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La façade de leur maison xx

-Ça ne doit pas être si pire que sa, me dis Dan en riant nerveusement.

-De mon point de vue, si.

-Je suis sûre qu'en parler te fera du bien, Élie. Et puis, on sera les seuls à partager ton secret, alors ça renforcera nos liens d'amitiés, non ?

Comment une fille de 17 ans fait pour paraître si adorable ?

Les deux frères hochent la tête, se qui je dois dire, me surprend.

-D'accord. Bon, avant toutes choses, vous devez savoir que mon père était quelqu'un de très très très croyant.

-Était ..?  Demande Dan.

-Dan ? Lui répond Ary.

-Ouais ?

-Ferme la, complète Gab.

-D'accord.

-Bon, je continue. J'avait une vie heureuse, vraiment. Pendant les 5 premières années de ma vie, tout allait à merveille, mais chaque année de plus que j'étais au monde, l'état... mental de mon père dégringolait.
Quand j'étais encore toute bébé, il passait des soirées à me citer des passages de la Bible, de la Genèse, ou encore du livre d'Enoch.
Il me disais souvent que ces livres ne racontait pas tout, et j'adorais ses théories du complots, parce que j'avais l'impression qu'il me partageait un secret que seul nous deux pouvait comprendre.

Je pris une petite pause en prenant une grande inspiration, et continue.

-Ma mère ne disait rien, même si j'ai toujours sue qu'elle n'était pas d'accord avec mon père.
Mon frère et ma soeur aussi, ne l'était pas, mais ils faisaient semblant et souriaient quand je leurs racontais se que mon père m'avait appris.
Pour me faire plaisir, je suppose. Toujours est-il que quelques semaines après avoir eue mes 5 ans, l'état de mon père s'était vraiment aggravé. Il parlait tout seul, il se mettait souvent en colère pour aucune raison, se qui arrivait jamais, avant.
Une ou deux fois il a été violent avec ma mère, mais je le sais seulement parce que j'ai entendue les claques et les cris de ma mère, parce qu'elle en a jamais parlée.

Une larme coule sur ma joue.

Je sens un doigt l'essuyer, mais je ne relève pas la tête pour voir c'est qui.

J'ai vraiment le goût d'arrêter, mais je ne peux pas.

Je suis rendue trop loin et je crois qu'il est enfin le temps que j'en parle.

Je le sens.

-Le drame c'est produit un matin. Ce matin là, la température était exécrable, mais ma mère avait décider de quand même aller au supermarché parce que Lucas voulait vraiment manger un gâteau au chocolat pour dessert.
Il avait achaler ma mère toute la semaine pour en avoir un.
Seulement, il n'y avait pas tout les ingrédients chez nous, alors une épicerie de dernières minutes s'imposait.
Elle décida d'amener mon frère et ma soeur, mais de me laisser avec mon père.
Elle savait déjà que de toute façon, j'aurais voulue rester avec lui. Quand elle fut partie, mon père et moi, on s'installa dans le salon.
On était en train de regarder un film quand tout d'un coup, on manqua d'électricité.
C'était un matin, alors même si le mauvais temps avait obscurcit le ciel, on voyait quand même grâce au peu de lumière qui nous venait de l'extérieur. Mon père se leva, commença à tourner en rond dans le salon et à parler tout seul. Je me rappelle seulement de petites phrases comme "Il me donne une occasion" ou encore "On est seul, il faut que je le fasse". Je ne comprenais rien. Puis soudainement, il me pris dans ses bras et il m'amena dans sa chambre. Dès que nous fûmes dans cette pièce, il me jeta sur le lit. Il m'enleva tout mes vêtements. Il s'arrêta tout de suite après cela et alla ouvrir une des deux fenêtres et revient au lit. Je recevais plein de gouttelettes d'eau dans la figure mais je m'en foutais. Tout se que je faisais, c'était hurler. Mais on aurait dit qu'il n'entendait pas.
J'avais soudainement eue une douleur très vive, mais elle dura seulement quelques secondes. Elle revint tout de suite après. J'avais les yeux fermés, et je mordais ma lèvre pour m'empêcher d'hurler.
Et ma mère fini par revenir.
Dès que j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir, je me suis mise à hurler à nouveau.
Je l'entendis dire à Lucas et Francesca de retourner dans la voiture.
Dès qu'ils furent partis, elle courra jusque dans sa chambre.
Et elle vit le film d'horreur.
Elle frappa mon père de toute ses forces, mais il ne bougea presque même pas.
Je l'a vis composer un numéro de téléphone et après son appel téléphonique, que j'imaginais être de détresse, elle vient me prendre dans ses bras en m'entourant avec un draps qu'il y avait sur son lit.
Mon père, lui, après que ma mère l'eut frappé, il avait arrêter de bouger, mais il ne cessait de marmonner qu'il avait fait se qu'il devait faire, qu'il avait sauver l'humanité et qu'on le remercierait plus tard.
Le reste de cette matinée est un peu floue, mais je me rappelle avoir perdue connaissance à l'hôpital. Après mon réveil, j'y suis restée une semaine encore parce que les médecins voulaient être sûr que je n'avais pas de chocs postromantiques. Chaque jour de cette semaine d'enfer, mon frère et ma soeur avaient été là et ils avaient pris soin de moi. Ma mère, elle, n'est jamais venue.
Quand j'eue finalement mon congé, c'est mon frère, qui venait d'acquérir son permis, qui nous ramena à la maison avec la voiture de mon père.
La première chose que je leurs avais demandée était où était mon père, et la seule réponse que j'avais eu, était qu'il avait disparu.
Cette réponse me suffisais et je n'ai jamais vraiment abordée le sujet après. La semaine d'après, je n'ai pas vue ma mère une seule fois.
Et la semaine d'après non plus.
Elle rentrait à la maison, mais très tard et sois saoule, sois droguée. Après 1 mois sans lui avoir parlée, je décida de prendre l'initiative et de l'attendre le soir, jusqu'à ce qu'elle arrive.
Mais je m'endormis malheureusement sur le divan.
Mais je m'étais réveillée quand même car elle était tombée  en entrant dans la maison.
Je l'ai amenée dans le salon, pour ensuite lui donner de l'aspirine et un verre d'eau.
Elle pris l'aspirine et vida d'une traite le verre d'eau. Je m'étais assise à côté d'elle et lui avais faite une accolade, à laquelle elle avait répondu en me poussant. Je me comprenais rien. Elle me regarda dans les yeux et me dis ceci ;
Tout ce qui est arrivé est de ta faute et juste de ta faute. Je regrette de t'avoir mise au monde. Disparaît de ma vie.
Et elle est partie dans sa chambre.
Lucas et Francesca avaient assistés à toute la scène et ils vinrent me prendre dans leurs bras.
Ils m'ont jurés tout les deux de toujours s'occuper de moi.
Après se jour, ont avaient décidés de prendre nos vies en main et de se chercher un travail.
Luc et Fran trouvèrent un emploi dans un dépanneur, et moi, je tondais le gazon et amenaient le courrier au voisins. A nous trois, on payaient toutes nos dépenses et celles de ma mère aussi.
Chaque soir, ils rentraient tard et on faisaient le souper ensemble.
Ont faisaient toujours 4 assiettes, et la quatrième, on l'a mettait dans le micro-ondes. Quand je finissais de manger j'allais dans ma chambre m'amuser et dans la fin de soirée, quand je repassais devant la cuisine pour aller dans la salle de bain me brosser les dents, l'assiette était vide, sur le comptoir.
Ça, c'était pendant l'été.
Sinon, quand j'avais de l'école, c'était la même chose, sauf que je ne travaillait pas le jour.
Maintenant, à l'école.
Mon éternel surnom était "la jolie fille au coeur de glace".
J'étais la fille sur qui on faisait constamment des défis.
Ça à commencé avec le défis de me faire un câlin, ensuite le défis de me faire un baiser sur la joue et puis même m'embrasser.
Et un jour, c'était allé trop loin.
C'était l'an passé.
Des gars c'étaient donnés le défis de m'embrasser et d'aller plus loin, si possible.
Un de ses gars m'avait piégée dans un coin pendant une pause et il m'avait touchée et ... Et ... Touchée ... Et tou...

J'étouffe. Sa bloque dans ma gorge. L'air ne passe plus.

C'est trop horrible, j'y arrive pas.

Daniel se place devant moi, avec des larmes aux coins de ses yeux.

Il me répète qu'il faut que je me calme, qu'il faut que je respire.

Quand je reprend enfin une respiration normale, je remarque que Ary est en pleure à côté de moi et que Gabriel, lui, se couvre le visage avec ses mains.

-Je l'ai en quelque sorte arrêtée. Des centaines d'images de mon père m'était apparue et j'ai tellement hurlée, que des surveillants sont tout de suite accourus pour m'aider.
Je n'ai pas portée plainte, mais il a été suspendu et il ne m'a plus jamais approchée, comme personne d'autre, d'ailleurs. Voilà, vous savez tout.

Ouais, ils savent tout.

Est-ce que je me sens mieux?

Je ne sais pas.

Mais eux autres n'ont pas l'air d'aller bien, par exemple.

Ai-je fais le bon choix en leur révélant mon passé ?

Ça reste encore à découvrir.

HaloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant