Maman me disait « l'idiotie est le meilleur ami d'un homme » Cette métaphore s'appliquait pour tout le monde. Et dans mes circonstances, elle s'applique à ce garçon. Son discours sur « les personnes comme moi » ne m'avait pas trop touchée (du fait que je n'y comprenais rien), et il n'agissait pas comme les autres personnes qui apparaissent en générale (du fait que ... eh bien je ne savais pas trop pourquoi). Il faisait noir à présent et les lumières se reflétaient avec beauté sur l'eau, mettant encore plus en valeur les ombres de l'immense villa. Au moins trois fenêtres affichaient de la lumière, mais aucunes ombres ne passaient en travers. La porte que le garçon avait empruntée était verrouillée. Je souris.
-La porte d'entrée, mais pas la porte de la cloison ?
Je sautais sur place comme dans tout mes moments d'impatience. Je n'allais pas dormir dehors. C'était la première fois depuis environ un an- omettant l'onduleur du libre-service- que je n'étais pas tombé sur une maison doté d'électricité. Mon sac tapait sur mes fesses et mes figurines en porte-clefs accrochés à la fermeture éclair de celui-ci émettaient des bruits cristallins dans la nuit. Je décidais de longer la maison en quête d'une autre porte.
Il m'a fallu beaucoup de temps avant de trouver ce qui semblait être une porte de service tout à l'arrière de la maison. Elle menait sur une cuisine géante et sobre avec des énormes placards au plafond et sous les paillasses. La chaleur de la pièce m'a fait comprendre que je crevais de froid dans ce froid d'hiver. J'ouvrais les portes des placards tous bondés d'aliments frais et à l'air délicieux. Je me mis dans la préparation d'un sandwich avec tout ce que je trouvais de non-conservable dans le réfrigérateur démesuré. Une fois fait, je pris les escaliers pour accéder aux autres pièces.
Dans le couloir, je marchais en observant les fresques accrochées aux murs, les meubles neufs, le tapis parfait à mes pieds, et les miettes que je laissais dessus. Je n'avais croisé que deux portes. Chacune portant sur des chambres sobres, mais spacieuses et bien meublée. J'arrivais au bout du couloir et je n'entendais toujours rien. Quel bluff. Il n'y a personne dans cette foutu maison. Je choisis une chambre et y fis ma nuit.
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A Sleepy World [EN PAUSE]
Science FictionAlex est une adolescente prise dans un monde alternatif. Elle doit se débrouiller seule dans un monde où les personnes n'apparaissent que rarement et dans des périodes irrégulières. Pourtant, après sept ans d'irrégularités, quelqu'un reste à ses côt...