Chapitre 17

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Je ne sus pas exactement ce qui me poussa à aller vers la porte, pas plus que je ne savais pourquoi Brian s'y trouvait.

L'instinct me direz-vous.

Parfois, j'aimais penser que ma cécité avait fait naître des capacités hors du commun : ici, nous parlons d'une exploitation sensorielle.

Mon ouïe, mon toucher et mon odorat sont plus sensibles que la moyenne afin de compenser l'absence d'un autre sens.

L'odeur de Brian me parut différente ce jour-là.

Du parfum ?

- Bonjour Brian. -fis-je en tâtant pour le retrouver.

Des lèvres douces et soyeuses se posèrent sur les miennes, les effleurant avec une tendresse propre à Brian.

Mon premier baiser.

Hésitante, je me mis sur la pointe des pieds, l'embrassant à mon tour, les yeux mi-clos, appréciant cette nouvelle intimité.

Ses bras entourèrent alors ma taille, me gardant serrée contre lui.

- Bonjour, Pumpkin. –souffla-t-il en butinant ma bouche avec douceur.

- Que viens-tu faire ici ? -lui demandai-je, surprise.

- Je te vole.

Le ton mortellement sérieux de sa voix me fit rire.

- Je crois que c'est interdit par la loi, Brian.

- Ça tombe bien : je déteste me plier aux règles. Je crois que tu devras supporter un gangster.

- Ça tombe bien : je déteste les personnes trop sages. Sérieusement, Brian : que fais-tu ici ?

- Il se trouve que je pense souvent à toi, petite Pumpkin. Je me suis donc dit que j'allais te voir, respirer ton odeur et t'emmener avec moi.

- Encore une balade ? -m'exclamai-je en souriant.

- Non, pas cette fois-ci. Ma très chère Pumpkin, je te vais te présenter mon antre.

- Encore deux mètres... Voilà.

Je m'arrêtai, attendant d'autres instructions.

- Tu as soif ? Faim ?

- Rien de tout ça mais je te remercie.

Le sentir aussi nerveux me fit sourire : Brian était si sûr de lui d'ordinaire.

- Je suis certaine que ta maison est sublime. -lui dis-je afin de le mettre à l'aise.

Brian m'aida à monter à l'étage vers ce que je savais être sa chambre.

- Le lit est à trois pas devant toi.

Je pris place sur le matelas et le touchai, caressant la soie tout en essayant de me représenter la pièce dans un coin de mon esprit.

- De quel couleur est le drap ?

- Bleu. Le lit est en bois clair, il y a une armoire noire à ta droite et une table de chevet de l'autre côté, près de la salle de bain qui se trouve en prolongement de mon mur droit. Les rideaux sont mauves, il y a deux grandes fenêtres, une guitare au fond de la pièce et des cadres photos un peu partout.

J'appréciai cette description : Brian était l'un des seuls à attacher une certaine importance pour les détails.

- Des photos de famille, je suppose ?

- Hmm... Presque. Il s'agit d'une personne chère à mes yeux.

- Ta lumière ? -devinai-je en sentant sa réticente.

- Oui.

L'amour dans sa voix était magnifique : superbe mais douloureux. Et l'entendre dans le ton qu'il employait me fit mal, car je n'étais pas cette personne.

- Tu la retrouveras un jour. J'en suis sûre.

- Je sais. Reste à savoir si elle m'acceptera dans sa vie.

- Pourquoi ne le ferait-elle pas ? Elle serait bête de ne pas le faire.

- J'ai commis beaucoup d'erreurs... J'en commets encore. Une trop forte accumulation de ces erreurs risquerait de la faire fuir pour de bon.

- Tu es humain. -lui dis-je simplement.

Il y eut un bruit de pas, puis d'autres que je reconnus aussitôt.

Il est en train d'enlever ses chaussures.

- J'aimerais faire quelque chose, si tu es d'accord bien sûr.

Mon rythme cardiaque s'accéléra.

- Quoi donc ?

Le matelas s'affaissa et je roulai malgré moi contre son torse.

- Ça. -me répondit-il avant de me serrer fermement contre lui, posant ma tête contre le haut de sa poitrine.

Le rouge me monta aux joues.

Je le sentis m'équiper d'écouteurs et la seconde d'après, une douce musique s'enclencha.

Mon ventre noué par l'angoisse se tut, mes membres raides se relâchèrent et mon souffle s'apaisa : je le sentis en faire de même et cela me rassura.

Nous étions tout deux nerveux, peu adroits et peu sûrs de ce qu'il nous arrivait.
Cela me plut.
Enormément.

Nous nous étions endormis, je crois : ou du moins, le calme était si prononcé qu'il ne pouvait en être autrement.

Certains diront que l'amour est avant tout une attraction physique : comment pouvait-on appuyer cette théorie dans mon cas ?

Je pense que tout est une question d'alchimie. Que quelqu'un, de par son mental et ses qualités, puisse me faire vibrer autant, voir plus, que si j'étais une personne lambda : après tout, mes sens surpassaient la moyenne.

- Tu es étrangement calme, Pumpkin.

- C'est parce que je me sens bien, gros malin. -dis-je, taquine.

- C'est vrai ça ? -me demanda-t-il, joueur.

- Que remarques-tu ?

- Tu souris. Attends, mieux que ça : tu resplendis.

- Hein hein, ta déduction ?

- Je te fais sourire.

- Mieux que ça : tu me rends heureuse.

Ses lèvres trouvèrent le chemin de la jointure de mon cou, de ma bouche entrouverte et de mes paupières closes avec facilité.

- Toi aussi, Pumpkin. Toi aussi.

Une question venait cependant noircir ce tableau. Une question que j'osai poser avec crainte, de peur de briser cette image joyeuse que nous vivions à cet instant.

- Sommes-nous ensemble ?

- Voudrais-tu que ce soit le cas ? -me demanda-t-il avec simplicité.

- Oui.

- Alors nous le sommes.

Coincé à l'intérieur dela poitrine, mon cœur chanta. 

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Mademoiselle inspiration le come-back !
Mon chapitre ne devrait-être poster que mercredi mais.... J'ai eus pitié de mes lectrices !
Premieeeer baiseeeer !!!!
Qu'en avez vous penser ?

Commentaires ? ;)
XOXO

La Face Cachée de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant