase tout en regardant les deux adolescents à l'écran, le Sujet 2B sur les cuisses du Sujet 1A. Il tira une dernière fois et eteignis sa cigarette dans le cendriller en regardant les braises orangés s'éteindre lentement. Cette mission serait comme cette cigarette, se disait-il, avec une fin lente et brûlante.

-C'est une bonne initiative que d'avoir ordonné la mise en place de quelques provisions, Mle Wilmer, sous-entendis
L'Homme en glissant son regard sur la jeune femme.

-Vous avez fait retirer toutes les provisions du point de rendez-vous. Et il aurait été trop risqué de faire mettre de nouvelles conserves dans une ville morte. La viande séché Et les bidons d'eau étaient la méthode la plus arrangeante pour conserver le bien être des sujets.

-Oui, en effet. Mais il faut essayer de les mettre dans des conditions extrêmes et non leur mâcher tout le travail. Ça n'aurait aucun intérêt sinon. Vous auriez dû me consulter, même si je le répète, il s'agit d'une bonne initiative de votre part. Je ne vous le reprocherais donc pas.

- Mes excuses, monsieur. J'en tiendrais compte dans les prochaines mesures.

-Vous êtes en vous-même un sujet très important pour nous, vous le savez.

Elle ne répondit pas et se contenta de scruter l'homme à travers des lentilles informatisé et d'enregistrer tout ce que des yeux pouvait voir. Cette fois encore une invention de l'homme mais modifié par la jeune femme et unique en son genre. Ainsi personne ne pouvait contrôler ses informations. Cela n'était inconnu à personne, au contraire, tout le monde savait qu'elle manipulait les instruments qu'on lui fournissaient, mais c'était un privilège qu'on lui avait accordé de force au cours des années après nombre de récidives. Elle pouvait néanmoins recevoir les informations comme les autres membres du projet.

-De toutes manières, reprit-il après un soupir, tout cela prendra bientôt fin. Il ne reste plus beaucoup de temps à attendre pour enfin voir le bout du tunnel.

La femme s'attendait à un sourir de sa part, mais contrairement à ses attentes, l'homme resta d un marbre effrayant, décalant l'image qu'elle avait de lui. C'en était effrayant. Cela ne présagait rien de bon.

A Sleepy World    [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant