Chapitre 9

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- Chérie ! Tu va être en retard !

- J'arrive ! -criai-je en attrapant mon sac. Maman ?

Pourquoi est-ce que je n'entendais pas ses pas ?

- Ouvre la porte, chérie !

Fronçant mes sourcils, je m'exécutai et reconnus l'odeur masculine en face de moi.

- Brian ?

- Salut, prête à aller en cours ?

Je hochai la tête, optimiste.

Cette journée serait différente des autres, je le savais.

- Mais qui voilà ! -fit Anna en gloussant.

Pas elle...

Je marchai en direction de ma salle de cours, rejoignant Brian et Lucie lorsque je fus interrompue.

- Hey, je te parle !

Un mètre, deux mètres, trois mètres...

- Alors comme ça tu as supplié mon mec de coucher avec toi ? Tu n'as vraiment aucune valeur !

Je me figeai.

- Quoi ?

- N'essaye pas de le nier : Josh nous a tout raconté. Comment as-tu pu espérer qu'il accepte de s'abaisser à faire une chose pareille ?

- Il ment. -dis-je, la gorge nouée.

Elle éclata d'un rire faux, bientôt rejoint par celui d'autres filles.

- Il m'a raconté comment tu l'as suppliée de coucher avec toi : que ça te permettrait de devenir enfin populaire ! Pauvre fille !

Mes doigts se crispèrent sur la lanière de mon sac.

- Crois ce que tu veux. -lui répondis-je en partant, démoralisée sous les huées de la foule.

Je m'installai à ma place, la tête basse.

- Ça va ? -me demanda Lucie d'une voix inquiète.

Je secouai négativement la tête.

Ils ne me laisseront jamais tranquille.

Je restai silencieuse toute la matinée, ignorant les efforts que déployait Lucie pour me sortir de mon mutisme.

Pourquoi a-t-il fait ça ?

- Maintenant ça suffit ! -claqua la voix de Brian, dure et sèche. Tu vas me dire ce qu'il ne va pas.

- Josh... Josh a fait croire à tout le monde que... Je l'aurais supplié pour qu'il couche avec moi. -articulai-je lentement.

J'entendis un grognement colérique si brut qu'il me fit lever la tête.

- Je vais le tuer...

Je sentis la fureur de Brian me coller à la peau, et ses mots, lâchés avec froideur, était une simple contestation.

- Je vais le tuer, putain ! –hurla-t-il en perdant brusquement son calme.

- Je ne pense pas que -

- C'est un homme mort, bordel ! Ecoute, ne t'inquiète pas, je vais régler ça.
Il partit alors, me laissant seule et surprise au beau milieu du couloir.

Pourquoi est-ce qu'ilavait l'air si remonté ? Et pourquoi est-ce qu'il me semblait si familier...? 

La Face Cachée de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant