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Après m'être retourner, je me lève lentement.

Je regarde autour de moi, mais personne n'est à mes côtés.

Non, je vois que toute la classe est autour de Dan, qui lui, tient par le chandail l'autre idiot qui m'a fait trébucher.

À voir son poing fermé qui recule lentement pour prendre un élan, je sais que si j'interviens pas rapidement, le petit con va en manger tout une.

Alors, vu que personne pense que c'est une bonne idée de l'arrêter, même le coach, je me lève et me dirige le plus rapidement possible, malgré la douleur, vers eux.

J'essaie de parler, mais j'ai terriblement mal à la gorge.

Tant pis, je vais hurler.

-Dan, arrête s'il te plait, dis-je finalement, mon hurlement se transformant en un espèce de cris de détresse vraiment pitoyable.

Pourtant, dès que j'ai prononcé un mot, il a arrêté de bouger et il s'est tourné lentement vers moi.

-Dan, il en vaut pas la peine.

Je vous jure que c'est la première fois que je supplie quelqu'un depuis l'agression de mon père.

Je le fixe, j'essaie vraiment de le forcer à ne pas le frapper. Je me fou carrément de l'influencer.

Je déteste la violence, c'est la pire façon de régler un problème.

Je vois que ça le travail, son poing tremble, et on voit qu'il hésite. Il finit par prendre la parole.

-Lui, non. Mais toi, oui.

Ces mots m'ont carrément déstabilisée, et mon emprise sur ses décisions c'est envolée d'un coup.

Un espèce de déclic c'est faite en lui, et son poing est parti tout seul.

Les hurlements que tout le monde entends sont affreux.

Les cris de douleur du gars par terre, mais aussi le mien, de terreur.

Gabriel, qui était jusque là en genre de transe, en sort rapidement et se dirige vers son frère pour le dégager.

Le coach aussi reprend conscience, et hurle à Gab, Dan, le gars amoché et moi de se rendre au bureau des directrices.

Dan part presque en courant, le battu le suit de près en boitant, et Gab vient vers moi pour m'aider à marcher.

-Toi ça va ?

-Je ne suis pas morte, donc ça va.

-Tu as mal quelque part ?

-La tête et aux bras, mais c'est tolérable.

-Ok.

Et un silence s'installe. Mais pas un silence gênant, non, juste un silence qui nous permet de réfléchir chacun de notre côté.

J'aime bien ce côté là de sa personnalité.

On arrive enfin dans le bureau des directrices, et je m'assois sur la chaise qui reste de disponible.

-Bon, commence madame Anna, si je résume, monsieur Tipton ici présent à fait trébucher ...

HaloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant